Commentaires de livres faits par Micoton
Extraits de livres par Micoton
Commentaires de livres appréciés par Micoton
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L'habitude est comme l'eau, dit William James, elle "creuse en elle un canal, qui s'élargit et s'approfondit et, après avoir cessé de couler, quand elle coule à nouveau, elle reprend le cheminement qu'elle a tracé auparavant". Quand l'eau s'écoule pour la première fois sur une surface plane, comme il n'y a aucun chemin tracé, son flux se disperse et se répand un peu partout. Mais un passage se crée au fur et à mesure. Il en va de même pour les circuits neuronaux...
La première étape, cruciale pour connaître le succès, consiste à imaginer en détail une journée idéale tout en vous demandant quel type de travail vous met en joie et quelles valeurs sont importantes dans votre métier.
- ça veut donc dire qu'on va se revoir.
- Éventuellement, acquiesçais-je.
- On est obligé de jouer le jeu du petit ami ?
- Évidemment, et ce serait bien d'être un peu plus convaincante, à l'avenir.
Un long soupir me répondit. Elle ne me contredit toutefois pas, consciente de la nécessité d'inventer ce genre d'explication pour les mortels qui l'entouraient. Heureusement, dans son cas, son entourage se limitait à peu près à l'ambulancier.
- Sans compter que c'est bien plus pratique pour moi de veiller sur vous de cette manière.
- Toutes les excuses sont bonnes, rétorqua-t-elle, un brin ironique.
- Exactement.
Je lui adressai mon plus beau sourire puis m'écartai et me dirigeai vers le couloir.
- Clayton ?
Je m'immobilisai et lui lançai un regard interrogateur.
- Vous ne m'avez toujours pas dit quel est mon nouveau métier.
- Nous nous faisons appeler Passeurs. A très bientôt, Érine.
- Non.
- Elle dit qu'on surestime le talent et le génie beaucoup trop. Que n'importe qui peut devenir ce qu'il veut, sportif, peintre, écrivain, musicien, scientifique. Il suffit d'y travailler et de s'exercer pendant dix mille heures.
J'ai remarqué que son allemand s'était beaucoup amélioré.
- Dix mille heures ? Ai-je demandé. Ça fait beaucoup, on dirait.
- Supposons que tu travailles trois heures par jour, alors ça ne fait même pas dix ans.
- Ça fait vraiment beaucoup !
- Qu'est-ce que tu aimerais devenir, en dix mille heures ?
Il me regardait toujours.
- Il faut combien de temps pour être heureuse ? Ai-je demandé.
- Magique, dit-il
Elle était superbe, je ne pouvais pas dire le contraire. Mais magique ? Je ne savais plus quoi penser.
- Comment vous êtes-vous rencontrés, tous les deux ? demanda-t-il.
Je me sentais nerveux. Samantha, le remarquant, répondit à ma place.
- Nous nous sommes rencontrés grâce à une de vos petites robes noires.
Elle avait raison. Peut-être qu'une robe a un pouvoir magique, après tout.