Commentaires de livres faits par melusinette
Extraits de livres par melusinette
Commentaires de livres appréciés par melusinette
Extraits de livres appréciés par melusinette
Chers parents,
Il va bien falloir que je vous le donne, mon bulletin.
Vous n’allez pas être surpris : c’est un désastre.
Double avertissement, de travail et de comportement. Menace de redoublement à la fin de l’année. Rien de nouveau sous le soleil.
Le bon côté d’être un mauvais élève, ou plutôt le pire élève de la classe, et par moments du collège, c’est qu’à force, les parents s’habituent.
Demain, vous allez faire semblant de vous arracher les cheveux, vous annoncerez des punitions, vous élèverez la voix et peut-être même la main, mais au fond, c’est juste une comédie. Vous vous y attendiez. Vous le saviez. Après tout, on a les enfants qu’on mérite.
Moi, en revanche, je ne m’habitue pas. Jamais. Bien sûr, je fais semblant de m’en moquer. Mais à chaque fois, lorsque je sors ce foutu bulletin et que je le pose sur la table, c’est la même histoire, la même boule au ventre qui me reprend, la même envie de tout balancer par la fenêtre.
Voilà pourquoi je préfère vous prévenir. Me jouer la scène par avance dans ma tête, histoire de ne pas arriver sans préparation. Peut-être même qu’à force de me préparer, je vais vous paraître blasé. Ça va vous énerver encore plus, de me voir si indifférent à mes mauvais résultats.
Mais ça ne vous arrive jamais, à vous, de vous sentir nuls ? Comment ça se passe, papa, au boulot, lorsque ton petit chef vient te taper sur les doigts, en lâchant que vraiment, aussi con que toi, c’est pas permis ? Et toi maman, derrière ce guichet où tu crèves d’ennui depuis des années, tu ne triches jamais pour prendre une pause plus longue, tu ne racontes jamais n’importe quoi à ta responsable lorsque tu arrives en retard ? Ça vous fait quoi, de vous sentir minables ? Non, ne dites rien. Vous n’avez pas besoin de répondre. Je le sais parfaitement, ce que ça fait. Ça vous fait que quand vous rentrez à la maison, vous avez juste envie de ne plus penser à rien, ni à vos problèmes ni aux miens.
Demain, devant mon bulletin catastrophique, nous allons jouer une double comédie : moi qui suis triste à mourir je ferai semblant de rien, et vous qui étiez résignés d’avance, vous aurez l’air terriblement déçus.
Je me demande ce que vous allez trouver cette fois, comme punition. Même moi, à votre place, je ne saurais plus quoi inventer.
Il y a des jours, vous me faites de la peine.
2.
Chère Coline,
Cette fois, tu t’es surpassée.
Déjà que tes mimiques de bonne-élève-déléguée-et-membre-du-club-lecture m’énervent. Mais t’étais vraiment obligée, en plus, de déballer à tout le monde ce qu’on avait dit sur moi au conseil de classe ? Que même la menace de redoublement était une farce, car je suis un cas désespéré et ça ne sert à rien que je redouble, au contraire le plus vite je me casse du bahut, le mieux tout le monde se porte ? Ça ne devrait pas rester confidentiel ?
Certes, sur le moment, lorsque je t’ai vue rapporter les résultats des uns et des autres dans la cour, en sortant les notes que tu avais prises au conseil de classe pour faire sérieux, encore une fois j’ai haussé les épaules. J’ai même rigolé. J’ai dit : Tant mieux. Vite fait que je me tire de ce collège de merde, j’ai dit.
Mais, à l’intérieur, ça brûlait encore plus fort.
Déléguée de classe ?
Mais tu représentes qui, quoi ? Est-ce que tu m’as jamais proposé de l’aide, toi ? Est-ce que tu as jamais pris ma défense lorsque je me fais incendier par monsieur Gunter ?
Et après tu t’étonnes que j’écrive collabo au cutter sur ton sac neuf. Celui que tes parents t’ont offert pour te féliciter de tes bons résultats. Pourtant j’ai même pris le temps de vérifier l’orthographe sur Wiktionnaire. J’aurais pu ne pas me casser la tête et écrire conne, ou pétasse, mais les insultes c’est des mots comme les autres, il faut choisir celui qui convient. T’es pas une pétasse, Coline, et t’es loin d’être conne. Mais t’es collabo.
Tu as piqué une crise de nerfs devant ton sac abîmé, mais collabo tu es et collabo tu restes
de manger de l'herbe toute roussie.
Assez
de boire de l'eau croupie.
