Commentaires de livres faits par Mertesger
Extraits de livres par Mertesger
Commentaires de livres appréciés par Mertesger
Extraits de livres appréciés par Mertesger
Ces petits passages concernant Jamshid et Muntadhir étaient ce qu'il fallait après le troisième tome, de même que pour la partie dédiée à Dara, qui a encore un long chemin à faire pour se trouver en tant que personne et non comme serviteur des Nahids. Ali et Nahri se redécouvrent aussi et c'était très mignon.
Bref, un tome annexe qui saura faire plaisir aux nostalgiques de la saga ! D'autant plus qu'il donne des axes de suites pour certain et j'espère qu'un jour, l'autrice nous gâtera à nouveau en nous offrant de nouvelles histoires sur cet univers !
Il reprend les thèmes de ces autres romans : folklore mexicain, ici, il s'agit notamment de la mythologie maya. Bien que pour cet aspect, cela reste quelque peu minime. On y retrouve également la recherche de soi et l'indépendance de la femme dans une société patriarcale, ainsi qu'une touche de romance et de fantastique.
C'est une histoire qui se lit facilement, malgré un rythme assez lent. Les protagonistes doivent parcourir le Mexique pour rester en vie et si cela apporte un côté d'aventure, cela ajoute aussi un côté très "slice of life" tant Casiopea et Hun-Kamé se découvre en tant que personne, en tant qu'humain, durant leurs échanges. Si la magie est importante, elle n'est pourtant pas omniprésente. On peut être un Dieu ayant vécu des siècles durant et pourtant, ne pas être figé dans le temps et c'est ce que vont apprendre certains. Nos héros sont plutôt agachiants, la romance est prévisible autant que la fin puisse l'être, tandis que Martín est vraiment chiant, il est le contraire de sa cousine, tant par ses ambitions que par son statut. Petite déception quant à la fin, que je trouve un chouia abrupt, mais qui reste une fin comme un autre.
Bref, une lecture que j'ai préférée à la précédente, La Fille du Docteur Moreau, mais qui ne détrône pas Mexican Gothic, qui reste mon préférée de l'autrice !
Voyage of the Damned est un livre lu en une journée. Pourtant, ça n'en fait pas un coup de cœur. C'est une lecture facile, la prose n'est pas compliquée, le rythme assez tranquille, l'intrigue plutôt prenante cela dit, il s'agit plutôt de l'aspect meurtres et mystères que la fantasy. Je ne me souviens plus comment le marketing a été fait autour de ce livre (box illumicrate de janvier), mais si cela était en vendant une fantasy adulte, on en reste assez éloigné. On retrouve plutôt les codes du YA et cela se retrouve notamment dans l'âge dans les protagonistes : le plus vieux a 30 ans, plusieurs ont entre 19 et 24, un a 14 ans et 6 ans.
Le monde qui est construit est intéressant, mais trop peu mis en avant. Il s'agit d'un huit clos, pratiquement. On découvre des bouts de chaque province via les personnages que l'ont rencontre sur le navire. Pourtant, personne ne sait vraiment ce que vit les autres provinces et les jeux politiques qui ont lieux. Si on prétend à l'unité des Province et de l'Empire c'est évident qu'il y a les riches et les pauvres, les plus forts et les plus faibles, c'est facile de deviner vu l'animal qui les représente.
Pas mal de choses sont prévisibles, d'autre un peu moins. J'ai apprécié la représentation queer dans le roman, que ce soit avec des personnages ouvertement bi, d'autres ace et non-binaire.
Dee est sympathique, il cache bien son jeu, même s'il a une certaine candeur sur le monde avec un grand M. La relation avec sa mère est ultra chelou, son père est un crevard aussi. J'aimais bien Tendai et Eska et Yewande la Grasshopper est adorable, mais je peux comprendre qu'on s'ennuie de sa présence, car elle apporte plus de légèreté au récit qu'un réel avancement sur l'intrigue (la gamine a 6 ans). Nergüi est un.e personnage hyper riche et j'aurais adoré en découvrir davantage sur sa province et son réseau d'espion.
