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Nous pourrions réussir -splashhh- mais nous pourrions aussi échouer. Je n'en sais rien, car même un succès peut être un échec déguisé.

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PROLOGUE

Les siècles ont passé très vite… Plus vite que le courageux faucon qui m’a jadis porté sur son dos. Plus vite, même, que la flèche de douleur qui s’est plantée dans mon cœur le jour où j’ai perdu ma mère.

Je vois encore le Grand Conseil de Fincayra réuni dans le cercle de pierres levées – tout ce qui subsistait de l’imposant château après la Danse des géants. Le Conseil n’avait pas été convoqué en ces lieux depuis une éternité ; et cela n’arriverait plus avant très longtemps. Les délégués avaient plusieurs questions difficiles à résoudre, entre autres celles du châtiment à infliger au monarque déchu et du choix d’un éventuel successeur. Mais la question la plus grave concernait les Trésors de Fincayra, en particulier la Harpe fleurie. Que fallait-il en faire ?

Rien ne peut effacer cette réunion de ma mémoire.

Les pierres disposées en cercle dressaient leurs silhouettes sombres au sommet de la colline.

Aucun mouvement, aucun bruit, ne troublait l’air nocturne. Une chauve-souris isolée qui se dirigeait vers les ruines vira brusquement pour les éviter, peut-être par crainte de voir le château des Ténèbres se relever. Mais il ne restait de ses tours et de ses remparts que cette couronne de pierres aussi silencieuses que des tombes à l’abandon.

Peu à peu, une étrange lumière se répandit sur ces vestiges. Ce n’était pas celle du soleil, encore loin de son lever, mais celle des étoiles qui, petit à petit, devenaient plus brillantes. On aurait dit qu’elles se rapprochaient du cercle et l’observaient comme des milliers d’yeux.

Un papillon de nuit aux grandes ailes jaunes se posa sur une des pierres. Il fut bientôt rejoint par un oiseau bleu pâle et un vieux hibou déplumé. Une forme ondulante traversa un pilier renversé. Deux jeunes faunes, avec des pattes et des sabots de bouc, entrèrent dans le cercle en gambadant. Puis vinrent les arbres : des frênes, des chênes, des aubépines et des pins qui s’avançaient majestueusement.

Sept Fincayriens, hommes et femmes, visiblement impressionnés, pénétrèrent dans le cercle en même temps qu’une bande de nains à barbe rousse. Il y avait aussi deux nymphes qui s’aspergeaient bruyamment dans une flaque, un étalon noir, plusieurs corbeaux, un lézard moucheté, des perroquets, des paons, une licorne au pelage d’un blanc aussi éclatant que sa corne, une famille de scarabées verts qui avaient apporté une feuille pour s’installer dessus, une biche et son faon, un énorme escargot et un phénix qui contemplait tout ce monde de son regard fixe.

Tandis que d’autres délégués arrivaient, un poète hirsute au front haut observait la scène avec attention. Au bout d’un moment, il alla s’asseoir sur un pilier renversé, où était déjà installée une fille jolie vêtue de feuillages tressés. Auprès d’elle, appuyé sur un bâton, se tenait un garçon aux yeux plus noirs que du charbon et au regard étrangement distant. Il avait treize ans, mais paraissait plus que son âge. Il avait adopté depuis peu le nom de Merlin.

L’air résonnait de toutes sortes de bruits, cris, battements d’ailes, bourdonnements, grognements, mugissements. À mesure que le soleil s’élevait dans le ciel, jetant des touches dorées sur le cercle de pierres, le vacarme augmentait. Cette cacophonie se calma cependant à l’apparition d’une gigantesque araignée blanche, au moins deux fois plus grosse que l’étalon. Les autres créatures se turent et s’écartèrent en hâte car, même s’ils se sentaient honorés par la présence de la légendaire Grande Élusa, ils craignaient que le voyage depuis sa grotte de cristal, située dans les Collines embrumées, lui ait creusé l’appétit. De ce fait, elle n’eut aucune difficulté à trouver une place.

