Extraits

- J'ai toujours cru que les fées avaient zappé mon adresse à la naissance, commence-t-il en passant une main sur son visage, l'air soudain abattu. Chaque fois que j'ai cru m'envoler, je suis retombé. Parce que moi, je n'ai pas eu cette poudre magique sur mon berceau. Mes ailes ont été brisées bien avant que j'apprenne à m'en servir.

Les rêves sont peut être faits pour ne jamais exister...

- ... M'man, on peut embaucher un responsable gay, beau et musclé, juste pour moi ? C'est bientôt mon anniversaire...

Toute ma vie j'ai attendu ce moment où je découvrirais mes ailes. Ce que je n'avais pas prévu, en revanche, c'est de ne pas maîtriser l'altitude une fois envolé.

Il n'existe pas de degré de douleur ou de règle pour la mesurer. Lorsqu'on se perd dans le noir, il n'y a pas de degré d'obscurité. Tout est sombre et froid. C'est tout.

J'attrape ses joues et agresse ses lèvres sans lui demander son avis. Parce qu'il est beau, fier et magnifique. Parce qu'il est là et qu'il m'a emmené avec lui dans ce voyage à travers moi-même qui changera ce que je suis à tout jamais. Je le sais, je le sens au plus profond de moi. Ce petit quelque chose qui s'est réveillé en moi alors que je n'avais même pas conscience qu'il existait. Comme une étincelle qui réveille un feu éteint et mourant, Dougall a fait briller tout mon univers.

Écosse, jour 12 : Lélé n'est finalement pas mort, il s'est transformé en preux chevalier !

Arthur, prépare ta table ronde, j'arrive ! Je ne draguerai pas dame Guenièvre, en revanche, j'ai toujours eu un petit faible pour Lancelot.

Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Lélé ?

Je crois que je n'ai pas réellement besoin de bombe sur le crâne, puisqu'il est déjà fêlé...

Il parle d'ailes brisées ? Dans un autre genre, j'en ai une belle paire, moi aussi, qui pendouille, inutile et cassée.

Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Léandro ?

Rien, mademoiselle Peterson, puisque je n'ai pas de chez moi.

Shawn a sans doute été Nobody pendant très longtemps, moi, je suis nulle part.

Avant, je me contentais de ça. Parce que partagions notre néant à deux. Maintenant, je m'y retrouve totalement seul.