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Mazarin : Le maître du jeu



Description ajoutée par Maatneferkara 2018-11-21T14:20:07+01:00

Résumé

Défiant un monde qui ne prévoyait pas de place pour lui, Mazarin, un étranger sans naissance ni fortune, a gagné sur tous les tableaux. À sa mort, il se trouvait maître de la France et arbitre de l'Europe, plus puissant que ne le fut jamais aucun ministre : ascension d'autant plus insolite qu'elle a échappé au naufrage final qui guette ce genre d'exploit. Il s'est fait lui-même, il a travaillé, il s'est battu, il a failli sombrer, il a triomphé de tous les obstacles. Il dut à son intelligence et à sa ténacité une victoire sans appel. Sa victoire était aussi celle de la France, à l'issue de la longue lutte qui l'opposait à la maison d'Autriche, et elle apportait à l'ensemble de l'Europe la paix ardemment désirée.

La présente biographie n'est pas un roman. Fondée sur l'information la plus rigoureuse, elle retrace sa fabuleuse aventure, telle qu'il la vivait au jour le jour dans l'incertitude de l'avenir. Elle met l'accent sur ses objectifs, ses convictions, ses choix. Elle fait surgir un homme sans illusions ni préjugés mais foncièrement optimiste, habile à piéger ses adversaires mais fidèle à ceux qu'il a choisi de servir, l'esprit libre, indulgent aux faiblesses humaines et dépourvu de toute cruauté, amateur passionné de bonne chère, de peinture et de musique.

Autour de lui, les papes Urbain VIII et Innocent X, Anne d'Autriche et le jeune Louis XIV, Condé, Turenne, le cardinal de Retz et tant d'autres, que le style alerte de Simone Bertière convoque pour dresser un panorama vivant et vrai de cette période charnière, qui fut la matrice du «Grand Siècle». Passionnante par elle-même, cette plongée dans un passé tumultueux ouvre au détour du chemin quelques réflexions salutaires sur notre présent.

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Classement en biblio - 18 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Maatneferkara 2018-11-21T14:19:44+01:00

UNE ENFANCE ROMAINE

À l'aube du XVIIe siècle, l'enfance de Mazarin se déroula sous les meilleurs auspices, du moins dans le milieu qui était le sien, celui de gens simples, sans fortune et sans ambitions particulières, mais fiers de leur qualité de sujets du Saint-Père. Le hasard le fit naître hors de Rome, mais c'est dans la capitale de la chrétienté qu'il passa sa jeunesse et elle garda une place privilégiée dans son coeur. Sa naissance a donné lieu, dans la tradition familiale, à un récit tenant du conte de fées, sans doute enjolivé au fil des années. Mais c'est sous cette forme qu'elle fut rapportée à l'intéressé, qui ne demandait qu'à y croire. Par là s'explique, en partie, l'indéracinable optimisme qui le soutint tout au long de sa vie.

Un enfant prédestiné

«C'est un garçon, un beau petit garçon ! Et il est coiffé !» La sage-femme désignait la membrane «fine comme une pelure d'oignon», qui couvrait le crâne du nouveau-né. «C'est un signe de bonheur assuré, tout le monde le sait. - Et en plus, il a deux dents», s'écria la servante qui l'examinait en commençant de le débarbouiller. «Et nous sommes aujourd'hui le 14 juillet, fête du bon saint Bonaventure, qui porte chance à ceux qu'il aime. Cet enfant ira loin, c'est sûr, et il vous fera honneur, signora Mazarini.» Comme pour confirmer le pronostic, l'intéressé, au lieu de pousser les hurlements traditionnels, que l'on avait coutume d'interpréter comme le chagrin de se voir projeté en ce monde de misère, arborait une grimace où l'on voulut lire de la joie.

La jeune femme, rayonnante, sentit s'envoler ses inquiétudes.

