Extraits

« -Le sarcasme est la plus basse forme de l'esprit, répliqua-t-elle, blessée, songeant qu'elle aurait dû être plus effrayée.

Un loup-garou. Voilà qui expliquait certaines choses chez Ben.

Il baissa de nouveau la tête, et souffla comme s'il avait des difficultés à respirer. Ou peut-être riait-il.

-Tu sais que l'heure est grave quand quelqu'un se met à citer Oscar.

-Oscar ?

Il la regarda :

-Oscar Wilde. (Il grimaça, se détendit, puis grimaça encore tandis que sa peau d'Anglais s'assombrissait.) P-p-p… purin de rondelle, ça fait mal. »

Ben et Mel, p. 480

« -Aux yeux d'un homme avec un marteau, répondit Rajeev dans sa sagesse, tous les problèmes ne sont que des clous. »

Rajeev, p. 442

« -Tu es dangereux. Je ne suis pas la seule à avoir peur de toi. Il m'a expressément prévenue de rester loin de toi.

Et donc, forte de ces avertissements, elle avait choisi de se cacher dans la serre d'Asil. Rien de surprenant de la part d'une adolescente. »

Asil et Kara, p. 320

« -Qu'est-ce que vous êtes, vous ? demanda-t-il en flairant son odeur.

Son souffle lui chatouilla la nuque. Les loups avaient une notion assez spéciale de l'espace personnel, elle l'avait déjà remarqué. »

Tom et Moira, p. 223

« En dépit du pouvoir de ma grand-mère, je serais mort si mon père ne m'avait pas ancré. J'entendais sa voix dans ma tête, calme et exigeante, et je me devais de lui obéir, je devais vivre. Qu'il fût capable de cela tout en endurant un sort pareil au mien en dit long sur l'homme qu'est mon père. »

Samuel, p. 21-22

L'étoile de David

"S'il avait des problèmes avec des vampires, peut-être un loup-garou lui semblerait-il rassurant en comparaison.

La chaise métallique recouverte d'un plastique bleu-gris déchiré qui se trouvait à côté du lit de Devonte vola à travers la pièce et fonça vers son père, qui l'attrapa au vol et regarda le garçon avec un sourire intrigué.

-Oh! j'imagine que tu as dû les surprendre, pas vrai? Après-tout, les sorciers ne sont pas si nombreux.

- Les sorciers? s'écria Stella d'une voix étranglée."

Trois semaines s’étaient écoulées depuis que j’avais enterré mon plus jeune enfant, et plusieurs jours depuis que j’avais enfoui l’aînée – une jeune femme qui ne connaîtrait jamais la vieillesse – lorsque l’on frappa à ma porte.

Je me levai de ma natte sans toutefois faire aucun geste pour ouvrir. Il faisait nuit noire dehors ; pour que l’on vienne toquer à ma porte, il fallait que quelqu’un soit malade. Tout mon savoir en soins et herbes médicinales n’avait pas suffi à sauver ma femme et mes enfants. S’il y avait un malade, il s’en tirerait mieux sans moi.

Bran hocha la tête à l’intention de Charles. Ce dernier regarda les prisonniers et sourit. Asil s’était entraîné devant un miroir à imiter ce sourire. Même si le résultat était tout à fait honorable, il n’avait pas réussi à saisir cette nuance qui disait : « Je préférerais vous déchiqueter en petits morceaux, mais mon père ne m’y autorise pas – pour l’instant. » Asil excellait plutôt dans l’effet : « Je suis fêlé, et vous allez mourir. »

- [...] Vous resterez là jusqu’à ce qu’on arrive à destination. Si vous sautez, je ferai marche arrière pour vous rouler dessus jusqu’à ce que vous soyez trop broyés pour guérir, et je laisserai à quelqu’un que ça intéresse la tâche de vous ramasser. Ce qui pourrait prendre un certain temps.

Les intrus perçurent la vérité dans ses paroles, et Asil vit leur soumission.

Loup d'aveugle (p.165-166)

Elle secoua la tête, visiblement mal à l'aise.

- J'ai l'impression que je me suis servie de vous pour voir. Mais ça ne devrait pas être possible.

Il sourit d'un air lugubre.

- Je suis donc comme un loup d'aveugle pour vous?

- Je ne sais pas.

Il reconnut la panique qu'elle ressentait car il l'avait souvent vue dans son propre miroir. C'est toujours effrayant quand quelque chose qu'on pensait parfaitement maîtriser se retrouvait alors hors de contrôle. Chez lui, c'était le loup qui lui faisait cet effet.

Il sentit son estomac se dénouer; elle ne l'avait pas fait exprès. Elle ne l'utilisait pas.