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Il claqua des doigts, et je vis l'autre loup se secouer comme s'il venait de sortir d'une piscine et aller s'asseoir aux pieds d'Adam, comme un chien bien dressé. Jesse ramassa la dague et la glissa dans mon fourreau et Shawn se remit précautionneusement debout à son tour. Il plaça un nouveau chargeur dans son arme et posa la main sur mon bras cassé.

J'imagine que je criai. Tout ce que je sais, c'est que je me retrouvai soudain à genoux, la tête touchant presque le sol, une grande main tiède posée sur ma nuque. L'odeur d'Adam emplissait mes poumons, chaude et exotique, me donnant la force de ne pas vomir le contenu de mon estomac. Je ne perdis pas conscience, mais ce fut tout juste.

Quand je relevai la tête, le loup roux fourra sa truffe dans mon cou et me lécha la joue, mais Adam le repoussa et m'aida à me relever. Je réussis à tenir debout toute seule.

Adam rechargea l'arme quand je lui donnai le chargeur – ses lèvres s'étirèrent en un énorme sourire en me voyant le tirer de mon soutien-gorge. Je ne regrette pas de n'avoir pu entendre son commentaire à ce propos.

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Samuel se hissa sur le siège passager et sortit la tête par la fenêtre, laissant l'air aplatir ses oreilles sur son crâne.

- Arrête, le grondai-je. Ne laisse rien dépasser du van.

Il ne m'écouta pas et ouvrit la gueule, laissant sa langue rouler dans le vent.

- Moi aussi j'ai toujours voulu faire ça, dis-je. Peut-être que quand tout ça sera fini, tu pourras prendre le volant pendant que je m'amuse, aussi.

Il se tourna vers moi, ses pattes avants posées sur le sol entre nos sièges. Puis il fourra son museau dans mon entrejambe et gémit.

- Arrête ! hurlai-je en lui donnant une tape sur le truffe. C'est très mal élevé !

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-Stefan, dis-je, tes pieces sont arrivees. J'ai le bras casse alors il va falloir que tu fasses tout le travail, mais je te dirais comment faire.

-Comment t'es-tu casse le bras, Mercy? demanda-t-il.

-Un loup-garou m'a envoyee valdinguer contre un tas de caisses alors que j'essayais de porter secours a une jeune fille prisonniere d'une mechante sorciere et d'un parrain de la drogue

-Il faudra que tu me racontes ca, repondit-t-il. Je te retrouve au garage.

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Il me raccompagna sur le pas de ma porte et prit mon visage entre ses mains. Il me contempla un instant, puis tourna son visage vers la lune,qui était presque pleine.Lorsqu'il se tourna vers moi, ses yeux bruns étaient veinés d'un jaune lumineux. Il effleura ma bouche de ses lèvres douces et légères et je m'appuyai de tout mon poids contre la pression de ses mains pour me rapprocher de lui.Il eut un rire de gorge et m'embrassa enfin pour de vrai.

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« MADEMOISELLE THOMPSON, disait le message en grandes majuscules impérieuses, JE VOUS PRIE D'EMPECHER VOTRE FELIN D'ENTRER DANS ME PROPRIETE. S'IL RECOMMENCE, JE LE MANGE ».

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Je luttai pour garder conscience face aux tourbillons obscures et aux éclairs de lumière qui avaient envahi mon champs de vision et me recroquevilla sur moi-même.

- Cela suffit, Samuel, fit une voix que je reconnus à peine comme appartenant à Adam. Je pense que ton message est passé, quel qu'il soit.

Je restai la tête entre les genoux. Si Adam était là, la situation pouvait attendre que je reprenne mon souffle.

J'entendis la démarche vive typique d'Adam lorsqu'il descendit – il s'était vite remis. Je levai la tête, un peu trop tôt, et dus la rebaisser. Adam posa sa main au sommet de mon crâne, puis s'éloigna.

[…]

Samuel s'assit à côté de moi et lécha mon visage.

- Berk, dis-je en le repoussant brusquement, c'est ignoble. Arrête ça, Samuel. Bran ne t'a-t-il pas appris les bonnes manières ?

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- Je m'y vois déjà: Mercy repoussant une horde de vampires avec son mouton d'argent étincelant.

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CHAPITRE 1

Je ne me rendis pas immédiatement compte qu'il s'agissait d'un loup-garou.

