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—Colie ! —s’exclama Francis en la voyant. Elle oublia un instant son envie de continuer à analyser ce corps athlétique et parfait—. Viens voir, je vais te présenter notre nouveau présentateur star. Inévitablement, Jake Weston se tourna vers elle. Il l’analysa rapidement. Colette était contente de porter une tenue très professionnelle. Jake plissa les yeux comme s’il essayait de se souvenir de quelque chose, mais elle interrompit toute plongée dans sa mémoire en s’approchant de lui. Elle avança rapidement jusqu’aux deux hommes. —Jake Weston —salua-t-il de sa voix grave et veloutée. Il tendit la main et Colette la serra. Quand leurs doigts entrèrent en contact, elle essaya de ne pas reculer comme si elle avait touché une barrière électrique. Mais c’était exactement ce qu’elle ressentit. Six ans, bon sang ! Comment cela pouvait-il arriver ? —Je suis Colette Kessler, la productrice —répondit-elle avec un sourire professionnel et une voix égale et ferme. —La meilleure qu’on n’ait jamais eue ! —intervint un Francis enthousiaste, pendant que Zack mettait son casque pour tester la musique, avec Wanda dans la salle de contrôle—. Elle est très professionnelle et elle a tout organisé —il rit—. Un vrai souffle d’air frais. —Enchanté, Colette —dit Jake en lui lâchant la main. Une jolie main aux doigts doux et fins qui avaient parcouru sa peau, il y a longtemps, d’abord timidement, puis avec une habileté typique de celles qui apprennent vite à convertir la passion en désir, se souvint Jake en la reconnaissant. Mais il valait mieux ne pas s’aventurer de ce côté. Colette n’arrivait pas à savoir si son égo était meurtri par le fait que Jake n’ait pas montré de signe qu’il la reconnaissait.
Afficher en entierJake roulait vite dans un quartier qu’il ne connaissait pas bien. Il ne vivait à Santa Monica que depuis quelques jours et les rues de la ville ne lui étaient pas encore familières. Il vérifia l’itinéraire indiqué par le GPS. Il était sur le bon chemin. La route était plutôt sombre, à part quelques lampadaires sur des bâtiments au loin.
Il continua à rouler jusqu’à ce qu’un choc l’oblige à freiner. « Que se passe-t-il ? » Il venait d’avoir un accident ! Le pire de tout : le conducteur imprudent avait tous les feux éteints. Cela ajouta à sa mauvaise humeur. « Ma Jaguar, en plus », pensa-t-il, en colère. Il ouvrit la portière violemment et sortit de la voiture pour constater les dégâts.
—Toi ! —cria une voix de femme—. Tu es aveugle ou quoi ?
« Il ne manquait plus que ça. Un accrochage et une hystérique. »
—C’est pas vrai ! Tu m’attendais sur la route ? —dit-il avec sarcasme en reconnaissant la femme, qui bougeait sensuellement les hanches sans en avoir l’intention et avançait en brandissant son index comme une arme menaçante—. Le vert te va bien, bébé.
Colette souffla. Elle détestait qu’on l’appelle bébé. Pour qui il se prenait ?
—Tu as bousillé mes feux arrières, Weston —elle grimaça—. Tu n’as pas le sens de l’orientation ?
Jake se contenta de baisser la tête et de regarder. C’était vrai, les phares étaient fichus et avec l’éclairage de sa Jaguar, il pouvait voir que le pare-chocs était aussi cabossé. Au moins, c’était l’occasion de constater la qualité de sa voiture qui était à peine rayée, à son grand soulagement.
—Ah, mais alors, c’est de ma faute si tu avais les feux éteints dans une rue sans éclairage public ? —demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie. Sa colère était retombée en voyant que sa Jaguar était presque intacte—. Non, je ne crois pas. —Colette s’approcha et s’appuya contre le capot de la voiture de Jake.
Elle enleva une mèche de son visage.
—Ma voiture est tombée en panne, alors compte tenu de ton irresponsabilité, tu vas devoir me payer les réparations.
Jake fit un sourire qui l’inquiéta. Elle savait l’effet que ce sourire pouvait avoir. En plus, il s’était penché et sa proximité l’inquiétait. Elle était fâchée, frustrée de lui avoir sauvé la peau
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