Bref, tous ces jeunes gens se tirent dans les pattes, entre trahison et révélation (un peu d'amour aussi, mais ça aussi, c'est pas hyper sain, même si ça a été un peu chou), parce que l'amour n'excuse pas tout, certainement pas
Voyager dans le temps est un concept séduisant, attirant autant de monde que possible, pourtant, le moyen du parvenir est bourré de règle avec celle-ci : voyager dans le passé, d’accord, mais on ne peut pas changer le présent. Cela refroidi les moins téméraires, tandis que les plus déterminé.es vont tenter l’expérience et en ressortent changés, apaisés, attristés. L’expérience est unique à chacun, après tout.
Les personnages qui s’aventurent dans le café et les employé.es sont assez touchants pour la majorité, chaque tranches de vie est jolie, bien que certains paraissent plutôt froids et détachés. De même que la façon dont les phrases semblent assez hachées, parfois dénuées d’émotions. Mais on ressort de cette lecture un peu touché par ces différentes vies, leurs passées, présents et futurs.
Dune n’est plus Dune ou plutôt, de l’antique désert, il ne reste que le territoire appartenant à l’Empereur-Dieu, son Sareer, sa Citadelle. Leto II, qui, afin de protéger l’Univers des maux et des violences systémiques et fondamentalement humaines, va devenir le Dieu de ce dernier, le Tyran qui ordonne et qui détruit.
C’est un tome nettement plus dense et verbeux que les trois précédents, bien que le tome trois ait cette approche de la rhétorique très présente, surtout sur les discours religieux. Il prend place des millénaires après le tome 3, et si on suit Leto, on ignore tout de Ghani, hormis qu’elle a eut des enfants. La reproduction faisant encore partie des grands thèmes de ce tome, avec la guerre, la violence, la religion, l’attribution d’un statut de divinité à un être, la réflexion, l’indépendance, les traditions et la disparition de ses dernières (notamment représentées par les Fremen de musées), le sexe (ce dernier, il revient à tous les chapitres d’ailleurs, le Duncan ne s’est pas vraiment sorti les doigts du cul, mais passons).
Je ressors donc mitigée de cette lecture. Leto II est fidèle dans son rôle de despote, car peu d’élu savent pourquoi il a choisi de faire ce choix et de quoi retourne son Sentier d’Or. Omniscient, il sait, voit, entend et perçoit tout autour de lui et son grand âge - plus de 3 000 ans, mine de rien - ainsi que sa transformation en Ver qui s’approche, l’ennuie. Il n’attend qu’à être surpris. Quand cela arrive, j’ai plutôt l’impression de suivre un enfant faisant un caprice (parfois mortel et destructeur). Si je ne suis pas spécialement étonnée de la fin, j’aurai apprécié l’être, à l’image de Leto.
L’Omniscience et l’omniprésence de Leto étouffe tout et tout le monde, pourtant, sa solitude touche un peu, de même que celle de Moneo (on peut dire qu’il s’agit un peu de mon personnage préféré dans cette histoire). Il représente la loyauté des Astréides, la loyauté et la servitude aussi, et c’est ce que semble lui reprocher de temps en temps l’Empereur, tandis qu’il le félicite quand il prend des initiatives (aussi rares soient-elles).
Quant au style d’écriture, il reste plaisant dans sa globalité, bien que pompeux par moment. Peut-être est-ce là un choix réfléchis de l’auteur et de la traduction. Cependant, il y a de nombreuses longueurs et heureusement que l’on partage différents points de vue.
Celui de Leto est long, parfois pas entièrement compréhensible.
Celui du Duncan est empli de colère refoulée (jusqu’à ce qu’elle explose), de confusion (comment un être du passé peut-il trouver sa place dans un univers où il ne connaît rien ni personne et que son existence est uniquement le fruit du clonage, alors qu’il y a eu de nombreux Duncan Idaho avant lui ?). Il veut s’accrocher à Léto, un de ces Atréides qu’il a servi et qu’il aime tant et pourtant, tout en lui s’éloigne de cette image qu’il a d’elleux.
Siona, si elle est intéressante, je suis pas certaine d’avoir complètement compris ce personnage. Il m’avait semblé un retournement de situation à son sujet, pourtant, la fin n’indique pas cela. Ou je suis passée à côté, c’est aussi probable.