Mon odorat n'est pas à son meilleur quand il est saturé de cambouis et d'huile de vidange, et ce n'était pas comme s'il y avait beaucoup de loups-garous errants qui galopaient dans le coin. Aussi, quand j'entendis, près de mes pieds, quelqu'un s'éclaircir la voix pour attirer mon attention, je crus d'abord que c'était un client.

Je me trouvais sous le compartiment moteur d'une Jetta, affairée à y réajuster une boîte de vitesses que j'avais réparée. L'un des désavantages d'être seule à m'occuper d'un garage, c'est que je devais interrompre mon travail dès que le téléphone sonnait ou qu'un client s'annonçait. Ça me mettait en rogne, ce qui n'est jamais une bonne chose quand on tient un commerce. Mon fidèle employé de bureau et aide-mécano était parti à l'université, et je n'avais pas encore eu l'occasion de le remplacer – sans compter que trouver quelqu'un pour faire ce qu'on ne veut pas faire n'est pas tâche aisée.

— Je suis à vous dans une seconde, lançai-je, en essayant de dissimuler mon agacement.

J'essaie, autant que possible, de ne pas effrayer mes clients éventuels.

Avec les vieilles Jetta, les bras hydrauliques ne servent à rien, les seuls qui peuvent caser la boîte de vitesse dans son compartiment biscornu sont actionnés par des muscles solides. Parfois, être une femme a ses avantages dans mon boulot, comme mes petites mains qui se glissent dans des endroits inaccessibles à de grandes pattes viriles. La plupart du temps, je mets amplement à profit l'effet levier, mais parfois rien ne se substitue à la pure puissance musculaire. Là, j'en avais tout juste assez pour maintenir la boîte en place.

Avec un grognement, je la calai avec une main et mes genoux et, de l'autre main, je l'amarrai d'un premier écrou. J'étais loin d'avoir terminé, mais au moins cette boîte resterait-elle en place en attendant que je m'occupe de mon client.

Je respirai un grand coup et étirai brièvement mes lèvres pour m'entraîner au sourire commercial avant de me dégager de sous la voiture. Essuyant mes mains huileuses avec un chiffon qui traînait, je demandai :

— Puis-je vous aider ? avant de me rendre compte que, si ce gamin n'avait certainement pas l'apparence d'un client, il avait en tout cas l'air d'avoir besoin que quelqu'un l'aide.

Son jean était troué aux genoux et taché de ce qui ressemblait à de la boue et du sang séché. Il portait une chemise de flanelle trop petite sur un tee-shirt sale, une tenue bien peu adaptée à un mois de novembre dans l'est de l'État de Washington.

Son aspect émacié laissait penser qu'il n'avait rien mangé depuis un bon moment. Mon nez me disait, même à travers les vapeurs d'antigel, d'essence et d'huile, qu'il n'avait pas non plus vu de douche durant cette période.

Et, derrière la saleté, la sueur et la peur, se tapissait l'odeur caractéristique du loup-garou.

— Je me demandais si vous n'auriez pas du boulot pour moi ? demanda-t-il d'un ton peu assuré. Pas un vrai travail, m'dame, juste de l'aide, ici ou là. (Le parfum d'anxiété qui émanait de lui fut noyé par une décharge d'adrénaline quand il vit que je ne répondais pas immédiatement par la négative. Il se mit à bégayer.) Un vrai travail, ça m'irait aussi, hein, c'est juste que comme je n'ai pas ma carte de sécurité sociale, il faudrait que ce soit en espèces...

La plupart du temps, ce sont les immigrés clandestins qui sont intéressés par du travail au noir, entre la saison des semailles et celle des récoltes. Ce garçon, lui, avec ses cheveux châtains et ses yeux noisette, était indubitablement américain – enfin, en plus d'être loup-garou. Il aurait pu avoir dix-huit ans, si l'on en jugeait par sa taille, mais mon instinct, en général pas mauvais, me disait qu'il était plus proche de la quinzaine. Avec ses épaules, larges mais osseuses, et ses mains un peu trop grandes, il semblait encore devoir grandir un peu avant d'atteindre sa taille adulte.

— Je suis costaud, dit-il. Je ne m'y connais pas beaucoup en réparation de voitures, mais j'aidais mon oncle à entretenir sa Coccinelle.

