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La crise reculait. Il le sentait. La fièvre s'atténuait, pour laisser place au froid. Un jus glacé dans ses artères, cliquetis de cristaux, blessant parfois les parois de ses veines.
Il en était à son deuxième jour sans came.
L'un des pires avec le troisième.
Afficher en entierC'est la loi élémentaire de l'évolution. Tout ce qui s'est passé avant n'était que le prologue d'aujourd'hui.
Afficher en entierL'esprit humain ne peut assimiler qu'une certaine quantité de vérités à la fois.
Afficher en entierL'homme est une ordure. Et quand il n'est pas une ordure, c'est un lâche.
Afficher en entierMais il y aura toujours les apôtres de la bonne conscience. L'immense armée de ceux qui ne font rien et jugent toujours. Sans offrir la moindre solution.
Afficher en entierC'est cette nuit qu'on découvre lorsqu'on regarde un homme dans les yeux - on plonge son regard dans une nuit qui devient effroyable...
Afficher en entierChaque acte, chaque décision qu'il prendrait désormais serait pour son fils. Chaque respiration, chaque pensée serait dédiée au petit bonhomme. Et comme définie par lui. Comme tous les pères, il était maintenant l'enfant de son propre fils.
Afficher en entierPour le commun des mortels, l’univers de l’héroïne est un outre-monde hanté par des zombies aux cernes noirs, ponctué d'overdoses tragiques et de mauvais payeurs assassinés dans des poubelles. La vérité est plus banale. Le monde de la drogue, c'est surtout des coups de téléphone, des attentes, des allées et venues dans des escaliers. Et puis, chez le dealer, des conversations qui ne riment à rien, des disparitions interminables dans les toilettes, des réflexes sociaux, des attitudes décalées, visant toujours à donner le change, à imiter les gens normaux - ceux qui ne sont pas malades.
Afficher en entierIl était dans la peau du sprinter qui vient de franchir la ligne d'arrivée, encore emporté par son élan. Il courait, charriant avec lui sa vie révolue, ses anciens repères, ses sentiments familiers. Puis, soudain, il butait contre le présent - le vide du présent - et c'était comme si on le tirait en arrière pour lui faire passer la ligne d'arrivée, encore et encore.
Afficher en entierJ'ai compris à quel point la vie appartient à la mort, à quel point elle n'est qu'une brève parenthèse. Un sursis dans un océan de néant.
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