Tout en s’installant sur un tas de roches éboulées, elle se gratta le dos avec une de ses huit pattes et se déchargea d’un grand sac brun qu’elle posa près d’elle. Puis elle parcourut le cercle du regard, s’attardant un instant sur Merlin.

D’autres arrivèrent. Un centaure, avec une barbe qui descendait presque jusqu’à ses sabots, entra solennellement. Deux renards, la queue en l’air, caracolaient derrière, suivis d’un jeune elfe des bois aux bras et aux jambes presque aussi fins que ses cheveux châtain. Une pierre vivante, couverte de mousse, roula au centre, manquant de peu un hérisson qui allait lentement. Un essaim d’abeilles bourdonnantes volait à ras du sol. Près du bord, une famille d’ogres se chamaillait à coups de griffes et de dents pour passer le temps.

Les participants qui continuaient à affluer étaient souvent impossibles à identifier pour Merlin. Certains ressemblaient à des buissons touffus avec des yeux flamboyants, d’autres à des bâtons tordus ou des paquets de boue, et d’autres encore, à peine visibles, ne signalaient leur présence que par une vague lumière qu’ils jetaient sur les pierres. Il y avait des créatures au visage bizarre et parfois inquiétant, ou sans visage du tout. En moins d’une heure, le cercle silencieux était devenu un véritable carnaval.

Le poète Cairpré répondait de son mieux aux questions de Merlin sur les créatures extraordinaires qui les entouraient : ici, une poule des neiges, aussi insaisissable qu’un rayon de lune, là, un glyn-mater, qui ne mangeait que tous les six cents ans et seulement les feuilles de la fleur de tentradil. Rhia, la fille vêtue de feuilles, qui avait passé des années dans les bois de la Druma, en connaissait certaines. Mais il en restait plusieurs que ni elle ni Cairpré n’étaient capables d’identifier.

Cela n’avait rien d’étonnant. Personne, à part peut-être la Grande Élusa, n’avait jamais vu la totalité des habitants de Fincayra. Peu de temps après la Danse des géants, qui avait mis fin au règne du roi Stangmar et détruit le château des Ténèbres, des demandes s’étaient élevées d’un peu partout pour que le Grand Conseil soit réuni. Pour la première fois de mémoire de vivant, tous les habitants mortels de Fincayra, oiseaux, bêtes, insectes ou autres, avaient été invités à y envoyer leurs représentants.

Presque toutes les espèces avaient répondu à l’appel. Seuls manquaient les gobelins et les spectres changeants, repoussés dans les grottes des Collines obscures après la défaite de Stangmar, ainsi que des représentants des sylvains, disparus du pays depuis longtemps, et des gens de la mer, qui vivaient dans les eaux autour de Fincayra, mais qu’on n’avait pas trouvés à temps pour les inviter.

Après avoir examiné la foule, Cairpré fit observer tristement que les grands aigles des Gorges, une des espèces les plus anciennes de Fincayra, n’étaient pas non plus présents. Dans les temps anciens, le cri vibrant d’un de ces oiseaux annonçait toujours le début d’un Grand Conseil. Mais, à force de les chasser, les armées de Stangmar les avaient fait disparaître. Le cri de ce fier rapace, conclut Cairpré, ne résonnerait plus jamais dans les collines de ce pays.

Merlin aperçut alors une vieille sorcière pâle, chauve, au nez bulbeux et au regard dur. Celle-là, il la reconnaissait et n’en gardait que de mauvais souvenirs. Elle avait eu plusieurs noms au cours des âges, mais généralement on l’appelait Domnu, ce qui signifiait « sombre destin ». À peine l’eut-il aperçue qu’elle disparut dans la foule. Il savait qu’elle l’évitait. Et il savait aussi pourquoi.