Hwi, alors. Si j’avais souhaité lire un Roméo et Juliet, j’aurais pris Shakespeare. L’histoire entre Leto et cette dernière ne m’a pas touché, plutôt le contraire même. On comprend qu’elle a été créée afin de mener à la fin de l’Empereur-Dieu, il le sait, elle le sait, elle sait qu’il sait, il sait qu’elle sait qu’il sait, ils savent, nous savons, vous savez, bref. L’omniscience, t’as vu.
Les Truitesses : les amazones de Leto, si on simplifie. Des guerrières, bien qu’on ne le voie pas très souvent à l’action. On sait qu’elles font régner la Paix de Leto selon ses dires.
Moneo : il méritait mieux, mais j’ai beaucoup apprécié ces échanges avec Leto.
Malky : sortie de nulle part, il disparaît tout aussi dans le néant. Pouf.
La Guilde : ils sont là, parfois.
Les Bene Gesserit : elles ne sont pas contentes de plus avoir leur drogue. Jessica me manque un peu quand même.
Bref, si vous voulez avancer dans l’univers de Dune, c’est un tome important, surtout qu’on découvre des passages sur les tomes suivants et ce qu’il advient de cette planète, mais sachez que ça reste différent dans le ton (mais pas spécialement la forme). C’est une étape à passer, on aime ou on n'aime pas, j’en ressors plutôt mitigée, une sorte de meh (quelle brillante éloquence, on en conviendra).
L'autrice nous fait voyager au sein de l'Argentine, de la ville à la pampa, sous le régime totalitaire et sous les révoltes. On découvre une histoire de famille, une famille douce et violente, terrible même. Ses membres font subir et subissent cette violence, s'en nourrissent jusqu'à ce qu'ils en pourrissent. Le pouvoir tue tandis que l'argent permet de survivre.
Cette notion de famille commence avec Gaspar et son père, Juan. Un homme malade, mais puissant, doux et violent, surtout avec son fils, qui grandit en déchiffrant ses humeurs, en l'aimant autant qu'il le déteste. Il grandit sans comprendre pourquoi une telle colère, pourquoi une telle violence, surtout à son égard. Juan lui espère qu'il ne comprendra jamais.
On suit plusieurs points de vue et ce n'est pas toujours évident à comprendre, car la plume de l'autrice est unique et belle, aussi crue que poétique et si les descriptions sont parfois longues, du dialogue se cache dans ces longs pavés. Il est facile de s'attacher à ces personnages, à Juan, si malade et faible, mais fort et détestable, à Gaspar, perdu au milieu du chaos, qui ne demande qu'à aimer et être aimé, mais qui finit par être détruit par l'amour qui lui a voué. On comprend Rosario et Stephen, leur amour et loyauté envers Juan, plus encore que leur famille, leur sang, cet amour à son égard et cette tendresse envers l'un l'autre. Puis, on croise le chemin de Tali, que l'on ne voit que trop peu et méritait beaucoup plus. Et les amies de Gaspar : Pablo, Vicky, Adela. Souder par les tragédies et les fantômes, séparer par la terreur et les horreurs. Luis, cet oncle si compréhensible, subissant la colère et tristesse de son neveu.
Puis, il y a les autres, qui sont viles et détestables. Et il y a l'Obscurité. Elle reste une ombre qu'on effleure à peine, qui mange quand elle a faim et reste à proximité en attendant son heure. Sa légende et les mythes l'entourant restent encore assez nébuleux pour moi, tandis que son repère est particulièrement dégoûtant.
L'autrice sait manier sa plume et sa chronologie avec talent, le passé influe sur le présent subtilement, de façon terrible et lorsque l'on clôt le livre, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur cette boucle qui semble se répéter malgré tout. Je me dois de mentionner les poètes et divers vers, cité çà et là dans le roman et avoir retrouvé ceux de Yeats avec un grand plaisir. J'ai adoré que la musique ait une telle importance également, ainsi que de découvrir une autrice et un univers qui m'était jusqu'alors inconnu et j'en ressors encore un peu confuse, incertaine de comment interpréter cette fin.
