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-Et sinon, quoi de prévu ce soir ? Pose de vernis en solitaire ?

-Absolument. Et pour toi, Docteur Josh ? Masturbation et pleurs étouffés dans ton oreiller ? Il jette un regard au bouton supérieur de mon chemisier.

-Oui. Et ne m’appelle pas comme ça.

Je ravale un éclat de rire. En entrant dans l’ascenseur, nous nous bousculons comme deux gamins qui se détestent. Il appuie sur le bouton pour le sous-sol, et moi pour le rez-de-chaussée.

-Auto-stop ?

-Voiture chez le garagiste.

J’enfile mes ballerines et fourre mes talons dans mon sac. Maintenant, je suis encore plus petite. Dans le vernis mat des portes de l’ascenseur, je peux voir que j’arrive presque à mi-hauteur de ses pectoraux. Mon Dieu, on dirait un chihuahua à côté d’un dogue allemand.

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-Joshua, tu m’as tellement bousillée que je perds tous mes moyens quand un mec me dit que je suis belle. Je vois l’inquiétude s’afficher sur son visage mais je poursuis :

-Voilà pourquoi je pleurais. Parce que quand Danny m’a dit que j’étais très belle j’ai failli tomber du tabouret. C’est simple, en fait tu m’as complètement détruite.

-Je…, commence-t-il à dire. Lucy, je… Apparemment, il ne trouve rien d’autre à dire.

-Il n’y a rien à ajouter, Joshua. Félicitations. Aujourd’hui, c’est toi qui as gagné.

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— Vous êtes plutôt bel homme.

Je me rends compte — trop tard — que mon filtre défaillant est peut-être un autre symptôme de ma maladie.

— Waouh, elle doit vraiment délirer, dit Joshua d’un ton un peu amer en enroulant ses bras autour de moi et en me maintenant immobile.

— C’est marrant, d’habitude, c’est lui qu’on trouve le plus beau de nous deux, me réplique le médecin en souriant et en cherchant quelque chose dans son sac. Mais ça va, détends-toi, Josh.

— Mais vous êtes son… FRERE !

Je viens de crier avec le même enthousiasme que si je venais de résoudre une énigme compliquée.

— Je pensais que Joshua était un exemplaire unique, une sorte de prototype raté qui aurait dégénéré.

(...)

Alors qu’il se détourne pour toussoter, j’attrape sa manche et le retiens pour tenter de voir à quel point il ressemble à son frère. Docile, il reste immobile mais regarde vers Joshua qui, derrière moi, est devenu aussi dur qu’un mur de briques.

Un ange passe.

— Désolé, c’est vrai. Josh est le plus beau de vous deux.

Les deux frères éclatent de rire en même temps.

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-Je vais me chercher un café. Est-ce que tu veux que je te rapporte une tasse de thé ? me demande-t-il, en saisissant son sinistre mug noir. J’étais moi-même sur le point d’aller me préparer un thé. Je ne peux pas lui dire que je n’en veux pas, j’ai déjà ma tasse à pois rouges dans la main. Et je ne peux pas non plus accepter son offre : il cracherait dans mon thé. Ce mec me prend vraiment pour une conne.

-Je pense que je vais t’accompagner. Je lui adresse un sourire forcé. Nous voilà donc tous les deux en train d’arpenter d’une démarche résolue le couloir qui mène à la cuisine. Même nos pas sont synchronisés : gauche, droite, gauche, droite, un peu comme les procureurs qui marchent vers la caméra dans le générique de début de New York, police judiciaire. Mais évidemment, comme je suis un petit format, je dois presque courir pour rester au niveau de Joshua. En nous voyant marcher ainsi ensemble, nos collègues stoppent leur conversation et nous dévisagent avec des airs stupéfaits. Quelques têtes de suricates ont surgi des box. De toute évidence, nous sommes en train d’entrer dans la légende.

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Je l’interroge en le regardant faire.

-Tes parents étaient dans l’armée ? Cela expliquerait beaucoup de choses. Son comportement rigide, ses manières brusques et détachées. Son petit faible pour les ordres et les règles. Le soin et la précision qu’il met dans tout ce qu’il fait. Le fait qu’il n’ait apparemment aucun ami et qu’il soit absolument incapable de créer des liens avec quiconque. Je parie que ses parents étaient régulièrement mutés à l’étranger.