Ça, qu'il soit costaud, je voulais bien le croire : les loups-garous sont connus pour l'être. Depuis que j'avais senti cette odeur si particulière de musc et de menthe, je ressentais le besoin instinctif de le chasser de mon territoire. Cependant, n'étant pas un loup-garou, je suis capable de maîtriser mes instincts, et de ne pas me laisser dominer par eux. Évidemment, ce pauvre gamin qui grelottait dans l'humidité de novembre déclenchait aussi chez moi d'autres instincts, plus profonds...

J'ai pour principe de respecter la loi. Je conduis sous la limite de vitesse, mes voitures sont toutes en règle question assurance, et je paie même un peu trop d'impôts. Il m'est parfois arrivé de donner un ou deux billets de vingt dollars à des gens qui en avaient besoin, mais jamais je n'ai embauché quiconque ne pouvant apparaître dans ma comptabilité. Le fait qu'il soit un loup-garou, et un jeune si je ne me trompais pas, n'aidait pas non plus : les garous récents ont encore moins de prise sur leur loup que les autres.

Il n'avait fait aucun commentaire sur le fait qu'une femme mécano, ça n'était pas habituel. Bien sûr, il devait avoir pris le temps de m'observer et de se familiariser avec le concept, mais tout de même, il avait réussi à ne rien dire, et ça, c'était un bon point pour lui. Mais pas assez bon pour ce que je m'apprêtais à faire.

Il se frotta les mains et souffla sur ses doigts rougis par le froid pour les réchauffer.

— Bon, on va voir ce qu'on peut faire, dis-je doucement.

Ça n'était pas la plus raisonnable des réponses, mais c'était la seule que je pouvais lui donner en le voyant ainsi agité de longs frissons.

— Il y a une buanderie et une douche derrière cette porte, repris-je en désignant l'arrière-boutique. Mon ancien assistant a laissé quelques bleus de travail sur les patères. Tu peux prendre une douche, laver tes fringues et en enfiler un en attendant que ça sèche. Il y a un sandwich au jambon et du soda dans le frigo. Déjeune, et reviens me voir quand tu seras prêt.

J'insistai particulièrement sur le « déjeune » : il était hors de question que je travaille avec un loup-garou affamé à moins de deux semaines de la pleine lune. La plupart des gens vous diront que les loups-garous ne peuvent se métamorphoser qu'à la pleine lune, mais, d'un autre côté, ils vous diront aussi que les fantômes n'existent pas.

Le garçon sentit mon ton impérieux et se raidit, m'interrogeant du regard. Puis il marmonna un « merci » et partit vers l'arrière-boutique, fermant doucement la porte derrière lui. Je laissai échapper un soupir de soulagement. Je savais qu'il était délicat de donner des ordres à un loup-garou – à cause de toutes ces histoires de dominance.

Les instincts des loups-garous sont assez malcommodes. C'est pour cela qu'ils ne vivent pas vieux, généralement. Ce sont les mêmes instincts qui ont causé la défaite de leurs frères sauvages face à la civilisation, alors que les coyotes abondent, même dans les zones urbaines comme Los Angeles.

Les coyotes sont mes frères. Non, je ne suis pas un coyote-garou — je ne pense même pas que cela existe. Je suis ce qu'on appelle une « changeuse ».

Le terme vient de la « changeuse de peau », une sorcière des tribus du sud-ouest des États-Unis, qui utilise une peau d'animal pour se transformer en coyote ou en tout autre animal et pour répandre la maladie et la mort dans les tribus ennemies. Les colons blancs ont adopté le terme de manière abusive pour qualifier tous les métamorphes natifs d'Amérique du Nord, et le nom est resté. Nous ne sommes pas en position de protester contre ce terme inadapté, bien que, comme les autres faes¹ inférieurs, nous ayons fait notre coming-out. Nous ne sommes simplement pas assez nombreux pour que quelqu'un en ait quoi que ce soit à faire.

Je ne pense pas que le gamin ait su ce que j'étais, sinon, il aurait été incapable de me tourner le dos, à moi, un autre prédateur, pour aller se doucher dans l'arrière-boutique. Les loups ont généralement un odorat très développé, mais le garage était saturé d'odeurs plus que prégnantes, et je doutais qu'il eût jamais senti quelqu'un comme moi de sa vie.

— Tu viens de trouver un successeur à Tad ?

