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Extrait ajouté par SuBla65 2019-04-09T16:11:45+02:00

Dare consulta sa montre. Pour lui, les affaires passaient avant tout, sauf lorsqu’il s’agissait de sa mère.

— Je t’écoute, fit-il. Que se passe-t-il ?

— J’ai reçu un e-mail de mon père il y a un mois.

— Ton père ? s’étonna-t-il, doutant d’avoir bien entendu.

— Oui, je sais, j’ai été surprise, moi aussi.

Dare n’aurait pas su dire ce qui le choquait le plus : que sa mère ait reçu cet e-mail ou qu’elle ait mis tant de temps à lui en parler.

— Que veut-il ?

— Me voir.

D’un geste inconscient, elle se tordit les mains, qu’elle avait posées sur ses genoux. Dare sentit son cœur se serrer. Si un homme qui avait chassé sa fille parce qu’elle épousait un mauvais parti la contactait trente-trois ans plus tard, il y avait gros à parier que ce n’était pas sans raison. Et il ne pouvait s’agir d’une bonne nouvelle.

— Il m’a invitée à déjeuner à la maison.

Le terme « maison » désignait Rothmeyer House, vaste manoir qui avait pour écrin cent vingt-sept hectares de campagne anglaise luxuriante.

— Tu n’envisages tout de même pas d’y aller, lâcha Dare.

Vu la manière dont le vieux l’avait traitée, il ne méritait pas qu’elle accepte. Dare sentait cependant que sa mère en avait envie.

— Ce type n’a jamais rien fait pour toi, et il lui prend soudain l’envie de te voir ? lança-t-il. Il a forcément un motif caché. Il a besoin d’argent. Ou alors il est mourant.

— Dare ! Je ne pensais pas avoir élevé un cynique !

— Je ne suis pas cynique, mais réaliste, maman, soutint Dare avant de poursuivre d’une voix plus douce. Je ne voudrais pas te voir espérer qu’il regrette d’avoir coupé les ponts. S’il n’est pas mourant, alors, il mijote quelque chose.

Dare savait qu’il se montrait dur, mais dans la vie il fallait faire preuve de vigilance. Il était si habitué à veiller sur sa mère que c’était devenu pour lui une seconde nature.

— C’est mon père, Dare, fit-elle valoir. Il me tend la main et je sens que je dois l’accepter, même si je ne peux pas expliquer pourquoi.

Dare se fondait sur les faits, pas sur les intuitions. En ce qui le concernait, il n’attendait rien de Benson Granger, baron Rothmeyer, alias son grand-père. Son invitation arrivait beaucoup trop tard. À une époque, sa mère aurait eu grand besoin de son aide. Désormais, elle pouvait se passer de lui.

— Il a déjà tenté de me retrouver sans succès, paraît-il, reprit-elle.

— Il n’a pas dû faire de grands efforts ! Tu ne te cachais pas, que je sache.

— Non, mais je ne serais pas surprise que ton père ait joué l’associé du diable.

Dare se rembrunit. Il détestait penser à son père, et plus encore parler de lui.

— Qu’est-ce qui te fait dire ça ? demanda-t-il.

— Un jour, quand tu étais petit, et que je croyais encore en lui, il a déclaré qu’il veillerait à ce que mon père prenne définitivement la mesure de ce qu’il avait sacrifié. Sur le moment, je n’y ai pas attaché d’importance. Maintenant, je m’interroge. Et tu sais, avant que je lui parle de toi, mon père n’avait pas la moindre idée de ton existence.

— Il saura que j’existe, crois-moi, si tu décides d’accepter son offre.

— Alors, tu penses que je dois y aller ?

— Pas du tout ! Tu devrais supprimer cet e-mail et faire comme si tu ne l’avais jamais reçu.

— Tu es l’un de ses héritiers, Dare.

— Cela m’est égal. Je me fiche de son vieux manoir qui doit coûter plus cher à entretenir que sa véritable valeur.

— Rothmeyer House est magnifique mais, quoi qu’il en soit… j’ai eu tort de te tenir coupé de lui après la mort de ton père. Mis à part ton oncle et ton cousin Beckett, tu n’as pas d’autre parent. De mon côté, du moins.

Dare contourna son bureau et prit les mains de sa mère entre les siennes.

— Maman, tu as fait ce qu’il fallait. Je n’ai pas besoin de lui. Je n’ai jamais eu besoin de lui.

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