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Commentaires de livres faits par MissDupont

Extraits de livres par MissDupont

Commentaires de livres appréciés par MissDupont

Extraits de livres appréciés par MissDupont

Je dépose ma main sur sa cuisse, remonte tranquillement vers son entrejambe en le regardant droit dans les yeux. Non mais, elle me vient d'où, cette soudaine assurance? Du champagne probablement.
- Charlotte, on est assis sur des tabourets. Tout le monde peut nous voir.
- Puis? C'est ça qui est excitant, tu trouves pas?
- T'arrêtes ça tout de suite.
- Arrête-moi si tu veux, toi, dis-je en continuant de lui caresser la cuisse et de remonter très tranquillement.
Il saute de son tabouret, m'attrape par la taille pour me faire descendre du mien, me plaque contre lui et commence à m'embrasser doucement... C'est tellement bon. Je resterais là, comme ça, pour l'éternité.
Sa main droite appuie fermement dans le bas de mon dos, pour m'inciter à me coller un peu plus... Et c'est là que je découvre que le désir l'habite tout autant que moi.
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date : 27-09-2014
Elias analysa la situation sans émotion. Prendre ses jambes à son cou et se fondre dans la foule avec Sasha ne constituait pas une option: l'agent de sécurité donnerait l'alerte; ses collègues et lui, secondés peut-être par des policiers, se lanceraient à leurs trousses et ils seraient vite arrêtés. Touchant des doigts le tuyau de plomb calé dans la poche de son imperméable, il envisagea la possibilité d'employer la force.
Les voix se déchaînèrent dans sa tête.
"Tu es complètement fou ou quoi? N'y pense même pas!"
"C'est beaucoup trop risqué. Concentre-toi sur ton objectif, Elias. Tu dois à tout prix reprendre contact avec Luana."
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date : 15-08-2014
Dans un geste de sage-femme, Thomasina se courbe comme un arc bienveillant au-dessus de Jacinta et de l'enfant qu'elle enveloppe d'un lange, une couverture de coton qui a connu bien des lessives. Elle préfère éviter le contact du tissu neuf ou synthétique sur une peu de nouveau-né. En ajustant le lange, elle soulève tranquillement le petit testicule et constate que le bébé possède aussi des lèvres et un vagin. Elle fait ce constat au moment où Treadway, dans une autre pièce, jette son sachet de thé dans la poubelle, lance la.croûte de son pain au chien et ferme la porte derrière lui, en route pour la dernière chasse heureuse de sa vie, et Thomasina le laisse partir. Elle demande à Eliza et à Joan d'aller chercher des serviettes chaudes pour Jacinta. Elle-même tend à Jacinta la compresse destinée à éponger les saignements post-partum et l'aide à enfiler le peignoir en tissu éponge que Jacinta va porter durant quelques jours.
Puis elle dit:
- Je vais demander aux autres de partir, si tu veux bien. Il faut qu'on parle, toi et moi.
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date : 30-07-2014
(...) Le regard de Madeleine s'arrêta sur une rangée de trois petits flacons en verre brun. Des écritures fines indéchiffrables à ses yeux.
- Qu'est-ce que c'est? demanda-t-elle.
- Morphium.
- C'est pour quoi?
Le médecin semblait chercher ses mots.
- C'est pour...euh. Comment dire. Quand on a de... Schmerzen? Pain? Vous comprenez?
- Oui.
Quand on a de la peine. C'est ce qu'elle avait compris. Le médecin lui posa encore quelques questions, puis lui demanda de lever les genoux. Madeleine sentit ses doigts froids sur les rotules, puis à l'intérieur des cuisses où son regard était maintenant posé. Il s'arrêta net et recula d'un pas, comme si l'entrejambe de Madeleine lui avait révélé, dans un murmure, le troisième secret de Fatima.
- What is this? s'exclama-t-il.
- Je ne comprends pas, répondit Madeleine.
- Là! Ça!
- C'est une tache de naissance, je l'ai de mon père.
- C'est une treble key?
- Une clé de fa? Oui, mon frère Luc avait la même, mais il est mort. Il paraît que ça ressemble à une clé de fa. Moi je ne sais pas, je ne fais pas de musique.
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date : 30-07-2014
Nous voici donc repartis pour une nouvelle expédition. Avec, cette fois, Thomas qui prend les devants. Et il n'est pas peu fier! Elle est loin, l'époque du "pot de colle" dont je ne savais pas comment me débarrasser lorsque je sortais avec mes amis.
Mais il est clair qu'aujourd'hui, c'est lui qui a eu l'idée géniale qui nous permettrait de mettre les informations contenues dans le carnet entre les mains des enquêteurs de la police, et cela sans nous compromettre.
-Il suffit d'aller déposer ce carnet là où j'ai trouvé l'autre, et d'avertir ensuite la police au moyen d'un appel anonyme, a-t-il déclaré tout à l'heure, face à nos mines ahuries.
Patricia n'en revenait pas. Et moi, pas davantage. Ce gamin qui me tape sur les nerfs depuis qu'il sait marcher venait de nous tirer d'affaire là où nous ne savions plus par quel bout prendre le problème! Il a même ajouté, joignant le geste à la parole:
-Il faut bien l'essuyer pour ne pas laisser d'empreintes digitales.
-Il l'a ensuite saisi avec un mouchoir en papier, avant de le glisser dans sa poche.
-Un instant! s'est alors écriée Patricia. Ce serait plus prudent quand même d'en garder une copie pour nous. On ne sait jamais...
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Je crois que, dès l'accouchement, une nouvelle sphère du cerveau se développe: celle de l'organisation. Sacha pense maintenant à TOUT, et ce, dans toutes les facettes de sa vie (et de la nôtre aussi, parfois).