Les raisons sont multiples, mais la première se trouve le point de vue dérangeant des guêpes. Voyez-vous, j'ai une imagination du tonnerre et il y a des choses que je ne souhaitais pas spécialement visualiser. Bien évidemment, cela reste une opinion personnelle. L'intrigue en soi est bien amenée, il faut le reconnaître, et les recherches effectuées par l'auteur sont toujours très impressionnantes et j'apprécie de trouver ses notes en fin de livre. Aussi tiré par les cheveux que les tomes précédents, le rythme est prenant, bien qu'à un moment (spoiler à suivre) :
Mais passons, là encore, ce n'est que mon avis. J'espère juste que, dans le futur, cette évolution ne sera pas la principale motivation de ces deux personnages.
Par ailleurs, j'étais agréablement surprise de retrouver un protagoniste d'un tome passé. Le reste des personnages de la Sigma sont toujours sympathiques à retrouver et j'ai notamment apprécié la chasse au trésor, sur la route de l'Ambre, de l'équipe de Kat et Monk. Il s'agissait de mes chapitres et point de vue préférés.
Gray est fidèle à lui-même, bien qu'il [spoiler] se trouve soudainement la fibre paternelle, comme si avoir un enfant allait régler tous les traumas qu'il a, suite aux décès des siens et de même pour Seichan.
En somme, une intrigue plutôt saisissante, des rebondissements prévisibles. A voir pour la suite.
Si l’action est assez peu présente, ce sont les dialogues qui apportent des éléments importants pour le futur. Je suis curieuse de voir ce que le prochain tome révélera, surtout avec cette fin !
On retrouve ce mélange d'enquête policière, fantômes, magies et paranormales avec joie, tandis que d'autres branches de la police font face à des éléments étranges.
Cette nouvelle permet de patienter pour la prochaine parution que j'attends depuis un moment.
Très curieuse de savoir à quel point les sorciers sont mêlés à cette discorde et si ce ne sont pas eux qui sont à l’origine des fameuses “prophéties”.
Cependant, les questions demeurent et s'approfondissent quant à la famille royale. Qui sont les véritables princes ? Est-ce que les prophéties ont réellement un poids où ont-elles été faites pour causer du mal à la famille ? Après tout, il y a pas mal d'éléments qu'on ignore encore.
Il y a plusieurs façons de se noyer et c’est ce que démontre A Study in Drowning. On peut se noyer dans ses propres penser tout comme la mer peut vous avaler à jamais. L’histoire aussi, peut noyer la vérité sous les maux et les mots, mais tandis que la mer garde presque jalousement ce qu’elle avale dans ses abysses, elle en rejette aussi une partie. Alors, on peut tirer la vérité des méandres des mots, de l’histoire et de la mer, tandis qu’en contrepartie, qu’en sacrifice, ce qui a causé tant de maux se retrouve engloutis par les flots.
Cette histoire aura été aussi frustrante que belle, car en tant que femme, il est impossible de ne pas se retrouver un minimum chez Effy. Pourtant, la plume de l’autrice nous transporte, aussi terrible que magnifique, comme l’est l’océan.
Il est question de droits d’auteurs et d'appropriation, de voler les écrits de l’un.e et de les déclarer sien, de la place des femmes dans un monde patriarcal, un écho de ce que ce fait encore de nos jours, de ce qui s’est fait par le passé. Ainsi, il est question de la relation qu’un.e lecteurice à envers un.e auteurice, cette façon dont on peut être touché.e ou écœuré.e par des mots. Mais il est question également de rivalité académique, d’acceptation de soi, du refus de laisser les choses continuer de s’écouler comme un simple ruisseau.
Si je devais faire un reproche, ce serait peut-être la catégorisation de ce livre comme Fantasy, ce que je ne trouve pas tout à fait vrai, car la magie est minime, un murmure, une légende qu’on ose à peine prononcer tandis que personne ne croit vraiment en autre chose que son humanité. Pourtant, il a une pointe d’horreur et d’angoisse. Il fait aussi écho à de réelle problématique.
Addie est une jeune femme qui se découvre à mesure que les décennies passent, si elle subissait sa malédiction, elle tente de se l'approprier en essayant d'en comprendre les tenants et les aboutissants. Quant à Luc, pour le type de personnage qu'il est, il se trouve être drôlement prévisible, à l'instar du personnage de Henry. Ce dernier d'ailleurs est touchant sur son histoire, mais
Bref, une histoire sympathique avec des personnages touchants, des malédictions bien vue (même si j'aimerais bien en apprendre plus sur les autres dieux, s'ils sont vraiment là), bien que tout ait été très prévisible.