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Quelque temps après, au cours d’une visite d’adieu auprès du roi voisin Gonstan, Merlinus fit une rencontre des plus importantes. Alors que son père discutait avec le seigneur Gonstan, il se souvint d’une histoire que lui avait racontée la bonne Marielle à propos d’une fontaine magique dans le bois, non loin de là. Merlinus prit congé de son hôte et se retira pour prendre une collation aux cuisines. Plutôt que de manger sur place, il saisit un goûter au passage et se lança aux écuries pour y récupérer son cheval. Il l’enfourcha et partit à la hâte vers le sud, dans les bois, à la recherche de cette fameuse fontaine enchantée. Il voyagea presque toute la journée et s’aventura dans une portion de forêt extraordinaire, où d’énormes arbres et des buissons denses empêchaient de voir à plus d’un jet de pierre de soi. Les arbres étaient parfois tordus, comme par des mains géantes en des sculptures grotesques. Les bruits qu’il entendait résonnaient de façon surnaturelle. Merlinus suivait ses instincts, de même que le museau de son cheval, à la recherche d’un point d’eau, un ruisseau ou une crique qui signalerait la présence d’une fontaine environnante. Il chercha sans succès jusqu’à la tombée du jour, moment auquel il décida de rebrousser chemin.

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La vie, au sein de la famille Ambrosium, sonna le début d’une toute nouvelle façon de vivre pour Galdira et Merlinus. Le nouveau père de l’enfant insista pour que celui-ci reçoive une bonne éducation romaine. Merlinus fut placé auprès d’un précepteur qui était responsable de lui apprendre les fondements de la pensée dite « civilisée », c’est-à-dire la pensée romaine. La cité de Rome, bien que lointaine et en déclin depuis quelques années, exerçait encore une énorme influence culturelle, commerciale et militaire jusqu’en Bretagne. Aurèle Ambrosium lui-même, bien que Breton de naissance par sa mère, était le chef, ou dux, de toutes les garnisons de l’armée romaine dans la fédération bretonne. Il était aussi, selon les dires, le descendant d’un grand empereur de Rome. Pour Merlinus, il était important de satisfaire les attentes de son nouveau père. Toute sa vie, il avait souffert de ne pas avoir de père et il avait fait l’objet maintes fois des railleries des autres jeunes de son âge. À présent, il n’avait qu’à remplir quelques devoirs envers son père adoptif pour avoir droit à tout son amour et son amitié. Ces devoirs n’avaient, par ailleurs, rien de très désagréable : il suffisait de s’instruire !

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Au troisième jour, on se rassembla sur la grande place qui délimitait la ville forte des champs cultivés et des enclos, où était gardée la fortune du clan : les bœufs et les moutons de la tribu. À la foule réunie s’ajoutaient de nombreux curieux de la populace. On avait beaucoup parlé du combat de dragons et de la question qu’un jeune enfant avait promis de poser au roi. Tout le monde voulait assister à la scène. Le peuple avait la justice à cœur, même si elle était souvent rendue en marge de la population. En Bretagne, il était généralement commandé que la justice soit rendue devant le plus grand nombre de gens afin de tenir informée la population et lui assurer une plus grande portée. Et voici que la justice jouait pour une fois en faveur d’un simple enfant. Cela suffit pour attirer toute la contrée.

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Myrddhin fut séparé de sa mère et forcé de dormir dans une pièce isolée de tous pour la nuit. Il se doutait bien que sa mère ne trouverait pas le sommeil cette nuit-là, mais Myrddhin dormit profondément pour sa part, épuisé par sa dure corvée de service au banquet. Au matin, le druide du roi s’informa auprès de Myrddhin s’il avait besoin de quelque chose pour prouver son innocence. L’enfant lui demanda la permission se rendre à nouveau dans la cour, près du trou de fondation de la tour. Le druide lui jeta un regard sévère et lui dit :

— Prends garde, l’enfant. Si tu continues à jouer avec les pouvoirs que je vois en toi, ta vie en deviendra périlleuse.

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Vortiger semblait doux et charmant, mais il regardait le jeune Myrddhin d’une manière que ce dernier n’oublierait jamais. Auprès du roi se tenaient son conseiller druide et ses autres fidèles hommes d’armes. La belle Galdira s’avança. En annonçant son nom et son rang de princesse, elle demanda qui de cette cour pourrait garantir sa sécurité. Nul n’osait parler avant le roi ou son druide, qui ne semblaient pas pressés de promettre leur protection. La mère de Myrddhin décida alors de s’adresser directement au druide et de lui annoncer qu’elle était elle-même druidesse. De fait, elle était protégée par la coutume bretonne contre les violences des hommes et des femmes. Le druide noir, dont le nom breton se traduisait par « la belette », ne la crut pas d’abord, mais, obligé de vérifier ses dires avant de la rendre au pouvoir du seigneur, lui soumit quelques questions devant l’assemblée réunie dans la cour du château. Elle n’éprouva aucune difficulté à répondre aux questions que lui posa l’homme perfide. Espérant la confondre enfin, il lui demanda ensuite de répondre à des questions dont seuls les druides connaissent la réponse. Ils s’éloignèrent ensemble un peu plus loin dans le vent descendant, question de s’assurer que personne n’entende les mots échangés en secret. Encore une fois, Galdira répondit de manière à satisfaire le druide, lequel annonça enfin à tous qu’il reconnaissait que cette femme était druidesse. Selon la coutume de Bretagne, nul ne pouvait porter atteinte à la druidesse, sauf le Grand Druide de toute la Bretagne lui-même. Mais la belette ajouta que cela ne s’appliquait pas à son fils, car lui n’était certainement pas un druide. En effet, il fallait investir plusieurs années à apprendre les poèmes sacrés et les enseignements sur la faune et la flore, ainsi que tous les récits des prouesses des dieux et des héros. Cela devait être entrepris dès un très jeune âge et s’étalait sur au moins vingt ans. Or, il ne faisait aucun doute que Myrddhin n’avait pas cet âge. Cette précision plut au roi, mais, feignant la bienveillance, Vortiger déclara que nul mal ne serait fait à l’enfant par les hommes à son service. Il ordonna ensuite qu’une chambre soit préparée pour la druidesse et son fils, et que tous deux seraient entendus à nouveau le soir venu, lors du banquet.