Une fois, seule avec elle au McDonald's (péché capital), elle m'a fait une de ces scènes de planification incroyable:

- Je vais aller mettre mon manteau sur la chaise de la table là-bas. Pendant ce temps, tu attends le cabaret. Une fois notre table réservée, j'irai au comptoir remplir les contenants de ketchup et attraper les pailles et les napkins. N'oublie pas de lui demander le miel pour les croquettes et rejoins-moi à la table. À plus tard.

Les sourcils en accents circonflexes, je l'avais regardée s'éloigner pour accomplir sa partie de mission. Mon Dieu! J'avais l'impression de vivre une intervention-tactique-Colombo pour désamorcer une bombe dans le parc de jeux pour enfants. Je m'attendais presque à la voir faire une roulade sur le côté comme un ninja pour atteindre la table avec les gobelets de ketchup en main. Sacha, on mange un burger de clown, calme-toi...
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date : 24-06-2014
En fait, Ludwig aspire, comme la plupart d'entre nous, je suppose, à vivre de ce qui le passionne vraiment, c'est-à-dire l'écriture. Il souhaiterait être romancier à temps plein, mais, pour le moment, il s'astreint à écrire des articles absurdes sur le thème, très large, suivant: Quoi faire ou ne pas faire cette année pour être dans le coup et suivre la tendance, histoire de se conformer à tout prix et faire baver d'envie copines et voisines. C'est la ligne éditoriale du mensuel, il n'y a pas à discuter. Je dois dire que ses articles sont fort bien tournés, malgré leur contenu famélique. Il se fait la main, ou plutôt il s'entraîne pour ne pas la perdre. C'est triste, tout de même, de gaspiller un talent artistique comme le sien à pondre des âneries qui finissent tout droit dans un panier d'osier après deux ou trois bâillements de lassitude. Je ris de cette réflexion teintée de mon ancien moi en rébellion permanente qui a émergé des abîmes du rêve ce matin, sur la véranda.
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date : 02-05-2014
Il entendit sa femme appeler: "Sully?" La voix l'ouvrit comme un couteau. Il saignait de joie et de tristesse. C'était si clairement sa voix. Sortie de sa bouche, de son corps, de son âme. Sa voix. Mais...
- Je sais que ne n'est pas toi, dit-il.
"Chéri. S'il te plaît."
- Je sais que ce n'est pas vrai. Je sais que c'est Horace.
"Je t'en prie. Si tu m'aimes. S'il te plaît."
Sully ne put contenir ses larmes. Il ne voulait pas de cette conversation, mais il l'avait tant désirée.
- S'il te plaît quoi? murmura-t-il enfin.
"Ne lui dis pas", répondit-elle.
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- C'est la première fois que je fais l'amour avec quelqu'un qui se rase le pubis, et je crois que l'expression "se raser de près" devient primordiale dans une telle circonstance. Disons que ça écorche un tantinet!
- Excuse-moi, je vais me raser la prochaine fois.
- Tu dois trouver que je suis poilue avec ma coupe brésilienne, que je suis un peu comme l'homme du couple? risqu'ai-je.
- Euh... ça va. C'est pas trop pire. Il y a des filles qui ont vraiment des forêts amazoniennes. On les appelle, mon coloc et moi, les "chtougnes", parce que lorsqu'elles enlèvent leurs petites culottes, ça fait "chtougne": tous les poils rebondissent!
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- Est-ce que tu es frigide?
Pardon? Ai-je bien compris la question, monsieur l'avocat? Je crois que vous n'avez pas saisi le dossier: vous êtes nul à chier et mon ex me faisait jouir en cinq minutes. Donnez-moi vite le numéro de vos témoins experts qui ont un orgasme en se faisant arracher le clitoris! Voilà ce que je lui aurais volontiers balancé. Ma réponse fut brève.
- Non.
Absence d'orgasme chez madame? Monsieur ne se questionne pas sur sa façon de faire. Nul doute, le problème se trouve du côté de la partenaire. Désolée, mais il est hors de question que je m'abaisse à simuler un orgasme pour épargner les ego masculins. Je m'endormis quand même collée sur Marc.
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date : 10-04-2014
- Est-ce que je suis morte? demande-t-elle à la figure floue auréolée d'un halo jaune.

