Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 566
Membres
1 012 847

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

[Salut Trinity], écrivit Lisbeth. [Salut tout le monde.]

[Pourquoi tu dis bonjour qu'à Trin ? On n'est pas des pestiférés], écrivit Dakota.

[On est sorti ensemble], écrivit Trinity. [Wasp ne fréquente que des gens intelligents.]

Il reçut immédiatement va te faire de cinq côtés.

Des soixante-deux citoyens, Wasp en avait rencontré deux dans la vraie vie. Plague, qui exceptionnellement n'était pas online, en était un. Trinity était l'autre. Il était anglais et domicilié à Londres. Deux ans plus tôt, elle l'avait rencontré pendant quelques heures, quand il les avait aidés, Mikael Blomkvist et elle, dans la chasse à Harriet Vanger, en établissant une écoute téléphonique clandestine dans la paisible banlieue de St. Albans. Lisbeth se démenait avec le stylet électronique peu commode et regrettait de ne pas avoir un clavier.

[T'es toujours là ?] demanda Mandrake.

Elle pointa les lettres l'une après l'autre.

[Sorry. Je n'ai qu'un Palm. Ce va pas vite.]

[Qu'est-ce qu'est arrivé à ton ordi ?] demanda Pred.

[Mon ordi va bien. C'est moi qui ai des problèmes.]

[Raconte à grand frère], écrivit Slip.

[L'Etat me garde prisonnière.]

[Quoi ? Pourquoi ?] La réponse fusa immédiatement de trois des chatteurs.

Lisbeth résuma sa situation sur cinq lignes qui furent accueillies par ce qui ressemblait à un murmure préoccupé.

[Comment tu vas ?] demanda Trinity.

[J'ai un trou dans le crâne.]

[Je remarque aucune différence], constata Bambi.

[Wasp a toujours eu de l'air dans le crâne], dit SisterJen, avant d'enchaîner sur une série d'invectives péjoratives sur les capacités intellectuelles de Wasp.

Lisbeth sourit. La conversation fut reprise par une réplique de Dakota.

[Attendez. On est confronté à une attaque contre un citoyen de Hacker Republic. Quelle sera notre réponse ?]

[Attaque nucléaire sur Stockholm ?] proposa SixOfOne.

[Non, ce serait exagéré], dit Wasp.

[Une bombe miniature ?]

[Va te faire voir, SixOO.]

[On pourrait éteindre Stockholm], proposa Mandrake.

[Un virus qui éteint le gouvernement ?]

D'une manière générale, les citoyens de Hacker Republic ne répandaient pas de virus. Au contraire – c'était des hackers et par conséquent des adversaires farouches des crétins qui balancent des virus informatiques dans le seul but de saboter la Toile et naufrager des ordinateurs. C'étaient des drogués d'informations, par contre, et qui tenaient à avoir une Toile en état de fonctionnement pour pouvoir la pirater.

En revanche, la proposition d'éteindre le gouvernement suédois n'était pas une menace en l'air. Hacker Republic était un club très exclusif comptant en son sein les meilleurs parmi les meilleurs, une force d'élite que n'importe quelle Défense nationale aurait payée des sommes colossales pour son aide dans des buts cybermilitaires, si tant est que the citizens puissent être incités à ressentir ce genre de loyauté envers un Etat. Ce qui n'était guère vraisemblable.

Mais en même temps, ils étaient des computer wizards et parfaitement au courant de l'art de la fabrication des virus informatiques. Ils n'étaient pas non plus difficiles à convaincre pour réaliser des campagnes spéciales si la situation l'exigeait. Quelques années auparavant, un citizen de Hacker Rep, free-lance concepteur de logiciels en Californie, s'était fait voler un brevet par une strat-up, qui de plus avait eu le toupet de traîner le citoyen devant la justice. Ceci avait amené tous les activistes de Hacker Rep à consacrer une énergie remarquable pendant six mois à pirater et détruire tous les ordinateurs de cette société. Chaque secret d'affaires et chaque mail – ainsi que quelques documents fabriqués qui pouvaient laisser croire que la société s'adonnait à la fraude fiscale – étaient joyeusement exposés sur le Net en même temps que des informations sur la maîtresse secrète du PDG et des photos d'une fête à Hollywood où le même PDG sniffait de la coke. La société avait fait faillite au bout de six mois et, bien que plusieurs années se soient écoulées depuis, quelques membres rancuniers de la milice populaire de Hacker Republic continuaient à hanter l'ancien PDG.

Si une cinquantaine des hackers les plus éminents au monde décidaient de s'unir pour une attaque commune contre un Etat, cet Etat survivrait probablement mais pas sans problème considérables. Les coûts s'élèveraient sans doute à des milliards si Lisbeth tournait le pouce vers le haut. Elle réfléchit un instant.

[Pas pour le moment. Mais si les choses se goupillent pas comme je veux, je demanderai peut-être de l'aide.]

[T'as qu'à le dire], dit Dakota.

[Ca fait longtemps qu'on n'a pas emmerdé un gouvernement], dit Mandrake.

[J'ai une proposition, l'idée générale c'est d'inverser le système de paiement des impôts. Un programme qui serait comme fait sur mesure pour un petit pays comme la Norvège], écrivit Bambi.

[C'est bien, sauf que Stockholm c'est en Suède], écrivit Trinity.

[On s'en fout. Tout ce qu'on a à faire, c'est...]

Lisbeth Salander se pencha en arrière contre l'oreiller et suivit la conversation avec un petit sourire. Elle se demanda pourquoi elle, qui avait tant de mal à parler d'elle-même aux personnes qu'elle rencontrait face à face, révélait sans le moindre problème ses secrets les plus intimes à une bande de farfelus totalement inconnus sur Internet. Mais le fait était que si Lisbeth Salander avait une famille et un groupe d'appartenance, c'était justement ces fêlés complets. Aucun d'eux n'avait réellement la possibilité de l'aider dans ses déboires avec l'Etat suédois. Mais elle savait qu'au besoin ils consacreraient un temps et une énergie considérables à des démonstrations de force appropriées. Grâce au réseau du Net, elle pourrait aussi trouver des cachettes à l'étranger. C'était Plague qui l'avait aidée à se procurer le passeport norvégien au nom d'Irene Nesser.

Lisbeth ignorait tout de l'apparence physique des citoyens de Hacker Rep et elle n'avait qu'une vague idée de ce qu'ils faisaient hors du Net – les citoyens étaient particulièrement vagues au sujet de leurs identités.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode