Mécaniques du chaos

Qu'est-ce qui relie la folie islamiste à notre propre décadence? De l'île de Malte à la Turquie en passant par la Libye, la Tunisie ou les villages déboussolés de notre France profonde, c'est la question à laquelle l'ambitieux roman de Daniel Rondeau tente de répondre. Les personnages nous entraînent à leur suite, l'archéologue épris d'une adolescente, le jeune de banlieue asservi par les trafics, la migrante prête à tout pour se sauver du pot-au-noir. Leurs trajectoires s'entrecoupent avec finesse et brio, pour nous offrir progressivement un tableau complet de ce monde si souvent illisible. Commerce de drogue et vol d'antiquités, cynisme capitaliste et nihilisme djihadiste, hédonisme crapoteux et dissolution de la famille, oubli de la foi et folie de l'argent: une fois embarqué dans ce roman noir, impossible de s'arrêter. On tourne les pages, emporté par l'engrenage. Un roman passionnant, pour ceux qui aiment à être transportés par une grande histoire...

C'est un livre dont le parti pris narratif peut dérouter pour plusieurs raisons : le personnage n'est identifié qu'après l'avoir fait évoluer, comme si l'auteur laissait au lecteur le temps de deviner de qui il s'agit; les scènes se déroulent dans différents endroits du globe et sans lien apparent entre elles, le choix du thriller nous lâche trop en plein suspense ou en plein désarroi. Mais comme une araignée tisse sa toile, les personnages prennent de la consistance, se rapprochent dans l'espace, se croisent même jusqu'à ce que le rôle de chacun dans cette mécanique du chaos de ce monde nous soit révélé. Et c'est une révélation un peu noire et pessimiste sur l'évolution de notre civilisation, de ses tensions, de sa morale religieuse, une forme d'explication fournie comme une équation sur les désordres de ce monde (terrorisme, boat people, vie des cités, désamour de la police, incapacité des politiques et des diplomates... ). On y découvre des personnages sombres mais aussi des personnages solaires et pas toujours où on les attend. A lire alors mais si possible sans s'interrompre.

J'ai failli lâcher ce bouquin avant la 100 ème page, tellement le scénario est fouillis, confus, à la limite de la paranoiä, mais on s'habitue au fil des pages, et l'ensemble constitue un bon divertissement d'actualité, suffisamment vraisemblable pour être captivant.

Un conseil peut-être : prenez quelques notes au début pour reconnaître les multiples personnages suivis au long de ce récit, car sinon, on se sent saoulé et découragé. Qu'est-ce qui relie la folie islamiste à notre propre décadence? De l'île de Malte à la Turquie en passant par la Libye, la Tunisie ou les villages déboussolés de notre France profonde, c'est la question à laquelle l'ambitieux roman de Daniel Rondeau tente de répondre. Les personnages nous entraînent à leur suite, l'archéologue épris d'une adolescente, le jeune de banlieue asservi par les trafics, la migrante prête à tout pour se sauver du pot-au-noir. Leurs trajectoires s'entrecoupent avec finesse et brio, pour nous offrir progressivement un tableau complet de ce monde si souvent illisible : une fois embarqué dans ce roman noir, impossible de s'arrêter. On tourne les pages, emporté par l'engrenage. Un roman passionnant, pour ceux qui aiment à être transportés par une grande histoire...

Je m'efforce de lire les prix littéraires pour me tenir au courant de la littérature !!! Assez déçu avec ce livre...On se pert parfois un peu dans cette histoire ou chaque chapitre met en scène un nouveau personnage, de nouvelles situations, de manière quelque fois décousue....On est aussi très souvent dans l’exubérance dans certaines descriptions, qu'on à du mal à "coller" à une quelconque réalité.Le sujet, d'actualité, aurait pourtant pu faire mouche, mais on a l'impression de toujours "tourner" autour de l'histoire sans jamais pénétrer ce roman.

Vraiment Dommage...

Un livre complexe, dense, riche et nécessaire.

Un livre qui traite de sujets d'actualité sans faux-semblants et avec beaucoup d'intelligence.

Un livre sur les cycles de la vie.

Un livre où l'espoir n'a pas sa place.

Et surtout, un livre orchestré brillamment.

Ici, il est question de personnages qui n'auraient pas dû se rencontrer et qui pourtant se croisent, se frôlent, s'évitent. Les actions des uns entraînent des dommages collatéraux pour les autres. Pour le monde.

Ici, il est question de migrants, de trafics en tous genres, de radicalisation, d'attentats et de sujets connexes qu'on ne soupçonne pas.

L'auteur avance pas à pas dans son intrigue. Il jette un galet à l'eau et on découvre l'écho qui se propage. Un écho dévastateur.

Mécaniques du chaos n'est pas un roman facile d'accès. D'emblée, plusieurs voix narratives se succèdent, dans des récits à la chronologie variée, comme les pièces d'un puzzle que le lecteur construit au fur et à mesure jusqu'aux derniers chapitres. Des personnages divers et variés, archéologue, prostituée de luxe, inspecteur de police, dealer, trafiquant, chef islamiste... tout ce monde qui ne semble pas avoir de liens particuliers vont se croiser, se lier, s'opposer... et finir par ne former qu'un tout. L'écriture est belle, mais cette disposition narrative peut rebuter, et perdre un lecteur inattentif ou fatigué. La thématique, terriblement actuelle, n'est pas des plus optimistes, puisque Daniel Rondeau a imaginé une société française aux prises avec une recrudescence des attentats, et nous emmène auprès des acteurs de ces événements, qu'ils soient loin en Libye, ou sur le sol français, dans une cité de la banlieue parisienne. Quelques beaux moments de poésie, avec Harry le slameur, ou encore Sébastien Grimaud, l'archéologue amoureux des clones de sa chère Valentine, trop tôt disparue.

Dans ce roman polyphonique, Daniel Rondeau nous fait faire connaissance avec une foule de personnages qui vont se rencontrer, se recroiser : archéologue, flic, ado des cités, immigrée rescapée d’un naufrage, ancienne journaliste, jeune bourgeoise qui se prostitue à des hommes riches, etc… Au contre du roman, le trafic d’œuvres archéologiques, la liberté, le terrorisme, autant de sujets actuels en ce moment.

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ce n’est même pas que je n’ai pas aimé ce roman, c’est qu’il m’a perdu dès le début. J’ai mélangé les personnages, qui était divorcé ? veuf ?; les endroits où ça se passe, l’époque… Il y avait trop de tout : trop de personnages, trop d’intrigues, trop peu de texte à chaque fois pour vraiment identifier et me souvenir. Si mon esprit garde en mémoire quelques scènes, je serais même incapable de résumer ce roman de façon linéaire.

Donc de toute évidence, ce roman n’était pas fait pour moi, je l’ai lu péniblement jusqu’au bout, je ne vous le recommande donc pas. Mais si jamais vous l’avez lu et aimé, n’hésitez pas à me dire en quoi, à m’ouvrir les yeux sur ce texte qui ne me laisse qu’une impression de fouillis !