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"Il fallait qu'elle l'éloigne, Barth pouvait très bien exploser et Stéphane ne connaissait rien à la famille. Elle espérait qu'il apprendrait vite. De toute façon, il allait rester aux Carrouges parce qu'elle en avait décidé ainsi. Elle était chez elle, quoi que ses enfants puissent en penser"
« Il faut, disait Joseph Joubert, qu’il y ait plusieurs voix ensemble dans une voix pour qu’elle soit belle. » Et chaque fois qu’une voix, pour dire ce qui est, prend la parole, il y a en elle, comme le poids qui l’entraîne et la promesse qui la tient, la profusion bruissante de tout ce à quoi elle répond. Nous ne parlons qu’appelés, appelés par ce qui est à dire, et pourtant ce qui est à dire ne s’apprend et ne s’entend que dans la parole même. Nous ne brisons le silence que selon ses propres failles, lui-même en notre voix se brise et résonne, puisque ce qui nous le fait quitter ne pouvait qu’en lui seul habiter, et pourtant ce silence ne luit que de la lueur de la voix, car seule -elle l’entend et seule elle sait le garder. Il faut qu’un homme un instant se dresse dans la nuit pour que « le silence éternel de ces espaces infinis » apparaisse comme silence, d’être recueilli dans la voix qui le désigne. La voix qui donne voix, et jusqu’au silence même, ne s’est pas toutefois donnée elle-même à elle-même. Nous parlons pour avoir entendu, et ne cessant d’entendre, toute voix porte en elle plusieurs voix parce qu’il n’y a pas de première voix. Nous parlons toujours au monde, toujours déjà, toujours encore dans le monde, et l’initiative de la parole vient donc toujours lestée d’un passé, d’une charge aussi de parole qu’elle prend sur elle sans l’avoir constituée. Entre ma voix qui parle et ma voix que j’entends, vibre toute l’épaisseur du monde dont elle tente de dire le sens, ce sens qui l’a saisie, et comme happée, de façon immémoriale.
Mais certaines personnes ont un lourd tribut à payer au monde, à la société, à Dieu s'il existe. On ne sait pas pourquoi, alors on appelle ça le destin.
Aussi, quand le téléphone sonna cette nuit-là, Barbara qui dormait profondément, pensa d'abord à Pierre.
Mais ce fut Prudence qui parla.
- Allô maman, c'est Prudence!
- Ma chérie, tu as vu l'heure, il est deux heures du matin!
- Maman...c'est...c'est Espérance!
- Quoi Espérance?
Une vague d'émotion submergea Julia: rien n'avait changé, hormis un carrelage neuf remplaçant l'ancien revêtement en ciment brut, les murs avaient tout simplement été peint en blanc, ce qui rappelait à Julia les murs blanchis à la chaux de son enfance. Cette pièce était la pièce a vivre, à la fois cuisine avec son vieil évier de pierre et son antique robinetterie, salle à manger, et coin salon autour de la grande cheminée.
(Extrait de l'Héritier des Beaulieu)