Assez
d'avoir la vue obscurcie.
Ils dirent au vent :
« Nous voulons être tranquilles,
cesse donc ta course folle ! »
Le vent tourbillonna de plus belle
en lançant :
« Dans ce cas, attrapez-moi ! »
Ses arêtes sont si régulières qu’on le dirait avoir été taillé par quelqu’un. Il me plaît bien. Je le glisse dans une poche de mon pantalon. Puis je me rechausse, et pile au moment où je me relève, je vois une forme noire comme la nuit en plein milieu du chemin.
Immobile. Deux cornes sur la tête et le regard mauvais.
Je suis si surpris que je ne comprends pas tout de suite ce que je vois.
C’est une chèvre. Je ne l’ai pas du tout entendue. Pour moi, c’est comme si elle venait d’apparaître par magie au milieu du chemin. Face à cet animal au regard sévère, je me rends compte que mes connaissances sur les animaux féroces, et surtout les dinosaures, ne me servent à rien. Elles sont même complètement ridicules, étant donné qu’il n’y a aucune chance que je croise un tigre ou un tyranosaure ici, dans le massif vosgien. Que faire en face d’une chèvre qui se tient immobile en face de vous ?
— Ça va, la noiraude ? je dis.
La chèvre ne bronche pas. Mais entendre ma voix chasse ma peur. La bête me fixe intensément et de mon côté je l’observe aussi, mais sans la regarder dans les yeux. Ça je le sais, regarder un animal dans les yeux peut être interprété par lui comme un défi.
Lentement, très lentement, je me baisse, ramasse une poignée de cailloux et me relève tout aussi lentement, prêt à les lui lancer pour l’effrayer.
Et puis hop, le temps d’un claquement de doigts, la chèvre bondit sur le côté et disparaît derrière un taillis. Son départ a été si rapide qu’un instant je doute l’avoir vraiment vue. Je cours jusqu’à l’endroit où elle se trouvait, j’observe les alentours, mais je ne la vois pas. Je suis épaté par sa rapidité. J’aimerais pouvoir m’enfuir et disparaître comme elle, en quelques bonds.
qui connaissait de réputation
l’esprit rusé d’Ulysse,
le mit à l’épreuve
il attrapa vivement Télémaque
et le poussa
juste devant la charrue.
Si Ulysse était fou, il écraserait l’enfant,
s’il était sain d’esprit
il le sauverait.
-un puits à quoi? demande le père lapin
-un puits à Carotte!!! s'écrie le cochon
- comment descend-on?
-Pour descendre dans un puits à carottes il faut prendre le seau monsieur lapin! s'énerve le cochon.
Et hop les lapins descendent et et hop le cochon remonte.
-Bonne appétit et attention à l'indigestion!"
Tu sais on entend mais on n'écoute plus, on voit mais on ne prend plus le temps de regarder!"
– Vous êtes cynique.
– Non, je ne crois pas. J’essaie simplement de vous faire admettre que l’amour est... capricieux pour ne pas dire éphémère... En faire la condition sine qua non de son bonheur est voué à l’échec. La vérité est que nous sommes seuls et que cette solitude est parfois rompue par une personne avec qui on partage de belles choses. Mais un jour ou l’autre, la solitude refait surface et si on est incapable de s’y complaire alors l’enfer s’ouvre sous nos pieds... Nous ne faisons jamais rien que peupler notre solitude. Et l’amour, j’en conviens, est certainement parmi tous ceux qui s’offrent à nous, le moyen le plus merveilleux d’y parvenir... »
-tu es moi pas l'inverse. Pas de doute là-dessus.
-que s'est-il passé là-bas il y a quatre ans? je crois...Je crois que toi et moi c'est plus compliqué que ça. Il m'est arrivé quelque chose il y a deux mois, Jon à moi.
-laisse tomber Jake. j'étais juste un agent lambda. Rien de spécial. mais eux ils m'ont donné un pouvoir. Ce pouvoir, c'est toi."
Tom répondit: ça va pas non!"
– Tu ne le sais pas ?!
– Je n’ai pas dit que j’étais d’ici.
– Et d’où viens-tu ?
– Vous ne le croiriez pas.
– Probable. »
Telle fut la surprenante réponse du chauffeur. Il m’expliqua alors que ce lac portait le nom de Mohsee. Mais que les gens l’appelaient aussi La Mer des petits péchés.
« Et pourquoi ?
– Eh bien, parce que pour les grands péchés il existe déjà une mer. Une vraie. L’océan là-bas. Tu devrais le savoir. »