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Jonglant avec les sacs d’épicerie réutilisables, il ouvrit la porte d’un coup de hanche, grimaçant quand elle rebondit contre le mur avant de se refermer derrière lui. En un instant, il aperçut le petit sac en toile près du canapé, sentit des arômes provenant de la cuisine et vit la porte ouverte du balcon. Ce n’était pas comme s’il y avait une belle vue, mais ce n’était pas la question. Quel genre de voleur aérait un appartement et préparait le dîner ? Vraiment, Inspecteur Abruti, quel genre ? Le genre qui piétinait les cœurs. Il lui était impossible de le croire, alors même qu’il contournait le mur de l’entrée et qu’il le vit de ses propres yeux. Vêtue d’un survêtement noir et d’un débardeur, l’incarnation de ses fantasmes se tenait devant la cuisinière comme s’il avait tous les droits.
— Vas-tu dire quelque chose ou juste fixer mon cul jusqu’à ce que le dîner soit prêt ?
Putain de merde, il avait les yeux fixés sur ce cul, mais bon sang, qui pourrait l’en blâmer ? Ne savait-il pas de première main à quoi ressemblait ce cul et combien il était bon ?
— Bon sang, Ric, pourquoi es-tu ici ? Comment es-tu entré ?
— Je cuisine afin que nous puissions manger avant d’aller courir et j’ai une clé.
Jusqu’à maintenant, Alaric ne s’était pas retourné, il continuait de remuer la nourriture dans une poêle comme s’il avait la moindre idée de comment cuisiner. Il ne l’avait jamais fait, ou rarement durant les années qu’ils avaient passées ensemble.
— Tu as une clé ?
Ce n’est pas bon, Inspecteur Abruti, reprends cette clé !
— Oui.
Sa main libre de spatule indiqua le petit bar.
— Elle est là-bas avec mon portefeuille si tu veux la reprendre.
De toute évidence, c’était inutile.
— Tu as des copies.
— Bien entendu.
Bien entendu. Tu es Alaric Bennett après tout et les portes verrouillées s’ouvrent pour toi. Puis il enregistra le reste de ses paroles.
— Nous n’allons pas courir.
— Tu ne rentres pas pour courir ?
Alaric regarda enfin par-dessus son épaule en haussant un sourcil parfait comme pour dire « de qui te moques-tu ? ». Cette douce arrogance affectait directement sa libido et Alaric le savait.
— C’est ce que je pensais.
— Si tu es venu ici pour discuter…
— Ai-je l’air de vouloir discuter ?
Claquant la spatule sur la poêle, Alaric se tourna et enroula une main sur sa nuque, réduisant encore l’espace déjà bien trop petit.
— Aucun de nous n’est prêt pour cette conversation. Tu as besoin de manger, courir et dormir, dans cet ordre. Va te changer.
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