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La mère de Myrddhin était instruite dans les arts de la guérison. De fait, elle passait la plus grande partie de son temps à rassembler des plantes et des substances dans les bois et les champs pour préparer différents remèdes. Elle offrait, par ailleurs, ses services de guérisseuse sous la tutelle d’un druide local en échange d’un logis et de nourriture. Myrddhin l’accompagnait presque toujours dans ses sorties, au cours desquelles il apprit à différencier les plantes utiles de celles à éviter. Sa mère lui enseigna aussi les paroles secrètes que l’on chuchote aux animaux pour les rendre dociles ou, au contraire, pour les exciter. Elle lui enseigna de nombreuses choses encore, par exemple comment reconnaître et imiter le cri des bêtes de la forêt et comment suivre leurs pistes.

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Merlin regarda autour de lui. Les marins se préparaient à des manœuvres et paraissaient bien trop détendus à son goût. Ses autres compagnons avaient soudain l’air plus à l’aise, eux aussi. Seul Cormiac dormait encore, lui qui récupérait d’un mal de mer qui l’avait vidé de tout aliment. Dans peu de temps, la traversée serait terminée et leurs pieds fouleraient à nouveau la terre ferme.

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Le ciel clair et le vent vif rendaient la mer agitée plus facile à supporter. Le navire, bercé par les flots, suivait un rythme qui rappelait les berceuses maternelles à l’heure du sommeil. La voilure, bruyante dans le vent, chantait une mélodie joyeuse qui donnait courage aux hommes de la troupe, peu habitués à la navigation maritime. De temps à autre, des oiseaux passaient près de l’embarcation, et leurs cris stridents ajoutaient à l’ambiance de la traversée. Une voix, d’abord lointaine, puis insistante, s’éleva soudain au-dessus des bruits entremêlés :

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La sorcière ne perdit pas de temps et lança une première énigme à Merlin.

-Qu'Est-ce qui brille toujours, même lorsqu'il fait noir?

-Le soleil, répondit Merlin. Non, le pouvoir!

Les druides croyaient, en effet, qu'il était possible de voir briller le pouvoir d'un objet ou d'une personne, si on en avait la capacité. La sorcière grimaça; Merlin avait répondu juste. C'était maintenant à son tour:

-Qu'Est-ce qui brule mais qui est froid?

-La glace! Il va falloir que tu fasses mieux, jeune druide. Quel récipient est petit mais peut tout contenir?

- L'esprit!

Une fois encore la sorcière siffla son désappointement.

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Merlin était né Myrddhin. Il était le fils de la princesse Optima, fille du roi Melius de Démétie, aussi connue sous le nom de la belle Galdira. Mais de son père, on ne savait rien. Myrddhin avait d’abord grandi, loin de la cour de son grand-père, élevé par sa mère et avec l’aide d’un de ses cousins, le brave Manéhaut. Myrddhin ne l’avait jamais vraiment connu, ce dernier étant mort alors que l’enfant avait tout juste trois ans. Il en gardait toutefois bonne mémoire et pouvait, de temps à autre, se souvenir de sa voix joyeuse lui chantant un poème ou des soins avec lesquels il le bordait au moment du sommeil. À cette époque, la mère de Myrddhin s’était faite très absente, et il allait apprendre plus tard pourquoi. Elle était revenue auprès de lui, par contre, et les deux vécurent ensemble une vie mouvementée dont les saisons étaient marquées par de nombreux déplacements. Merlin comprenait maintenant pourquoi sa mère avait fui le royaume de son père : ce dernier était furieux que sa fille, la plus belle de tout le pays de Galles, eût conçu un enfant illégitime. Ce qui l’enrageait plus que tout était que Galdira refusait de dévoiler l’identité du père. Même à Myrddhin, elle se limitait à dire qu’il était un enfant sans père. Les gens du pays se méfiaient de ce garçon, mais sa mère, une sage et savante femme, réussissait toujours à apaiser les esprits, ce qui leur permettait de vivre heureux là où ils s’établissaient. Malheureusement, cela ne durait jamais. Dès qu’une bête mourrait mystérieusement, ou encore qu’un enfant tombait malade, on accusait l’enfant sans père de lui avoir jeté un mauvais sort. Myrddhin et sa mère partaient alors pour une autre contrée, là où personne ne les connaissait, et la paix revenait pour un temps.

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