Middlewest, Tome 3 : Résilience

Autant, j’ai apprécié les deux premiers tomes, autant celui-ci a pris une tournure décevante. La saga ne m’aura pas convaincue de même que les dessins extrêmement durs et géométriques / anguleux. Cette bd saura sans doute trouver son public mais ça n’aura pas été moi.

Conclusion un peu décevante de cette trilogie. L'histoire prend un chemin que j'ai peu apprécié, mais reste agréable à lire et fini une petite épopée touchante.

La malédiction d'Abel va-t'elle trouvée sa résolution ? Les gens qui l'aiment vont-ils réussir à le sauver de lui-même ? Va-t'il se sauver lui-même ? La magie présente dans cette trilogie permet d'aborder en catimini des sujets humains variés : la haine de soi, la haine tout court, la famille, la fidélité à la famille. Si ce livre peut parler naturellement aux adolescents, il rappelle aux adultes leurs propres questionnements.

Encore un très bon tome pour conclure cette trilogie. Les sujets de la violence familiale, de la confrontation de son passé et son acceptation pour avancer... sont superbement traités avec un dessin qui nous emporte dans un monde de métaphore magique (la tempête pour l'expression de sa colère voir de sa peur par exemple). Bref une très bonne trilogie à lire.

Les dessins sont d'une beauté incroyable, les couleurs sont magnifiques.

Cette série m'a profondément touché de par les sujets qu'elle traite, et qui s'intègrent harmonieusement à travers les dessins, les couleurs et les personnages.

Spoiler(cliquez pour révéler)Ce que j'ai retenu de ces 3 tomes: les schémas familiaux sont difficiles à rompre, et sont parfois ancrés depuis des générations et des générations. La colère s'infiltre insidieusement en la génération suivante, pourquoi les parents agissent de cette manière avec leurs enfants ? Est-ce de leur faute?

On se rend compte, en cherchant dans le passé, que ce que les enfants vivent, les parents l'ont également vécu. Et c'est en se penchant sur ces explications (sans que les comportements soient excusés) qu'on peut briser ce schéma, ces explications nous donnent des clefs de compréhension des comportements, de comprendre que ce n'est pas la faute des enfants, qu'ils n'ont rien fait pour mériter la conduite des parents. À l'aide d'une volonté et surtout d'aide, d'aide extérieure car on ne peut pas guérir dans un environnement qui nous a rendu malade.

L'importance du pardon est également souligné, pardonner pour avancer, pardonner pour soi et pas pour les autres, le pardon permet la résilience et de briser le schéma familial. Il permet de s'en sortir.

Quels mots trouver. Apothéose parfaite? Je me suis noyé dans mes larmes au dernier chapitre, ce qui rendait la lecture plus difficile, alors je les essuyais mais rien à faire, elles revenaient à la page d’après.

Les thématiques qui ont porté le récit depuis les premières pages le concluent avec autant de force que la tempête qui a servi de métaphore, de manifestation physique des émotions de manière presque gothique. La confrontation finale à elle seule est un chef-d’œuvre.

Tous les personnages sont enrichis dans ce tome, même Riker n’est pas aussi manichéen que ce à quoi je m’attendais : son exposé à Abel de son point de vue est presque convaincant ! Et malgré la tension croissante, le merveilleux exploré dans les tomes précédents est toujours présent en arrière-plan, plus besoin de l’expliquer après autant de temps à le vivre mais j’aimerais tellement en savoir plus sur tous les détails à peine survolés...

Malgré ça, la conclusion est tellement parfaite que je ne peux imaginer une suite, à moins d’explorer d’autres personnages et éléments du Middlewest ? (On peut toujours rêver...)