- Ne bougez pas! Ne bougez pas, vous avez eu un accident. Ne bougez pas, parlez-moi, restez avec moi. Ne partez pas, parlez-moi.

- C'est de la faute à Baudelaire... chuchote-t-elle dans un souffle qui menace de s'éteindre.

- Continuez, continuez.

- Ma mère. Qui va prendre soin de ma mère? a-t-elle encore la force de murmurer.

Est-ce l'angoisse qu'elle éprouve à l'idée d'abandonner sa mère ou la douleur physique qui lui donne ce rictus coincé?

- Ne vous inquiétez pas, on va s'en occuper. Je vais m'en occuper, se reprend-il.

Maintenant qu'il vient de briser la jeunesse et la beauté de cette joggeuse matinale, il est prêt à lui promettre mer et monde. Elle souffle un léger merci juste avant de tomber dans un profond sommeil.
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Ici, au deuxième niveau, c'était le musée de l'horreur, c'était le lieu du mal. Pas de monstres visibles, du moins, mais le mal pur, celui qu'on ne voit pas mais qu'on sent dans tous les pores de sa peau, dans tous ses organes, ce mal dont les adultes nient l'existence mais que tous les enfants ont déjà senti, j'en suis certain, encore aujourd'hui le souvenir ne s'est pas émoussé malgré les cheveux gris, là. Le mal existe et les enfants le savent. Cette sensation si forte, je ne l'ai pas inventée. Elle est là, depuis toujours, vécue par chacun d'entre nous.
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Je regardais le policier et je voulais parler, je voulais lui dire, elle est chez moi, c'est ma maison, c'est le rêve, elle est restée dans le rêve, c'est ma faute, elle ne voulait pas revenir, elle ne voulait pas me suivre et je n'ai pas su, elle est dans la maison qui se cache à l'intérieur de ma maison de l'avenue Lorne ou dans le grenier, le lieu du mal, monsieur l'agent, je ne sais pas, je ne sais plus, aidez-la, aidez-moi. Je voulais parler, mais je ne pouvais pas. Ma gorge. Bloquée. Douloureuse.
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date : 02-04-2014
Les portes coulissantes s'effacèrent devant lui. Il se rendit à la réception. Une femme en uniforme - un vrai flic, ou une employée vêtue pour la circonstance? - l'accueillit par un sourire. En guise de musique d'ambiance, les haut-parleurs diffusaient la chanson de la Police, celle de leur pub télé, Every breath you take.
"Bonsoir , monsieur. Que puis-je pour vous?
- Il y a un truc dont je voudrais discuter avec un inspecteur , s'il-vous-plaît.
- Quelle est la nature du problème, je vous prie?
- Eh bien, dit-il, on m'a fait signer un contrat. Je dois tuer quelqu'un. Plusieurs personnes, en fait."
La réceptionniste arqua légèrement les sourcils, puis se reprit. Hack respira. Ce qu'il craignait surtout, c'était qu'elle lui fasse la morale.
"Veuillez vous asseoir. Un inspecteur va venir s'occuper de vous dans un petit instant."
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date : 25-02-2014
Après un certain âge, on espère un peu de repos, non? On pense le mériter. Je le pensais, en tout cas. Mais alors on commence à comprendre que la récompense du mérite n'est pas l'affaire de l'existence.
Aussi, quand on est jeune, on croit pouvoir prédire les tourments et les tristesses que l'âge apportera sans doute. On s'imagine esseulé, divorcé, veuf; les enfants vivant loin de soi, les amis mourant. On imagine la perte de statut, la perte de désir - et de choses désirables en soi-même. On peut aller plus loin et considérer sa propre mort qui approchera et que l'on ne pourra, quelle que soit la compagnie qu'on aur pu réunir autour de soi, affronter que seul. Mais tout cela est se projeter dans l'avenir.
