Extraits

La reconnaissance de mouvement était une science encore précoce, elle le savait. Elle ne doutait pas que la gestuelle de chacun constitue une empreinte mathématique spécifique. Mais pour l'heure, celle-ci était difficile à mesurer. Le moindre petit mouvement contient des milliers de bribes d'information qui ne sont pas déterminantes. Nous ne nous grattons jamais deux fois la tête de la même façon. Nos mouvements possèdent une similarité, mais ne sont jamais exactement les mêmes d'une fois à l'autre. Il faut des détecteurs, des processeurs de signal, des gyroscopes, des accélérométres, des algorithmes de suivi, des analyses de Fourier, des mesures de fréquence et de distance pour pouvoir décrire et comparer les mouvements avec exactitude. Il existait bien un certain nombre de programme téléchargeables sur le Net. Mais non, elle n'y croyait pas trop. Cela prendrait trop de temps. Une autre idée lui vin à l'esprit

"On voit dans les autres le reflet de sa propre cruauté", comme le lui dirait ensuite Léo au téléphone.

[...] proverbe juif :

"Ce n'est pas parce que l'on regarde quelqu'un dans les yeux que l'on connaît le fond de son cœur."

Nous autres, êtres humains, ne sommes pas très rationnels, et s'il y a bien une chose que j'ai apprise avec le temps, c'est que la vérité est souvent surprenante et qu'elle défie parfois la logique. Alors que le mensonge, lui, est en règle générale bien trop homogène et vague, souvent proche du cliché — surtout si le menteur n'est pas très bon.

...Que dire à mon age? Il faut s'estimer heureux quand le corps nous fait souffrir et vous rappelle qu'il est encore là...

...Que dire à mon age? Il faut s'estimer heureux quand le corps nous fait souffrir et vous rappelle qu'il est encore la...

Cela semblait impossible à comprendre, mais il allait essayer. Tel était le triste sort de Bublanski dans la vie. Les gens faisaient des choses monstrueuses et il lui incombait de comprendre pourquoi et de les faire condamner."

"Nous autres, êtres humains, ne sommes pas très rationnels, et s'il y a bien une chose que j'ai apprise avec le temps, c'est que la vérité est souvent surprenante et qu'elle défie parfois la logique. Alors que le mensonge, lui, est en règle générale bien trop homogène et vague, souvent propre du cliché - surtout si le menteur n'est pas très bon."

"Qu'a-t-il de si particulier, ce feu que crache le dragon ? C'est le feu, lui ai-je répondu, qui brûle dans les veines de tous les opprimés. Ce même feu qui peut nous réduire en cendres peut aussi parfois...si un doux dingue du genre de Holger vous regarde, joue aux échecs avec vous, vous parle, bref, s'intéresse à vous tout simplement, le même feu, donc, qui peut aussi parfois se transformer en une force."

Leo fut pris d’une haine qu’aucune thérapie au monde n’aurait pu soigner ou dompter. Il la laissa venir. Il l’accueillit comme une fièvre. Le pire, c’était la nuit ou bien au petit matin. La colère et la soif de vengeance palpitaient alors à ses tempes. Il fantasmait sur des agressions, des accidents, des humiliations, des maladies ou des éruptions hideuses. Il déchirait Ivar sur les photos ou essayait, par la seule force de son esprit, de le faire tomber des balcons ou des terrasses. Il était au bord de la folie. Mais il ne se passa rien. Il parvint juste à éveiller la méfiance d’Ivar, qui se tenait désormais sur ses gardes et concoctait peut-être des plans de son côté.