Ajouter un extrait
Liste des extraits
Plutôt que de s'inquiéter du lendemain, mieux vaut vivre au jour le jour.
Afficher en entierOn dit que ceux qui prennent la mer regardent soit devant eux, soit derrière. Comme l'avenir qui m'attendait demeurait obscur, je n'avais d'autres choix que de méditer sur mon passé.
Afficher en entier_ Je reviendrai, dit-il en effleurant ma joue. Quand j'aurai touché ma solde. Et ensuite...
_ Ensuite?
Il sourit.
_ Ensuite, tu verras bien.
Il m'embrassa. Ses lèvres étaient fraîches et son baiser léger, mais lorsqu'il s'écarta, je le sentais encore sur mes lèvres. Je posai la main sur elles comme pour m'assurer que je n'avais pas rêvé. Ce n'était pas un au revoir maladroit entre enfants, ni la caresse hâtive d'un frère. C'était mon premier baiser.
Afficher en entier- Miss Kington voudrait que je porte u message à l'élu de son coeur, expliqua Graham.
- Oh, fit Broom en posant sur moi ses yeux vifs et brillants, et de qui s'agit-il?
- Du jeune William, répondit Graham.
- William? Quel William? Tous les marins s'appellent William.
Afficher en entierLes hommes se montraient, en revanche, presque timides avec Minerva. Elle avait soudain changé à leurs yeux : de compagnon, elle était devenue reine des pirates, puis jeune mariée. Ils ne savaient plus comment s’adresser à elle. Ils lui serraient la main, l’embrassaient sur la joue et la traitaient avec le plus grand respect. Il n’y eu pas, ou très peu, les mots d’esprit et les commentaires grivois auxquels l’on aurait pu s’attendre. À vrai dire, on ne rencontre pas tous les jours une jeune mariée capable de vous passer au fil de l’épée.
Afficher en entierJe compris soudain ce qui m’avait échappé auparavant, ce que Minerva et moi-même n’avions pas envisagé. Il allait lancer le couteau. Mon refus et ma fuite l’avaient offensé. J’avais préféré m’enfuir avec des esclaves plutôt que de l’épouser, j’avais vécu avec des pirates et donné ses cadeaux à des prostituées. Je les avais insultés, lui et sa famille, au-delà de toute mesure ; il n’avait pas la moindre intention de m’emmener où que ce fût. Il n’avait fait que jouer avec moi, et maintenant il allait me tuer.
Afficher en entierCe que j’avais d’abord pris pour un objet inanimé, puis pour un animal blessé, était en réalité un être humain. Ce que je croyais être un écheveau de corde, un licou ou le collier d’un cheval, était un tas de haillons. La créature était une femme à l’allure squelettique. Sa peau était terne et grisâtre sous une fine couche de sable blanc.
[...]
- Elle est vieille. Elle va bientôt mourir, dit-il en haussant les épaules pour indiquer que tout ce que nous pourrions faire pour elle serait du gaspillage. Les esclaves abandonnés ne sont plus bons à rien.
De son fouet, il désigna d’autres formes dans le fossé, puis, au-delà d’une étroite bande d’herbe et de buissons, les bords du lagon. Ils étaient jonchés de formes sombres et immobiles semblables à des épaves rejetées par la mer. On aurait dit des bois flottant qui séchaient au soleil. Thomas haussa de nouveau les épaules et secoua la tête ; ses yeux sombres avaient une expression morne.
En effet, à quoi bon sauver l’une de ces épaves alors qu’il y en avait tant d’autres ?
Afficher en entier"Juste avant notre premier abordage, je me tenais à côté de Minerva, mes pistolets chargés et passés à ma ceinture, mon sabre affûté comme un rasoir, ma hachette pendant à une boucle de ma ceinture. Je ne pouvais empêcher mes jambes de trembler et je serrais si fort le bastingage que les jointures de mes mains étaient blanches. En revanche, Minerva était d'un calme souverain."
Afficher en entier