-Non, me dit-il, en vérifiant mon arme à ma place. Ils sont médecins. Chirurgiens. Enfin, ils l’étaient.

-Ils sont morts ? Tu es… orphelin ?

-Je suis quoi ? Non, ils sont à la retraite, et tout ce qu’il y a de plus vivants.

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— En même temps, excuse-moi, mais c’est bien la première fois que je vois une tenue « cuisses apparentes » sur mon lieu de travail. J’imagine qu’elle est autorisée et répertoriée dans le manuel des RH ?

— Tu ne pourras jamais décoller ton regard de mes cuisses assez longtemps pour pouvoir vérifier dans le manuel, Joshua.

Un point pour moi.

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Je suis si excitée que j'envisage de m'assommer moi-même pour pouvoir me calmer.

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Je m'appelle Lucy, j'ai vingt-huit ans et je suis manifestement une victime des failles du système du paradis et de l'enfer puisque je me retrouve bloquée au purgatoire. En maternelle. Dans un asile de fous.

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Je suis ridiculement fière de mes cheveux, et mon après-shampoing coûte probablement plus cher qu’un gramme de cocaïne.

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-A quoi ressemble ton père ? Il s’appelle Nigel, c’est ça ? Je lui lance un regard sombre.

-Toi et ce blog. Oui, il s’appelle Nigel et il a travaillé vraiment dur pour pouvoir payer mes études. Je ne sais pas comment t’expliquer, mais le jour où je suis partie à la fac il a pleuré. Il m’a dit… Ma voix se voile. Ma gorge est maintenant si serrée que je n’arrive pas à finir ma phrase.

-Il t’a dit quoi ? Je décide finalement d’esquiver la question.

-Je n’y ai pas repensé depuis longtemps. Je ne suis pas rentrée chez moi depuis un an et demi maintenant. J’ai raté Noël cette année car Hélène était rentrée en France pour voir sa famille et qu’il fallait que j’assure au bureau en son absence.

-Je ne suis pas rentré chez moi non plus.

-Mes parents m’ont envoyé un énorme colis par la poste, et j’ai mangé de la bûche en ouvrant mes cadeaux de Noël toute seule sur le sol de mon salon, devant la télé. Et toi, qu’est-ce que tu as fait ?

-A peu près la même chose. Mais qu’est-ce qu’il t’a dit ? Ton père, sous le porche ? Le jour où tu es partie ? me demande-t-il avec la même insistance qu’un chien qui a flairé un os. Je ne peux pas rapporter la conversation dans son intégralité, sinon je vais fondre en larmes et je ne pourrai plus m’arrêter. Mon père, les coudes posés sur ses genoux, les larmes dessinant des lignes verticales sur son visage buriné, poussiéreux… Non, je vais lui raconter la version light.

-Mon père m’a dit que ce qu’il perdait, lui, ce jour-là, était un cadeau pour le reste du monde. Et ma mère, elle, n’arrêtait pas de se vanter, de dire à tout le monde que je partais faire mes études. Et ensuite elle a créé une nouvelle variété de fraises qu’elle a appelée la Lucy.

-D’après le blog, les Lucy 42 étaient délicieuses. Vas-y, continue.

-Je ne comprends pas ta fascination pour ce blog… Bref… Ma mère était journaliste, mais elle a dû tout laisser tomber.

-Pourquoi ?

-Pour mon père. Elle préparait un article sur les dommages causés par de fortes averses sur les cultures environnantes. Elle a rencontré mon père en allant faire une interview dans un verger du coin. Il était perché dans un arbre. Son rêve à lui, c’était de diriger une exploitation de fraises, mais il ne pouvait pas le faire tout seul.

-Tu penses qu’elle a fait le mauvais choix ?

-Mon père dit toujours : « Elle m’a choisi, moi. » Comme s’il était une pomme qu’elle aurait sélectionnée parmi d’autres. Je les aime profondément mais, parfois, je ne sais pas… Je trouve que leur histoire est un peu triste.

-Tu devrais lui en parler, à ta mère. Si ça se trouve, elle ne regrette rien. Regarde, ils sont toujours ensemble, ton père et elle, et c’est grâce à leurs choix de vie que tu es ici aujourd’hui.

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