Soudain un grondement ébranla la crête. Alors qu’une des grandes pierres vacillait, le tremblement s’intensifia et la fit s’écrouler. Elle faillit écraser la biche et son faon. Merlin et Rhia échangèrent un regard. Ils avaient reconnu ce bruit : le pas des géants.

Deux silhouettes gargantuesques, chacune aussi grande que le château qui se dressait jadis à cet endroit, s’avancèrent vers le cercle. Ils avaient quitté leurs lointaines montagnes et abandonné pour quelque temps la reconstruction de Varigal, leur cité ancestrale, afin de participer au Grand Conseil. Merlin se retourna, espérant apercevoir son ami Shim. Mais il n’était pas parmi les nouveaux venus. Le garçon soupira, pensant que, de toute façon, Shim aurait sans doute dormi pendant toute la réunion.

Le premier géant était en réalité une géante. Elle avait les cheveux en bataille, des yeux verts et la bouche tordue. Elle grogna et se pencha pour ramasser la grande pierre. Alors que vingt chevaux auraient eu du mal à la déplacer, elle la redressa sans difficulté. Pendant ce temps, son compagnon, un gaillard rougeaud aux bras gros comme le tronc d’un chêne, observait la scène, les mains sur les hanches. Au bout d’un long moment, il lui fit un signe de tête.

Elle acquiesça d’un geste, puis, avec un nouveau grognement, elle leva les deux mains vers le ciel. Cairpré haussa les sourcils, intrigué.

On vit alors apparaître au loin un petit point noir qui sortit des nuages en tournoyant, comme pris dans un tourbillon invisible. Peu à peu, tous les regards se concentrèrent sur cette tache qui se rapprochait lentement et, de nouveau, le silence se fit. Même les exubérantes naïades se turent.

La tache grossissait. Bientôt on distingua d’immenses ailes, une large queue, puis un bec crochu qui brillait au soleil. Un cri déchira l’air et se répercuta d’une crête à l’autre. La terre elle-même sembla répondre à cet appel. C’était l’appel d’un grand aigle des Gorges.

Ses puissantes ailes largement déployées étaient gonflées comme les voiles d’un navire. En s’approchant, il modifia leur inclinaison tandis que ses énormes serres se tendaient vers le sol. Les lapins et les renards poussèrent des cris et de nombreuses bêtes reculèrent, effrayées. D’un coup d’ailes majestueux, l’oiseau se posa sur l’épaule de la géante. Le Grand Conseil de Fincayra venait de commencer.

En premier lieu, les délégués décidèrent d’un commun accord que personne ne quitterait la réunion tant que toutes les questions n’auraient pas été traitées. À la demande des souris, chaque délégué promit de ne manger personne pendant toute la durée de la séance. Seuls les renards s’élevèrent contre cette idée car les débats sur certaines questions risquaient de durer plusieurs jours, notamment ceux qui concernaient la Harpe fleurie. Mais la règle fut néanmoins adoptée. La Grande Élusa proposa gentiment de veiller à son application. Elle ne précisa pas comment, et personne ne sembla disposé à le lui demander.

L’assemblée déclara ensuite que le cercle de pierres était un lieu sacré. La géante se racla la gorge avec un bruit d’éboulement et proposa que les ruines du château des Ténèbres soient rebaptisées « Danse des géants », ou Estonahenj dans leur antique dialecte. Les délégués adoptèrent ce nom à l’unanimité, mais un lourd silence retomba sur l’assemblée. Car si la Danse des géants symbolisait l’espoir d’un avenir meilleur pour Fincayra, personne n’oubliait que cet espoir succédait à de profondes souffrances.

