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— Bonsoir, mon chéri, comment s’est passée votre journée ? demandé-je d’un ton sarcastique.

Il éclate de rire et pose son attaché-case sur la table.

— C’était merdique, répond-il en se passant une main dans les cheveux.

— Oh, pauvre chéri, roucoulé-je avec une petite moue moqueuse. Rester assis toute la journée dans un confortable bureau climatisé entouré de larbins prêts à exécuter le moindre de vos désirs, ce doit être horriblement éprouvant

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Il s’assoit en face de moi et allume une de ses foutues cigarettes. C’en est trop.

— Regardez-moi, dis-je avec autorité. (Il m’ignore.) J’ai dit : regardez-moi ! répété-je. (Il souffle sa fumée sans se tourner. Je me penche en avant, lui enlève sa cigarette et la jette par la fenêtre. Puis je soulève ma jupe, l’enfourche et l’empoigne par les cheveux pour le forcer à me regarder.) Ne m’ignorez pas, j’ai horreur de ça.

— Alors arrêtez de vous comporter comme une garce, répond-il sans émotion.

Je lui flanquerais bien une baffe, mais il a raison. Je me comporte comme une garce. Mais n’oublions pas que c’est comme ça que cela se passe dans notre relation.

— Baisez-moi.

— Non.

— Parce que je ne suis pas elle ?

— Non. Parce que je ne veux plus vous baiser.

J’ai le cœur serré, mais je n’en crois pas un mot.

— Conneries. Je ne vous crois pas, dis-je en lui volant un baiser.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

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-Nom d'un chien!jure-t-il avant d'examiner son membre.Vous vous foutez de moi! Vous n'avez jamais sucé de bite de votre vie,ou quoi? (malgré la colère qui fige ses traits,il est toujours aussi beau.)Parce que je peux vous assurer que c'est la pire pipe qu'on m'ait jamais faite.

Là,c'est clair:je le déteste.

-Excusez-moi,je n'ai jamais...

-Taillez de pipe?achève-t-il,incrédule.(Je secoue la tête.)Bon dieu!murmure-t-il en se passant une main sur le visage.

Son insensibilité-ou plutôt son hypersensibilité-à la situation me met hors de moi.Même si je me doute que je devrais probablement me taire-n'oublions pas.Et j'explose.

-Vous et votre magnifique bite surdimensionnée,vous pouvez aller vous faire foutre! m'exclamé-je.(Et je n'en ai pas fini.)

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Noah jouit et tout son corps se crispe tandis qu’il se vide en moi avec un grondement étranglé. Je m’accroche à lui, refusant de le laisser partir, car je sais que j’ai franchi une limite et que je l’ai forcé à faire quelque chose dont il n’avait pas vraiment envie. Tout ce que je sens en cet instant, c’est le corps brûlant de Noah qui pèse sur moi. Ce n’est pas le battement furieux de mon cœur, le bord des marches contre mon dos et encore moins le froid qui s’est insinué dans mon cœur et menace de me faire fondre en larmes.

Il va me chasser, j’en suis certaine.

Quand il a terminé, il se libère de mon étreinte et se relève pour rajuster ses vêtements. Ses gestes sont calculés et mécaniques. Je reste immobile et engourdie, mais je refuse de le quitter du regard.

— Je ne peux pas retirer ce que je viens de faire. Je ne peux pas retirer non plus tout ce que j’ai fait jusqu’ici. Et ça me tue… (Il soupire et me regarde. Son visage est déformé par l’angoisse, il est hirsute et trempé, et je le vois nettement : il est tout aussi brisé que moi. Il se passe les mains sur le visage avec un grognement dépité.) Je suis au courant, Delaine. Je sais pour votre mère. Je sais que c’est pour elle que vous avez fait cela. Je ne voulais pas vous baiser parce que je trouvais ça laid. Je ne voulais plus le faire, parce que… entre-temps, j’ai commis l’impensable, dit-il en levant les bras au ciel. Spoiler(cliquez pour révéler) Mon Dieu, je suis tombé amoureux de vous. Voilà, c’est dit. Vous êtes contente ? Maintenant vous savez tout. Et pour votre gouverne, sachez qu’il n’a jamais été question de Julie. Mais toujours de vous.

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Mais pour être honnête, son attitude rebelle m'a en quelque sorte excité.Je ne pense pas que j'aurais autant bandé avec quelqu'un qui se serait soumis avec complaisance à mes moindres désirs.C'est du feu et de la glace qui courent dans ses veines, elle ne va pas me faciliter la tâche.

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— Alors, très bientôt, c'est quand ?

— Quoi ? demandé-je en remontant mon pantalon.

— Vous savez bien... dit-elle en jetant un regard à ses voluptueuses fesses. Vous avez dit « très bientôt ». Mais c'est quand très bientôt ?

Pris de cours, je bafouille la première chose qui me vient : « Je vous adore. » Et c'est tellement idiot que je me rattrape in extremis en ajoutant : « quand vous êtes aussi enthousiaste. » Avant de me prendre encore plus les pieds dans le tapis, je l'embrasse, passionnément, assez profondément pour qu'elle fonde dans mes bras et, j'espère, oublie ma bévue. Et moi ? Je suis prêt à me couper les couilles et à les jeter aux chiens. Parce que je n'aurais rien pu dire de plus idiot, mais qu'au fond de mon pauvre cœur, je sais que c'est vrai.

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Je sens le tabac qu’il vient de fumer et le champagne qu’il a bu tout à l’heure avant que la soirée ne déraille. Je veux que ce soit moi qu’il désire, et pas elle. Que ce soit moi qu’il baise, pas elle. Moi qu’il aime, pas elle.

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Si Delaine arrive et voit Julie agrippée à moi… je frémis en songeant à ce qui risque de se passer. À en juger par sa réaction devant Fernanda, nous aurons de la chance si le bâtiment ne finit pas en cendres quand elle en aura terminé.

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Au moins, cette arrogance dont je suis si peu coutumière lui arrache un rire et c’est irréel, car cela ne lui arrive pas souvent.

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Très chère Delaine,

Noah m’a demandé de vous faire livrer ceci. Il les adorera sur vous. Je dois avouer que je suis un peu jalouse. Quel dommage que nous n’ayons pas eu l’occasion de jouer.

Amusez-vous !

Fernanda

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