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date : 04-01-2014
« Il progressait d'un pas assuré. La neige fine cédait immédiatement sous son poids et laissait une trace solitaire. Son corps s'arrêta aux feux de circulation à l'intersection de l'avenue Decelles. Ses yeux attendaient le feu vert pour redonner le signal aux jambes de poursuivre. Bill ressentit soudainement une très brève, mais intense sensation d'étourdissement et fut brusquement sommé de répondre à une alerte interne. Ses yeux avaient fait appel au cerveau afin d'exiger son attention immédiate. Quelque chose d'important semblait alerter sa vigilance. Bill ignorait complètement que dans 3,2 secondes, sa vie ne serait plus jamais la même. »
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date : 29-12-2013
- T'es fâché?
- Julie, sacrament! Tu m'apprends que j'ai une MTS comme on annonce qu'on rentre à quatre heures!
- C'est pas la fin du monde!
- Pour moi, oui.
- Si t'es pas content, tu peux toujours retourner avec ton ex.
Jean-François en avait assez entendu. Julie ramenait le sujet d'Esther de plus en plus souvent dans leurs chicanes. Chaque fois, il se sentait obligé d'intervenir en faveur de son ex. Il ne permettait pas qu'on salisse la réputation de la mère de ses enfants. Esther n'était pas parfaite, mais sa vie était rangée, ordonnée et cohérente. Tout ce qui avait fini par miner leur mariage lui manquait. Ce qu'il reprochait à Esther, son manque de fantaisie, sa rigidité, l'absence de lâcher-prise, lui semblait maintenant attirant comme un verre de chardonnay à une mouche.
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À la vue d'Ethan dans les bras de la jeune femme, Luke sentit son coeur s'accélérer sous l'effet de la joie et du soulagement. Jusqu'à cet instant, il n'avait pas réalisé à quel point Marnie lui manquait déjà.
- Non! protestait Ethan entre deux sanglots.
La neige qui tombait de son anorak formait des flaques sur le parquet.
- Ethan, chéri, ne pleure pas ou je vais me mettre à pleurer aussi.
Dénouant les petits bras de son cou, Marnie lui releva le menton.
- S'il te plaît, reste! hoqueta Ethan en cachant son visage dans le cou de Marnie, ses frêles épaules secouées par les sanglots.
Luke était bouleversé. Il y avait tamt de tendresse dans la façon dont Marnie tenait son fils, la courbe de son bras soutenant ce petit garçon qui ne voulait manifestement pas qu'elle parte.
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Père indigne - Aujourd'hui, Eugénie a joué à "Jean-dit" avec Fille Aînée.
Mère indigne - Ça a donné quoi?
Père indigne - "Jean-dit: Gratte-toi le cul."
Silence.
Mère indigne - "Gratte-toi le cul"?
Père indigne - Oui.
Mère indigne - T'es sûr qu'elle n'a pas dit "Gratte-moi le cul"?
Silence.
Mère indigne - C'est juste pour être sûre.
Père indigne - Je serais intervenu.
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J'ai déjà endormi Bébé en chantant "Au clair de la lune, j'ai pété dans l'eau"
parce que je n'en pouvais plus de la version originale.
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Loup a pris un extincteur dans la cuisine et est sorti sur la galerie pour voir ce qui se passait. Rafi l'a rejoint et j'ai vu à leur regard que quelque chose de grave se passait. Ils sont entrés en courant et on crié que tout le monde devait sortir tout de suite.