Je pris soudain conscience de la présence de Tony derrière moi, arrivant par les portes ouvertes. Il avait probablement espionné notre conversation de l'extérieur, c'était sa spécialité, et son boulot.

il avait plaqué ses cheveux noirs en une courte queue-de-cheval et s'était rasé de près. Je remarquai quatre trous sur son oreille droite, avec trois petits anneaux et un clou en diamant, ce qui en faisait deux de plus que la dernière fois où je l'avais vu. Sa veste à capuche était ouverte sur un tee-shirt moulant mettant en valeur les heures qu'il avait passées en salle de sport. Il ressemblait au modèle d'une campagne de recrutement pour les gangs hispaniques du coin.

— Nous sommes en période d'essai, rétorquai-je. C'est du temporaire, pour le moment. Tu es en service ?

- Non. J'ai eu un jour de repos pour bonne conduite. (Son attention était toujours braquée sur mon nouvel assistant, semblait-il, puisqu'il continua :) Je l'ai vu traîner dans le coin, ces jours derniers. Il m'a l'air OK. Peut-être un fugueur.

« OK », cela voulait dire ni drogue ni violence, ce qui, pour ce dernier point en particulier était rassurant.

Quand j'avais ouvert mon garage, neuf ans auparavant, Tony tenait une petite boutique de prêt sur gages juste au bas de la rue. Comme c'était là que se trouvait le distributeur de boissons fraîches le plus proche, je le voyais assez souvent. Puis la boutique avait changé de mains plusieurs fois, et je ne pensais plus du tout à lui quand je l'ai soudain senti alors qu'il traînait à un coin de rue avec une pancarte disant qu'il était « prêt à travailler contre de la nourriture ».

Je dis bien « senti », parce que le gamin aux yeux cernés qui tenait la pancarte ne ressemblait en rien au joyeux et discret prêteur sur gages d'une trentaine d'années. Surprise, je l'avais appelé par le nom sous lequel je le connaissais alors, et il m'avait regardée comme si j'avais perdu l'esprit. Mais le lendemain matin, Tony m'attendait au garage et m'expliqua ce qu'il faisait dans la vie. Je n'avais même pas conscience qu'un endroit de la taille des Tri-Cities² avait des agents de police infiltrés.

À partir de ce moment-là, il prit l'habitude de venir me rendre visite au garage, les premiers temps en changeant de costume chaque fois. Les Tri-Cities ne sont pas très étendues, et mon garage se trouve juste à la limite de ce qu'on pourrait éventuellement appeler le quartier chaud de Kennewick. Il était donc possible qu'il vînt seulement quand il avait une mission dans le quartier, mais je me rendis rapidement compte qu'en fait c'était surtout pour voir si, cette fois-ci, je le reconnaîtrais. Je pouvais difficilement lui dire que j'avais senti son odeur, n'est-ce pas ?

De mère italienne et de père vénézuélien, le mélange de gènes lui avait donné un visage et un teint qui lui permettaient de passer aussi bien pour un Mexicain que pour un Afro-Américain. Il pouvait sembler avoir dix-huit ans, alors que je le pensais âgé de quelques années de plus que moi, dans les trente-trois ans. II parlait couramment espagnol et pouvait teinter son anglais d'une variété d'accents.

Toutes ces caractéristiques faisaient déjà de lui le candidat idéal à l'infiltration, mais son avantage décisif, c'était son aisance à manier le langage corporel : il pouvait avoir la démarche déhanchée et ondulante du beau mec hispano, ou l'allure secouée de tics nerveux du drogué en manque.

Au bout d'un moment, il finit par accepter que je le reconnaîtrais toujours, même quand ses copains et, me répétait-il, sa propre mère ne le reconnaissaient pas, et nous devînmes amis. Il continuait à venir me rendre visite pour boire un café ou un chocolat chaud et discuter de choses et d'autres.

— Tu as l'air très jeune, et très macho, remarquai-je. Les boucles d'oreilles, c'est le nouveau look de la police de Kennewick ? Genre, à Pasco, ils ont deux anneaux, donc ceux de Kennewick doivent en avoir quatre ?

Son sourire le fit paraître à la fois plus vieux et plus innocent.

— Ça fait quelques mois que je travaille à Seattle, expliqua-t-il. J'ai un nouveau tatouage, aussi. Heureusement, il se trouve à un endroit que ma mère ne verra jamais.

Tony disait vivre dans la terreur de sa mère. Je ne l'avais jamais rencontrée, mais tout en lui respirait le bonheur, non la peur, quand il parlait d'elle, et je devinais que c'était loin d'être la harpie qu'il décrivait.