Sa première maternité s'était mal terminée, la petite fille née l'année précédente au mois de janvier n'ayant pas survécu aux miasmes du torride été romain. La seconde devant tomber en pleines chaleurs, on avait pris les devants. La future mère avait accepté l'hospitalité offerte par un de ses frères, prieur de l'hospice des Enfants trouvés de Pescina, dans les Abruzzes, à une vingtaine de lieues de la capitale, en direction de l'est. Accrochée au flanc de la montagne, proche du lac Fano qui lui apportait sa fraîcheur, cette petite ville bénéficiait d'un climat salubre et d'un air pur, prometteurs de santé.

Une tradition bien établie fait donc de Mazarin un «homme à augure», comme on disait alors, un prédestiné. Cette idée lui souriait assez, bien qu'il prétendît le contraire. Superstitieux comme tout le monde en ce temps-là, surtout en Italie, il était sensible aux présages. Il lui arrivait de rappeler, avec un sourire, qu'il était né sous le signe de la chance. Il ne lui déplaisait pas qu'on présentât l'histoire de sa vie comme l'accomplissement d'un destin.

Coiffé ou pas, sa mère s'empressa de protéger sa fragile petite âme contre tout accident, de le soustraire au sort des enfants morts trop vite, à qui le Paradis était refusé faute du sacrement salvateur. C'était bon pour les grands seigneurs, de procéder en deux temps, de faire ondoyer leurs nouveau-nés pour pouvoir retarder à leur gré les fastes d'une fête solennelle. La jeune femme suivit, elle, l'usage des humbles gens. Elle fit baptiser son fils le jour même, au cours d'une cérémonie sans prétention. En fait foi le document découvert à la fin du XIXe siècle dans les registres paroissiaux de Pescina. L'original de l'acte a disparu dans le tremblement de terre de 1915, ainsi que la maison natale, dont il ne subsiste que les soubassements et les débris d'une loggia. Mais l'église de Santa-Maria-delle-Grazie en conserve une copie, faite en 1661 peu après le décès du cardinal : «Le 14 juillet de l'an 1602, Julius Raimundus, fils du seigneur Petrus Mazzarini, de Palerme, et de la dame Hortensia, a été baptisé par moi, Don Paschalis Pippo, et la sage-femme Christine l'a tenu sur les fonts baptismaux.» Le prénom de Giulio était tout indiqué puisqu'on le rencontrait dans les deux branches de la famille.

Plus tard, beaucoup plus tard, lorsqu'il accéda à des fonctions importantes en France, le lieu de sa naissance fut pour Mazarin une source de tracas : les Abruzzes, relevant du royaume de Naples, étaient territoire espagnol. Faute de pouvoir dissimuler l'inopportun séjour de sa mère à Pescina, il accrédita l'idée que son entrée dans la communauté des chrétiens, elle, avait eu lieu à Rome, dans l'église des saints Vincent et Anastase, paroisse de ses parents, faisant de lui un authentique Romain, sujet du pape et non du roi Philippe IV. Au temps de sa splendeur, il finança pour confirmer cette version la restauration de la façade et y fit apposer une inscription commémorative, qui s'y trouve encore. Il valut ainsi aux historiens des heures de vaines recherches dans les registres de l'église, en quête d'un acte de baptême qu'on devait découvrir ailleurs

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Commentaires récents

Argent

Je me suis branche "livres d'histoire ,ces temps ci. L'auteure a fait un travail de recherche et de critique de la documentation existente remarquable. C'est l'histoire de l'europe du 17e que nous découvrons à travers cette merveilleuse biographie qui rend honneur à une très grande figure qui a porté la France malgré le non amour des français à son égard. C'est un personnage brillant et même exceptionnel qui est décrit dans cet ouvrage. Le propos est clair et bien écrit et se lit comme un roman. Faute de connaissances sur le contexte historique, il m'a fallu parfois revenir plusieurs fois sur certains passages pour comprendes les enjeux en question. Ce livre donne envie de découvrir l'histoire des personnages tels que Louis XIV et de l'histoire en général.

Bien documenté..pas assez romancé !

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Date de sortie

Mazarin : Le maître du jeu

  • France : 2009-03-18 - Poche (Français)

Activité récente

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Note globale 7.75 / 10

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