Un peu plus tard, la discussion porta sur le sort de Stangmar. L’odieux roi avait été renversé, et il n’avait échappé à la mort que grâce à Merlin, son fils unique. Il s’agissait, à présent, de décider du châtiment qui lui serait infligé. Merlin plaidait pour qu’il ait la vie sauve, mais comme il n’avait pas voix au chapitre, n’étant qu’en partie fincayrien, le poète Cairpré offrit de parler en son nom. Après avoir entendu la demande du garçon en faveur de son père, le Grand Conseil délibéra pendant des heures. Finalement, en dépit des fortes objections des géants et de l’aigle, l’assemblée condamna Stangmar à l’emprisonnement à vie dans une caverne des Collines obscures.

Ensuite vint la question du gouvernement de Fincayra. Les abeilles proposèrent leur propre reine, mais personne n’était favorable à cette suggestion. Les souffrances du règne de Stangmar étaient encore trop fraîches et beaucoup de délégués se déclarèrent vivement opposés à l’idée d’avoir un nouveau chef. Ils n’acceptaient même pas celle d’un parlement de citoyens, car, dirent-ils, le pouvoir finit toujours par corrompre ceux qui en sont investis. Cairpré n’était pas du tout de cet avis. Il cita des exemples de peuples que l’anarchie avait conduits à la ruine, et avertit que, sans dirigeants, Fincayra deviendrait de nouveau la proie de Rhita Gawr, ce vil seigneur de la guerre de l’Autre Monde. Mais la plupart des délégués restèrent insensibles à ses arguments et le Grand Conseil décida à la majorité qu’on se passerait de dirigeants.

Puis vint la plus grave question de toutes : que faire des Trésors de Fincayra ?

Devant un public attentif et respectueux, la Grande Élusa ouvrit son sac et en sortit la Harpe fleurie. La caisse de résonance en chêne, incrustée de frêne et décorée de motifs floraux en relief, luisait étrangement. Un papillon vert vint se poser sur la plus petite corde. Le chassant d’un coup de patte, la Grande Élusa fit légèrement tinter la corde. Elle écouta le son, puis sortit les autres Trésors : l’épée Percelame, l’Éveilleur de rêves, l’Orbe de feu et six des Sept Outils magiques (le septième, hélas, avait disparu dans les décombres du château).

Pendant un long moment, personne ne bougea. Les pierres elles-mêmes semblaient se pencher pour mieux voir. Les délégués savaient que, longtemps avant l’avènement de Stangmar, ces trésors légendaires avaient appartenu à tous les Fincayriens qui se les partageaient librement. Mais, comme l’avait prouvé Stangmar, ils étaient, de ce fait, plus faciles à voler. Un lièvre tacheté suggéra que chaque Trésor ait un gardien, quelqu’un qui en serait responsable et veillerait à ce qu’il soit bien utilisé. Ainsi ils pourraient être partagés, tout en restant protégés. La plupart des représentants étaient d’accord. On demanda donc à la Grande Élusa de choisir les gardiens.

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Merlin a ramené l'espoir à Fincayra, l'île enchantée qui se situe entre le ciel et la terre.

Mais Fincayra est encore en grave danger, et sa première victime est la mère de Merlin.

Le seul espoir du jeune homme pour la sauver est de réussir à maîtriser les sept chants de la sagesse, mais pour y arriver, il devra battre un ogre dont seul le regard peut conduire à la mort.

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Horn a entouré l'épaule de son fils de son bras musclé et s'est tourné vers moi, le visage rayonnant de fierté.

- En vérité, j'ai mon propre trésor : mon garçon, ici présent. Et il est plus précieux pour moi qu'un océan de miracles.

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J'ai fait signe au garçon d'avancer.

- Viens ici. Je ne te ferai pas de mal.

Il s'est levé lentement, s'est approché, hésitant, puis s'est arrêté.

- Tu es magique gentil ou magique méchant ?

Rhia a étouffé un rire.

- Il est très magique gentil, a-t-elle répondu en serrant l'enfant dans ses bras. Sauf quand il fait sa tête de méchant.

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