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J’avais envie de rire, de danser, de chanter : la maîtresse de Billard boitait.
Afficher en entierA peine sorti des draps, je m’assois sur le bord du lit. Mes jambes pendent à partir du genou. Les pores de mes cuisses sont noirs. Les ongles de mes doigts de pied, longs et coupants : un étranger les trouverait laids.
Afficher en entierIls sont si rares ceux qui m’aiment un peu et qui me comprennent !
Afficher en entierJe suis obligé de passer devant la laiterie où travaille ma voisine. Ça m’ennuie, car celle-ci a certainement ébruité ma déclaration d’amour. On doit se moquer de moi.
Aussi je marche vite, discernant, dans un coup d’œil, des mottes de beurre striées par un fil, des paysages sur les couvercles de camembert et un filet sur les œufs, à cause des voleurs.
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L’injustice du sort était vraiment trop grande. Billard avait une verrue, des pieds plats et on l’aimait, tandis que je vivais seul, moi, plus jeune et plus beau.
Afficher en entierJamais nous ne pourrions nous entendre. Il était heureux. Par conséquent, je ne l’intéressais pas. Il valait mieux que je m’en allasse.
Afficher en entierJe déjeune à une heure : l’après-midi me semble moins longue.
Afficher en entierSans doute pour ne pas avoir l’air de remarquer le silence qui devenait plus gênant à mesure que le temps s’écoulait, Billard cherchait un écrou dans une boîte à outils et sa maîtresse essuyait l’intérieur de quelques tasses, avec le pouce. Quant à moi, je voulais parler, mais tout ce que je trouvais dénotait trop l’intention de mettre fin à une situation ridicule.
Afficher en entierJe n’arrive pas à quitter une personne avec qui je me suis entretenu, sans savoir son adresse ni où la revoir. Lorsque, malgré moi, cela m’arrive, je vis pendant plusieurs heures dans une sorte de malaise. La pensée de la mort, que d’habitude je chasse rapidement, me hante. Cette personne, en s’en allant pour toujours, m’a rappelé, j’ignore pourquoi, que je mourrai seul.
Afficher en entierIl en a toujours été ainsi dans ma vie. Personne n’a jamais répondu à mon amour. Je ne demande qu’à aimer, qu’à avoir des amis et je demeure toujours seul. On me fait l’aumône, puis on me fuit. La chance ne m’a vraiment pas favorisé.
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