1. Terme issu de la « fée » française, mais rassemblant ici tous les êtres dits surnaturels, elfes, lutins, gnomes, etc. (NdT)

2. La métropole des Tri-Cities, dans l'État de Washington, rassemble les villes de Kennewick, Pasco et Richland. (NdT)

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Quand il me ramena chez moi, il sortit de la voiture et fit le tour afin de m'ouvrir la portière. Peut-être était-ce parce que j'avais le bras en écharpe, mais j'eus l'impression que c'était le genre de choses qu'il faisait toujours.

Il me raccompagna sur le pas de ma porte et prit mon visage entre ses mains. Il me contempla un instant, puis tourna son visage vers la lune, qui était presque pleine. Lorsqu'il se retourna vers moi, ses yeux bruns étaient veinés d'un jaune lumineux.

Il effleura ma bouche de ses lèvres douces et légères et je m'appuyai de tout mon poids contre la pression de ses mains pour me rapprocher de lui. Il eut un rire de gorge et m'embrassa enfin pour de vrai.

Avec mon bras cassé entre nous deux, notre langage corporel ne put s'exprimer que par nos bouches et nos mains. Il sentait l'eau de Cologne, un parfum riche et subtil qui s'harmonisait bien avec son odeur exotique.

Quand il se recula, je gardai la main sur sa joue, savourant le contact granuleux de sa barbe et la sensation de mon coeur bondissant. Le silence s'installa entre nous, ainsi qu'autre chose, que je n'arrivais pas à identifier.

La porte s'ouvrit à ce moment-là et mon nouveau colocataire nous considéra en souriant :

Samuel avait été fou de rage quand je lui avais annoncé que j'allais dîner avec Adam, en rentrant du garage. J'avais dû lui rappeler en des termes stricts qu'il n'avait plus aucun droit sur moi. Plus maintenant. Il habitait chez moi en attendant de trouver un logement à lui, et ça ne lui donnait sûrement pas le droit de décider avec qui je pouvais sortir.

Si je m'étais rendu compte qu'il s'agissait d'un véritable rendezvous amoureux, j'aurais probablement été plus gentille. Je savais que j'intéressais toujours Samuel - et une partie de moi en était toujours amoureuse.

Quand Jesse la Marieuse m'avait appelée pour m'avertir que son père était en route et qu'il ne fallait pas que je m'inquiète, elle allait parfaitement bien, Samuel était allé bouder dans sa chambre, la plus vaste de mes deux chambres d'amis. Mais alors que je me débattais pour essayer d'enfiler ma robe, il avait fait irruption dans ma chambre pour m'aider. J'aurais pu parfaitement me débrouiller seule. Contrairement à ce qu'il affirmait, je n'avais émis absolument aucun gémissement de douleur. Mais il faut bien admettre qu'il était plus facile de manipuler des vêtements, une écharpe hérissée de bouts de

Velcro et un bras cassé avec trois mains qu'avec une seule.

Mon départ ne le ravit pas, mais je refusai de laisser la mauvaise conscience me guider dans le choix de mes cavaliers. Je ne m'amuse pas à jouer avec les gens que j'aime, et je refuse qu'ils le fassent de leur côté. Je lui promis juste de ne pas coucher avec Adam plus que je ne coucherais avec lui tant que je ne saurais pas où j'en étais, et où ils en étaient, eux. Mais c'était tout ce que j'étais prête à accepter.

Je m'étais douté que le fait de lui lailaisser la soirée pour repenser

à tout ça était une erreur. J'aurais probablement dû prévenir

Adam que Samuel vivait toujours chez moi, me dis-je quand je me rendis compte qu'il ne semblait pas être au courant — mais je n'avais pas voulu rompre le lien ténu qui s'était tissé entre nous durant cette soirée.

Adam s'était fait dépasser de manière inattendue par Samuel, l'amant-à-domicile.

—Ce que tu viens de faire est méchant, Samuel, le réprimandai-je avant de me tourner vers Adam : Il habite ici le temps de trouver un appartement. (Je jetai un regard lourd de signification à Samuel.) Cela ne devrait pas prendre longtemps.

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Le frottement de sa tête avait soulevé mon tee-shirt et il lécha ma peau nue.Cela aurait pu sembler très sensuel à un oeil non averti,mais je savait que l'abdomen était une partie du corps tendre que les prédateurs affectionnaient particulièrement

-vous sentez bon,souffla-t-il

Lui,il sentait le loup-garou, et je tentai de réfréner la panique qui montait en moi, et qui n'allait sûrement pas arranger les choses...

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