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Elle cherche ma main et la saisit, comme elle faisait quand nous étions petites. Sa main n'est pas plus grande que la mienne et, pourtant, à une certaine époque, je me sentais toujours en sécurité quand je tenais la main d'Alice. J'ignore pourquoi elle me dit qu'elle est navrée, mais j'ai bien peur de le savoir bientôt... Ma main ne sera plus jamais en sécurité dans la sienne.
Afficher en entierIl pose ses lèvres sur les miennes. Un baiser très doux, mais je n'ai pas besoin de la pression de ses lèvres pour sentir l'urgence de son désir. Il recule, il tente de me protéger, de ne pas se faire insistant si peu de temps après la mort de papa. Il n'existe aucune façon convenable pour une dame de lui dire qu'il peut insister tant qu'il veut, que sa bouche et son corps contre le mien sont les seules choses qui m'empêchent de perdre le sens de cette réalité qu'avant ces derniers jours je n'avais jamais remise en question.
Afficher en entierAlice se retient à la branche d'une main et me tend l'autre.
J'ai du mal à rassembler mes forces. J'ai si froid et le courant est si rapide que j'ai peur de retomber dedans. Je n'y survivrai pas.
Je resserre ma prise autour de la branche et tends ma main à Alice en retour.
Elle l'attrape avec tant d'énergie que je suis persuadée qu'elle se laissera couler avec moi plutôt que de me lâcher. Elle tire de toutes ses forces, au point qu'elle finit par tomber dans la boue alors que moi je suis à moitié dans l'eau, a moitié dehors.
Elle glisse, se relève et réussit enfin à me retourner sur le dos.
- Lia ? Lia ? Ça va ?
Elle est blême, trempée. Je ne sais pas si c'est la pluie ou ses larmes qui ruissellent sur son visage lorsque les ténèbres m'engloutissent.
Afficher en entierIl revient au livre et s’éclaircit la gorge.
— Cela commence ainsi : « Par le feu et l’harmonie subis par l’humanité jusqu’à l’envoi des Gardes qui ont pris comme épouses et maîtresses la femme de l’homme, engendrant son courroux. » — C’est une histoire ? Je demande en secouant la tête.
— Je crois, répond-il après un instant de silence.
Mais une histoire dont je n’ai jamais entendu parler.
Je tourne l’unique page, mais j’ignore ce que je cherche.
— Ça continue, ajoute-t-il sans me laisser le temps de l’interroger. « Deux sœurs, formées dans le tangage du même océan, l’une la Gardienne, l’autre la Porte. L’une protectrice de la paix, l’autre choisissant la sorcellerie contre la foi. »
— Deux sœurs, formées dans le tangage du même océan… Je ne comprends rien.
— C’est sans doute une métaphore. Pour le fluide natal. Probablement une allusion à des jumelles. Comme Alice et toi.
Ses mots résonnent dans ma tête.
« Comme Alice et toi. » océan, l’une la Gardienne, l’autre la Porte. L’une protectrice de la paix, l’autre choisissant la sorcellerie contre la foi. »
« Et comme ma mère et tante Virginia, et leur mère et leur tante avant elles. »
Afficher en entier« Deux sœurs, formées dans le tangage du même océan, l’une la Gardienne, l’autre la Porte. L’une protectrice de la paix, l’autre choisissant la sorcellerie contre la foi. »
Afficher en entier"_ Je me demande si le corps peut se retourner comme un gant, laissant la tristesse ainsi révélée s'exposer à tous les regards à travers les veines, les organes et la peau."
Afficher en entierje t'en prie,sache qu'a ce moment précis,alors que je range cette lettre en lieu sûr avant de me diriger vers le lac,sache que je pense à toi et que je t'aime.J'aurais voulue laisser quelque sage conseil,mais je n'ai rien d'autre à t'offrir que mon amour et l'espoir - non,la certitude - que tu es plus forte et plus courageuse que moi,que tu méneras cette bataille à son terme,une bonne fois pour toutes.Sois victorieuse pour toutes les Soeurs avant toi et pour toutes les Soeurs à venir.
Afficher en entier-Eh bien, d'après ce qu'on m'a raconté, les soeurs d'une certaine lignée continuent le combat encore aujourd'hui. L'une demeure la Gardienne de la paix dans le monde matériel et l'autre la Porte que les Âmes doivent franchir.
Afficher en entierPar le feu et l'harmonie subis par l'humanité
Jusqu'à l'envoi des Gardes
Qui ont pris comme épouses et maîtresses la femme de l'homme,
Engendrant Son courroux
Deux sœurs, formées dans le tangage du même océan,
L'une la Gardienne, l'autre la Porte.
L'une protectrice de la paix,
L'autre choisissant la sorcellerie contre la foi.
Tombées des cieux, les Âmes seront perdues
Tant que les sœurs continueront le combat
Jusqu'à ce que les Portes exigent leur retour,
Ou que l'Ange offre les Clés des Abysses.
L'Armée, en passant par les Portes.
Samaël, l'Antéchrist, par l'Ange.
L'Ange protégé seulement par le plus arachnéen des voiles.
Quatre Marques, Quatre Clés, Cercle de feu.
Nées dans le premier souffle de Samhain
Dans l'ombre du Serpent de Pierre Occulte d'Aubur.
Que la porte de l'Ange s'ouvre sans les Clés
Suivront les Sept Plaies et sans retour.
Mort
Famine
Sang
Feu
Ténèbres
Sècheresse
Ruine
Ouvre les bras, Maîtresse du Chaos, que les ravages de la Bête coulent comme la rivière
Car tout est perdu quand commencent les Sept Plaies.
Afficher en entierApres avoir attache nos chevaux a un bosquet, nous remarquons, Luisa et moi, que Sonia est toujours perchee sur Clair de Lune.
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