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Chapitre Un

Il y a un moment dans la vie d’un homme où il regarde en arrière et se demande ce qu’il aurait pu faire différemment. Quand il se rend compte qu’une série d’événements l’ont conduit à un point où il ne peut plus modifier son cap. Mourir est facile. C’est l’attente de mourir qui ne l’est pas. Après des semaines sans fin passées dans un trou noir, dépouillé de toute sensation, Lucas ne savait toujours pas comment il aurait pu changer la situation. Il n’était pas un homme qui se complaisait dans le regret, cependant ils lui avaient laissé bien trop de temps pour gamberger. Son corps s’était engourdi depuis un moment. La morsure des chaînes le suspendant par les quatre membres était le seul rappel qu’il était toujours en vie. L’oxygène ne parvenait même plus dans cet endroit infernal. Il aurait tué pour une bouffée d’air ; ses poumons s’étaient affaissés à la seconde où les gardes l’avaient enfermé dans ce tombeau sinistre. Privation sensorielle totale. Sa vision améliorée ne lui servait absolument à rien et ses liens étaient magiques, supprimant chacun de ses pouvoirs. La froideur des lieux gênait son corps nu, même s’il pouvait le supporter. C’était l’attente interminable qui le tuait. Il luttait pour tenir, pour ne pas perdre sa santé mentale – pour le temps que ça durerait. Il était certain que c’était la première fois qu’il restait aussi longtemps dans ce trou. Remiel et sa cohorte angélique auraient déjà dû le tuer, néanmoins Lucas supposait qu’ils voulaient le faire souffrir avant d’en finir. Ces imbéciles semblaient oublier qu’il était un invité régulier du Purgatoire depuis des siècles. Il pouvait l’endurer, tant qu’il ne pensait pas à elle. Son souvenir aurait pu l’aider à garder son esprit occupé pendant des heures, cependant il lui rappelait également tout ce qu’il avait perdu. Il avait besoin de rester concentré s’il voulait sortir de cette situation délicate. Un crissement bruyant perturba la monotonie du silence. Lucas leva la tête alors que la lourde porte de sa prison s’ouvrait. Un souffle d’air envahit la pièce et il l’aspira, savourant chaque goulée qui s’introduisait dans ses poumons. Il lui fallut plusieurs petites inspirations avant de les remplir complètement. Il plissa les yeux face à la lumière filtrant par l’entrée. Même avec la silhouette sombre bloquant la plus grande partie, il eut besoin d’un moment pour s’ajuster. La première chose qu’il remarqua fut le regard gris tourbillonnant de l’homme. Il brillait d’une lueur inquiétante, spécifique à ceux de son espèce. Il vit ensuite la crinière argentée qui retombait sur ses épaules – un trait moins fréquent. Lucas savait exactement à qui appartenait la forme massive qui se tenait là. Kerbasi. L’homme en charge de tous les prisonniers vivants du Purgatoire. Putain d’enfoiré. S’il y avait quelqu’un qui méritait d’être abattu, c’était bien lui. — J’espère bien que tu as réussi à modérer ton comportement. Je ne t’avais jamais vu si… intenable à ton arrivée ici, déclara Kerbasi. Il y avait peut-être eu une petite altercation quand ils l’avaient ramené – il n’entrerait certainement pas calmement dans cette bonne nuit1. Ils avaient toujours prononcé un jugement avant de l’enfermer dans sa cellule ou de faire toute autre chose. Lucas avait espéré pouvoir plaider sa cause pour éviter la détention, et n’avait pas été très ravi de voir cette opportunité s’envoler. Cette fois, ils avaient changé l’ordre des choses. — Libère-moi de ces chaînes, et je te montrerai ma modération, grommela-t-il. Kerbasi avança d’un pas. — Quelque chose a changé chez toi depuis ta dernière visite. Que cela pourrait-il être ? Lucas vida son esprit de toute pensée révélatrice ; elle ne ferait qu’être utilisée contre lui. — La seule chose qui ait changé est la tolérance que je te porte, gardien. Elle se situe maintenant quelque part entre les moustiques et les pubs sur YouTube – agaçant et pratiquement inévitable. Kerbasi secoua la tête. — Tu racontes des choses étranges, nephilim. Le geôlier pressa sa main froide sur le front de Lucas. Ce dernier eut l’impression que des centaines d’aiguilles lui perçaient le crâne alors que Kerbasi pénétrait son esprit. Lucas serra les dents et se concentra sur sa faim. Ce n’était pas très difficile. Il était si affamé qu’il aurait pu trancher une vache en deux juste pour récupérer un gros morceau de steak. Dommage qu’il n’y ait pas de cheptel dans le coin – ou n’importe quel animal indigène, au point où il en était. Les quelques fois où on lui avait servi de la nourriture, il n’avait pas su l’identifier. — Tu ne cesses jamais de m’amuser, nephilim. Notre hospitalité n’est-elle pas à la hauteur de tes attentes ? Ne t’inquiète pas, je trouverai l’occasion de te faire gagner un repas bien assez tôt. — Je n’ai aucun doute là-dessus. Lucas savait ce que le gardien avait en tête, mais il s’en fichait. Tout serait toujours mieux que rester à croupir dans ce trou noir plus longtemps. Kerbasi creusa plus profondément dans son esprit. — On m’a informé que tu dois ta présence ici au fait que tu as échoué à protéger ton sensible. As-tu finalement abandonné ton devoir, après tout ce temps ? Des images de Melena apparurent dans sa tête avant qu’il ait pu les stopper. Le regard qu’elle avait eu quand on l’avait emmené. Comment elle avait essayé d’intervenir auprès de Remiel, l’archange. Lucas aurait voulu résister, cependant il savait qu’elle l’aurait suivi dans son combat s’il l’avait fait. Assister à sa mort une seule fois avait été largement suffisant. Elle était devenue si importante pour lui que voir son corps sans vie après l’attaque du démon l’avait rendu fou. Suivre Remiel de son plein gré avait été le seul moyen de la garder en sécurité, étant donné que son frère et lui avaient utilisé des méthodes interdites pour la ressusciter. — Comme c’est fascinant, dit Kerbasi. Ses yeux se plissèrent alors qu’il pénétrait les pensées les plus intimes de Lucas. — Après avoir passé des siècles à haïr les sensibles, voilà que tu as développé des sentiments pour celle-ci. Je n’aurais jamais cru voir une telle chose arriver. — Dégage de ma tête. Il essaya de penser à quelque chose d’autre – n’importe quoi. Kerbasi se focalisa sur un fil que Lucas avait tenté de lui dissimuler plus que le reste. Le gardien usa de son pouvoir considérable pour tirer dessus. Lucas était devenu plus fort après deux millénaires et demi, malgré tout, dans cet état affaibli, il ne pouvait pas lever ses barrières mentales contre une telle attaque. C’était sans conteste une des raisons pour lesquelles ils l’avaient gardé dans ce trou noir pendant si longtemps. Il avait fallu beaucoup pour le conduire au point d’être trop diminué pour défendre son esprit.

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