Extraits

Extrait de "La Dame et le renard", Kelly Link.

"- Nous sommes tous perdants, dit une voix acerbe. Nous connaissons tous l'amour et sa perte et pourtant, nous continuons à aimer."

You're a kaleidoscope, you change every time I look away.

He says presents aren't important, but I think they are - not because of how much they cost, but for the opportunity they provide to say I understand you.

On ne peut pas défaire la perte

Extrait de « Bon sang, Sophie Roth, qu’est ce qui t’a pris ? », Gayle Forman

« - On voit bien que tu viens d’une grande ville, lui avait dit une des Kaitlynn (il y en avait 3 dans son foyer) et Sophie ne savait toujours pas si c’était une insulte.

Sophie s’était imaginé que ce serait elle qui semblerait mystérieuse sur le campus – elle venait bien d’une grande ville, après tout -, mais c’étaient ces filles du Midwest qui avaient rêvé toute leur vie de venir ici, comme leurs parents, qu’elles trouvaient impénétrables.

Les garçons n’étaient pas mieux. De grands gaillards aux mâchoires carrées, qui s’appelaient soit Kyle, soit Connor. Au début du semestre, un de ces spécimens avait invité Sophie à sortir avec lui – du moins c’est ce qu’elle avait cru -, mais en réalité ils avaient retrouvé tout un groupe pour jouer au frisbee. Cela l’avait mise de mauvaise humeur et pourtant à sa grande surprise, elle s’était prise au jeu, avait marqué un point et s’était moquée de l’autre équipe. Sur le chemin du retour vers les dortoirs, Kyle/Connor avait dit :

- Tu as l’esprit de compétition, non ?

Elle ne se demande même pas si c’était une insulte ou non. C’était son quatrième « Bon sang, Sophie Roth, qu’est-ce qui t’a pris ? » ou peut être même le cinquième. Il y en avait eu d’autres avec les garçons de la fac. Elle commençait à perdre le compte. Cela faisait longtemps qu’elle avait perdu espoir.

Ce soir, elle était entièrement responsable du : « Bon sang, Sophie Roth, qu’est ce qui t’a pris ? »

Extrait de "Le Réveil du Rêveur" de Laini Taylor

"En quelques matins, le Rêveur refit le monde en miniature pour elle. Le troisième matin, il lui donna un flacon qui contenait tous les chants d'oiseaux de la terre. Chaque fois qu'on l'ouvrait, un nouveau chant s'en élevait, et elle pouvait faire jaillir ses préférés quand elle le voulait.

Ensuite ce fut une araignée, qui lui tissait des merveilles : des gants très légers, enchantés, pour la protéger du froid, de la dentelle bien plus belle que celle du plus talentueux des humains.

Le cinquième matin, ce furent des fleurs. Lorsqu'elle ouvrit sa porte, elle trouva sa cour boueuse métamorphosée en un jardin d'hiver impossible, rempli de boutons du monde entier."

Extrait de "Trois, deux, un" de Rainbow Rowell

"Noël ne desserre pas son étreinte une fois que la mère d'Alicia est passée. Il entoure complètement la taille de Mags de son bras et leurs ventres et leurs poitrines sont serrés les uns contre les autres.

Ils se sont beaucoup touchés, pendant toutes ces années d'amitié. Noël aime toucher les autres. Noël fait la bise. Il chatouille et tire les cheveux. Noël prend les gens sur ses genoux. Visiblement, il embrasse toutes les filles qui le regardent en haussant les sourcils le soir du réveillon ...

Mais Noël n'a jamais tenu Mags comme ça.

Mags n'a jamais senti la boucle de sa ceinture contre sa hanche. Elle n'a jamais gouté son haleine.

Mme Porter remonte l'escalier et Noël serre encore plus Mags contre lui."

“She looked up over Pony's shoulder and saw Noel, and Noel saw her - and he strode straight through the basement, over the love seat and up onto the coffee table and over the couch and through Pony and Simini, and wrapped his arms around Mags, swinging her in a circle. (Midnights)”

“Christmas Eve is my favorite... I think the anticipation is more fun than anything else. I kind of lost that. The idea that something - food, traditions, an arbitrary date on the calendar - can be special because we decide it should be. We make it special. Not just for ourselves, but for others.”

“The feeling it gave me was an odd combination of weightless self-pity and excitement. I understood my life was meaningless, and this knowledge freed me up to accomplish absolutely anything.”