Commentaires de livres faits par Mayoune
Extraits de livres par Mayoune
Commentaires de livres appréciés par Mayoune
Extraits de livres appréciés par Mayoune
Devant chez Clarisse il n'y a pas d'arbres. C'est une grande plaine. Clarisse se demande si le vent va déraciner la maison. Mais elle ne sait pas exactement ce qu'elle préfère, que la maison s'envole ou qu'elle reste à sa place.
Tu es une femme de ménage, lui disait son amie,à moins que ces hommes aient inventé le CIF senteur marine je ne crois pas qu'ils te rendent plus heureuse. Ils me rendent plus triste, je sais, mais ils ont toujours été persuadés que l'oeuvre qu'ils ont laissée me rendrait plus heureuse. Ne pense pas à ça, ma fille, travaille et avance. Ne pense pas. Et s'il faut que je pense plus tard, quand je serais aux portes du paradis, pour pouvoir entrer et avoir tout à justifier. Les portes du paradis n'existent pas, il n'y a que des nuages et des chaises longues. Eh oui. Je dois convaincre mes rêves de cela, que la vie est suffisamment difficile pour qu'on exige pas que nous soyons responsables de ce que nous en faisons.
- Avant qu'il ne soit trop tard ? demanda Merle en se forçant à sourire. J'ai déjà lu ça quelque part.
Burbridge sourit et la prit de nouveau dans ses bras.
- Vois-tu, mon enfant ? Ce n'est qu'une histoire, comme dans les livres. Rien qu'une histoire.
Ils ont mille fois plus d'interrogations qu'il n'existe au monde de réponses.
- Arrête !
- Matteo, tu as l'air d'un éléphant dans un magasin de porcelaine !
Sandino s'avance vers moi en enjambant l'homme qu'il vient d'assassiner sous mes yeux. Maintenant, il veut me tuer.
Cornelius Castoriadis.
Arata ... Je voudrais que tu diriges ce monde à ma place
Parmi les objectifs assignés à cette anthologie, il y avait la recherche d'un certain équilibre entre les récits étrangers et les sujets français et la volonté que le fléau de la balance ne penche pas du côté d'une accumulation de conflits et de reportages de guerre. La vie quotidienne, les histoires minuscules et les questions de société sont aussi l'art du reportage.
Plus de 2 000 feuillets et une dizaine de livres nous sont parvenus. Une première sélection, balayant près de soixante ans d'histoire - de la guerre de Corée à la mafia calabraise -, a permis d'éclairer le choix définitif. Mais que la tâche fut rude tant cette tribu de grands reporters constitue "la plus belle rédaction de France" réunie, le temps d'un ouvrage, du Figaro à Libération, de France-Soire à l'AFP ou à Sud-Ouest.
L'auteur de cette anthologie est aussi l'un des lauréats. Qu'il lui soit permis d'avouer ici les instants de bonheur et d'émotion que la lecture de ses confrères lui a provoqués. Il a eu l'impression de confectionner un singulier manuel d'histoire contemporaine.
- Par exemple, moi, l’oeuvre de Grosz me passionne, dit-elle en désignant les dessins de Grosz accrochés au mur, mais est-ce que je connais réellement son oeuvre ? Ses histoires me font rire, à certains moments je crois que Grosz les a dessinées pour que je rie, à certaines occasions le rire se transforme en éclats de rire, et les éclats de rire en crise de fou rire, mais j’ai rencontré une fois un critique d’art qui aimait Grosz, évidemment, et qui pourtant sombrait dans la dépression lorsqu’il assistait à une rétrospective de son oeuvre, ou lorsque, pour des raisons professionnelles, il devait étudier un tableau ou un dessin. Et ces dépressions ou ces périodes de tristesse duraient habituellement des semaines. Ce critique d’art était un ami à moi, mais jamais nous n’avions abordé le sujet Grosz. Une fois cependant je lui ai dit ce qui m’arrivait. Au début il ne voulait pas le croire. Ensuite, il s’est mis à remuer la tête d’un côté à l’autre. Puis il m’a regardée de haut en bas comme s’il ne me connaissait pas. J’ai pensé qu’il était devenu fou. Il a cessé toute relation amicale avec moi pour toujours. Il n’y a pas très longtemps on m’a raconté qu’il dit encore que je ne sais rien sur Grosz et que mon goût esthétique ressemble à celui d’une vache. Bon, en ce qui me concerne, il peut dire ce qu’il veut. Moi je ris avec Grosz, lui, Grosz le déprime, mais qui connaît Grosz réellement ?