Rafi m'a prise par le bras pour me secouer et me faire réagir.

- Prends ton sac et ton chat, on s'en va.

- C'est grave? Je posais la question tout en faisant ce qu'il me disait. Son ton était calme, mais sans réplique. Je savais qu'il était sérieux.

- Oui, quelqu'un a allumé un immense feu sous la galerie. La maison est en bois et ce n'est pas un accident, Savannah...
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Je résume le trajet. Camille était allée vingt fois aux toilettes. J'ai fini par demander l'aide de l'agent de bord, parce que je n'arrivais plus à la calmer. Elle criait à chaque soubresaut et me serrait le bras si fort que j'ai gardé une marque bleutée pendant plusieurs jours.

Je lui expliquais chaque bruit: "Le pilote met de la puissance dans les moteurs pour décoller. Le nez va bientôt lever et on va s'envoler." Elle s'agrippait comme un petit animal apeuré. Elle a eu un instant de frayeur quand le capitaine a baissé le régime des moteurs.

- Non, nous ne sommes pas en panne... Ne t'inquiètes pas.

- C'est quoi ce bruit?... Mamaaaaaan, je veux descendre!

- Il vient de faire entrer les roues à l'intérieur de l'appareil. Tout va bien.

Vous voyez le genre? Si ma mère avait été là, ensemble, elles auraient mis tellement la panique à bord que le pilote aurait dû se poser d'urgence n'importe où et les abandonner sur une piste déserte.
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(...) Devant moi s'étendait un long corridor sombre. Aucune lumière ne venait éclairer ce tunnel interminable.

Je suis partie dans le couloir comme un flocon de neige porté par le vent, mais sans trop savoir où j'allais.

J'étais pieds nus, je sortais de la douche et je grelottais. J'avais mal au ventre, j'étais gelée, fragile et dans le noir.

Je sentais un vent froid entrer par tous les bouts de mon pyjama. Je rêvais de mon foulard en laine que j'avais oublié avec mes bas dans la chambre. Je devais avancer à tâtons jusqu'à la chambre d'Alex qui serait peut-être le plus surpris de me voir à sa porte.

C'est vrai que depuis notre arrivée, nous n'avions pas eu beaucoup de temps ensemble. Il parlait souvent à Oussamina et son travail captait toute son attention.

La seule fenêtre aux carreaux de plomb au bout du corridor, avant le tournant, ne laissait passer qu'un filet de lumière, la lune étant cachée.

Je sentais le stress monter dans ma gorge. J'avais envie de crier, mais je ne savais pas pourquoi. Il n'y avait que ce sentiment d'angoisse profond qui me transperçait.

Mes pieds froids traînaient sur les grandes dalles de céramique et j'aurais voulu courir, mais je n'y arrivais pas. J'entendais des voix et rien n'indiquait d'où elles venaient. C'était comme un choeur. Plusieurs personnes chantaient, ou priaient?

J'avais peur et tout ce que je voulais, c'était arriver au bout de ce corridor qui semblait mesurer dix kilomètres; quelle idée aussi d'installer Alex aussi loin de ma chambre?
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date : 11-12-2013
Dès le jeune âge, nous sommes exposés aux publicités qui véhiculent le message que l'épanouissement dépend de produits ou de biens de consommation. Que faisons-nous? Tout naturellement, nous achetons de ces produits afin de voir si la publicité dit vrai.

