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Chapitre 1

Il faisait presque nuit quand Maxime avait quitté son ami Jérôme. Le crépuscule teintait les rues du quartier Saint-Roch d’une nuance bleutée, soyeuse, masquant le sable et le sel qui salissaient trop vite la neige. Celle-ci avait à peine le temps de toucher le sol que des camions s’affairaient à la faire dispa-raître. Il y avait heureusement quelques endroits oubliés par les véhicules où Maxime et ses copains pouvaient faire des boules de neige et les lancer au clan adverse. Ils s’étaient bien battus ! Ils auraient gagné s’ils n’avaient dû interrompre la partie. Jé-rôme avait dit qu’il commençait à faire noir et chacun l’avait constaté avec déplaisir. Ils devaient rentrer chez eux avant que la nuit soit tombée, sinon…

Maxime avait pourtant traîné sur le chemin du retour, s’amu-sant à dessiner des étoiles dans les bancs de neige encore in-tacts. Dans un petit parc, il s’était couché pour faire l’ange comme le lui avait montré sa mère quand il était petit. Il s’était relevé, nostalgique ; sept années, non huit, s’étaient-elles déjà écoulées ?

Il pensait toujours à Gisèle en grimpant l’escalier qui menait à l’appartement récemment loué par son père.

Il entendit alors des cris de colère. Il reconnut la voix de son père. Avec qui discutait-il ainsi ? Il tendit l’oreille ; il n’avait rien à se reprocher, mais il fut rassuré d’apprendre qu’il n’était pas au cœur de la dispute. Il ne réussissait pas à identifier la voix des visiteurs. Qui étaient-ils ? Que faisaient-ils dans leur nouveau logis ?

Maxime préférait l’ancien appartement, mais comme ils ne resteraient peut-être pas longtemps rue Mgr-Gauvreau, il n’avait fait aucun commentaire quand ils avaient emménagé dans cet immeuble de dix logements. Avec un peu de chance, il y aurait peut-être des garçons de son âge. Au moins, il n’avait pas changé d’école cette année et il avait pu conserver son tra-vail de camelot.

Un des hommes cria à Bruno Desrosiers d’avouer qu’il avait vendu Lapierre.

La pierre ? Quelle pierre ? Il avait sûrement mal entendu.

Bien que le ton de l’homme soit très menaçant, Maxime était intrigué et voulait savoir ce qu’avait pu vendre son père. S’il s’agissait vraiment d’une pierre, elle devait être minuscule, car il ne l’avait jamais vue. Bruno ne possédait rien, hormis une gui-tare et une chaîne stéréo. Et le saxophone qu’il lui avait offert à son anniversaire. Et une télévision, un magnétoscope, leurs vê-tements. Pas de frigidaire, pas de poêle. C’est pour cette raison qu’ils déménageaient si facilement. Et si c’était un diamant ? Pourquoi l’aurait-il eu en sa possession ? L’enfant redoutait d’apprendre que son père était mêlé à un trafic quelconque, mais il avançait néanmoins vers la porte de l’appartement, le cœur battant, dominé par la curiosité. Un pas, deux, trois. Il posait sa main sur la poignée et ouvrait la porte doucement.

Il n’y eut qu’un millième de seconde entre le moment où Maxime entra dans la pièce et le premier coup de feu.

Et pas beaucoup plus de temps entre le second et le troisième.

Maxime vit son père rebondir, se frapper violemment la tête contre le mur du salon, s’affaler sur le vieux sofa et le tacher d’un rouge vif. Il voulut courir vers lui pour l’aider, mais des serres d’acier broyèrent son épaule, la brûlèrent et freinèrent son élan.

— Es-tu fou ? cria un des hommes. Tirer sur un petit gars !

— J’l’ai pas bien vu ! Tant pis, il ne stoolera pas comme son père. Envoye, décrisse ! Par en arrière !

Ils disparurent sans jeter un regard à leurs victimes. Maxime crut un instant qu’il faisait un cauchemar et que sa mère serait au pied de son lit quand il s’éveillerait. Elle lui sourirait et lui épongerait gentiment le front.

Non. Ça n’arriverait pas. Gisèle avait quitté Bruno. Elle vivait maintenant en Ontario et il ne la voyait que deux fois par année.

Maxime se précipita vers son père. Ses yeux étaient clos, son teint livide, et une écume rosâtre ourlait ses lèvres. Maxime se-coua la tête. Non, non, son père n’allait pas mourir, non ! C’était toujours grave, dans les films, quand ils bavaient du sang.

— J’appelle le 911, papa. Ils vont venir te soigner.

Un voisin avait déjà composé ce numéro en entendant les coups de feu, mais il n’avait pas poussé la notion d’entraide jusqu’à descendre chez les Desrosiers.

Le premier patrouilleur à se présenter sur les lieux du crime conclut à un règlement de compte, mais il garda ses déductions pour lui et suggéra à son collègue de prévenir Maud Graham. Il avait déjà vu Bruno Desrosiers avec elle à la centrale du poste Victoria.

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