Ajouter un extrait
Liste des extraits
« Soyons honnêtes, Richard détesta Dominic au premier regard.
- Si vous pouviez simplement nous conduire au corps.
- Ça marche.
Richard n’avait aucune envie de poursuivre la conversation avec quelqu’un qui portait une dent de requin attachée à un lacet autour du cou : ils avancèrent donc tous en silence jusqu’à ce que Dominic s’arrête à l’angle de la maison et fronce les sourcils. Richard le regarda et lui demanda :
- Excusez-moi, y a-t-il un problème ?
C’était visiblement le cas, mais Dominic ne savait pas par où commencer.
- Allez-y, l’encouragea Camille, bien plus tolérante.
- D’accord, répondit Dominic. Eh bien, c’est juste que…
Il s’interrompit de nouveau et commença à lever les mains vers Richard.
- Mais que faites-vous ? demanda celui-ci.
- Je n’avais jamais rien vu de tel.
- Je suis officier de police, pourriez-vous arrêter de me caresser le bras ?
- C’est impossible.
Cette réponse interpella Richard qui le relança :
- Qu’est-ce qui est impossible ?
Dominic poussa un long soupir, comme s’il était sur le point d’annoncer une très mauvaise nouvelle, et se lança :
- Vous n’avez pas d’aura.
Richard observa Dominic pendant un moment.
- J’en suis conscient. L’aura n’existe pas. Maintenant, si ça ne vous dérange pas trop, j’aimerais que vous restiez exactement là où vous vous trouvez pendant que nous allons inspecter le corps.
- Mais vos collègues en ont tous une.
- Ah oui ? demanda Camille avec enthousiasme en faisant signe à son chef d’attendre.
Elle voulait attendre ce que Dominic avait à dire. »
Afficher en entier-- Bonjour Richard, ronronna une voix mélodieuse juste à côté de lui.
En levant brusquement les yeux, Richard se trouva nez à nez avec Selwyn Patterson, le commandant de police de l'île.
-- Oh, bonjour monsieur.
Selwyn vit que Richard tenait une boîte miteuse sur laquelle était inscrit en plein milieu : "ATTACK'RAT TUE TOUS LES RATS (EFFET GARANTI SUR 100% DES RATS)".
--Vous n'êtes pas en train de préparer un meurtre, j'espère . demanda Selwyn avec un petit gloussement grave.
-- Bine sûr que non ! répondit Richard en éclatant d'un rire si bref qu'il savait désormais qu'il avait effectivement réagi comme une personne en train de préméditer un crime.
-- Alors qu'est ce que vous mijotez ?
-- Oh, vous savez, dit Richard de plus en plus mal à l'aise. Je jetais juste un œil.
-- Vous jetez un œil au rayon poison d'un magasin de bricolage ?
Afficher en entier-- Camille, ne m'interrompez pas quand je travaille.
-- Oh, désolée, dit Camille qui ne l'était pas du tout. Sur quoi travaillez vous ?
-- Oh, vous savez. Je travaille, répondit-il méfiant. Que voulez-vous ?
-- Moi ? Juste prendre votre commande pour le déjeuner. [...]
-- Vous savez ce que je veux pour déjeuner, Camille, dit-il sur un ton impérieux pour essayer de reprendre le contrôle de la conversation. Parce que je mange la même chose tous les midis depuis que je suis arrivé sur cette île paumée.
-- Mais Maman dit qu'elle peut nous servir des patates douces pimentées et du riz à tous. Ou sinon, il lui reste du curry de chèvre de...
-- Merci Camille, mais je préfère vraiment manger la même chose que d'habitude.
Camille observa son chef et, le regard brillant, sortit son carnet pour noter ostensiblement sa commande :
-- Un... sandwich... à la banane.
-- Merci, Camille.
[...]
-- Sérieusement, chef, l'interpella Dwayne. Vous ne pouvez pas manger la même chose tous les midis.
-- J'ai passé dix ans en pension. Vous allez voir ce que vous allez voir.
Afficher en entier