Mais le problème est qu'il faut de l'argent pour obtenir ces produits. Pour résoudre ce problème, nous nous trouvons un emploi. Ce n'est peut-être pas l'emploi idéal, et le temps que nous y passons n'est peut-être pas utilisé comme nous le souhaiterions, mais nous acceptons l'emploi afin de rembourser le paiement des trucs que nous avons achetés. Nous nous disons que c'est temporaire et que bientôt nous ferons un autre boulot, une activité pluscen relation avec ce que nous voulons vraiment faire.

Mais il y a un hic. Parce que l'emploi ne nous permet pas de nous épanouir, et parce que nous y passons tellement d'heures, nous nous sentons de plus ven plus insatisfaits. Pendant ce temps, il y a plein de gens autour de nous qui répètent sans cesse à quel point ils ont hâte à la retraite où ils pourront faire ce qu'ils veulent. Avant longtemps, nous commençons nous aussi à rêver à ce moment presque mythique dans le futur où nous n'aurons plus à travailler mais où nous pourrons plutôt passer nos journées à faire des trucs qui nous passionnent vraiment.

...
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date : 06-12-2013
Une note aiguë sifflait dans mes oreilles. J'ai entendu Martha Smith prononcer mon nom. Je me suis avancée dans un Memorial Hall bondé. Les applaudissements claquaient comme des crachats contre mon visage. J'aurais voulu être ailleurs, n'importe où; j'aurais voulu être soluble et disparaître , me fondre dans le décor. J'ai marché d'un pas hésitant jusqu'au lutrin de bois et j'y ai déposé mes feuilles d'une main tremblante.
Les battements de mon coeur supplantaient la note stridente dans mes oreilles. J'ai relevé la tête. Mon regard s'est attardé aux arches surmontées d'armoiries, aux boiseries de chêne qui en épousaient les lignes arrondies, aux détails des vitraux, à l'alcôve et à ses rayons remplis de livres, puis il s'est posé sur la fresque monumentale qui, en surplomb, dépeignait des scènes de la guerre de Sécession.
J'ai baissé les yeux vers mon texte. À travers le brouillard, j'arrivais à distinguer les lettres, mais pas les mots qu'elles formaient. L'éclairage des lampes de verre blanc posées sur les tables m'aveuglait. Au moins cent personnes étaient entassées derrière ces tables. J'apercevais leurs silhouettes, mais mon malaise brouillait tout, je ne pouvais discerner leurs visages. J'ai levé la main pour calmer l'assistance. Les applaudissements se sont atténués, puis se sont dissous dans le silence.
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Il avait dormi d'un sommeil de plomb et néanmoins il se sentait encore très fatigué, épuisé même, comme s'il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. Pourtant, il devait avoir dormi assez longtemps car une lumière fort vive, qui n'était plus celle de l'aube, emplissait la chambre, tout comme les bruits de la rue.
Quelle heure pouvait-il être?
Ulysse leva le bras pour consulter sa montre mais, curieusement, elle glissa jusqu'à son coude, comme si le bracelet était soudain trop grand.
Que se passait-il donc?
Nouvelle inquiétude d'Ulysse, qui nota que son poignet avait rapetissé et que c'était pour cette raison que sa montre avait glissé.
Que lui était-il donc arrivé pendant cette mystérieuse nuit?
Il ne s'attarda guère à cette question car il pensa alors à Tatiana.
Il avait complètement oublié de la coucher dans son petit berceau. Ne l'avait-il pas écrasée pendant la nuit? Sa tête, invisible, était recouverte par le drap, qu'il s'empressa de soulever.
Une nouvelle surprise l'attendait.
Le pâle duvet blond de Tatiana était devenu une abondante chevelure comme celle d'une fillette de deux ans! Très fournis, joliment bouclés, ses cheveux touchaient presque ses épaules.
Comment une telle transformation avait-elle pu s'opérer en quelques heures à peine?
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