Commentaires de livres faits par misssbrown
Extraits de livres par misssbrown
Commentaires de livres appréciés par misssbrown
Extraits de livres appréciés par misssbrown
C'était mercredi, ils vont ouvrir la porte dans deux secondes pour m'emmener voir le docteur Confesse. Je connais une petite comptine. Je me la murmure quand dans ma tête tout commence à déraper.
Je me retiens jusqu'à ce que nous ayons passé le dernier poste de contrôle et qu'il nous reste que quelques pâtés de maisons à parcourir, mais là je ne peux plus me maîtriser.
Notre fonction est la reproduction ; nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n'est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d'autre ; l'amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c'est tout : vases sacrés, calices ambulants.
Elle ne disait pas : parce qu'elles n'auront pas de souvenirs, de quoi que ce soit d'autre.
Elle disait : parce qu'elles ne désireront pas ce qu'elles ne peuvent pas avoir.
Rendez-vous dimanche midi dans cette ambiance velue et cramoisie d'apoplexie poussiéreuse... L'être humain s'entretient ?
Oui, oui, comme une voiture, un appareil parmi d'autres.
Une fille clean. Je ,'ai pas de problème dans la vie. Enfin si.
Les ombres.
- Les ombres ? dis-je étonné.
- Les ombres : le cauchemar du photographe. Surtout l'été.
L'idéal serait de ne jamais commencer à travailler avant cinq heures. En fin d'après-midi.
Ca alors. Cette lumière du midi qui est peut-être ce que je préfère au monde, un grand champagne visuel, et qui me fait penser que j'aurais dû devenir peintre, cette lumière était pour Oiga une ennemie, pire un obstacle dans sa vie. J'aurais dû quand même en tirer certaines conclusions.
En se mariant, elle lui donne tout. En le perdant, elle cesse d'exister. Lackshmama ne possède plus rien, à part un bijou qu'elle est parvenue à dissimuler sous son sari, offert par ses parents pour son mariage. Elle se souvient de ce jour faste où, ornée de riches parures, elle avait été conduite au temple par sa famille en liesse pour célébrer ses noces. Elle était entrée dans le mariage avec somptuosité ; elle en sortait dans un total dénuement. elle aurait préféré que son mari l'abandonne, avoue-t-elle, ou la répudie, au moins la société ne l'aurait pas reléguée au rand de paria, peut-être ses proches auraient-ils montré quelque compassion, là où ils ne lui témoignaient que mépris et hostilité.
Un jour, elle avait dit qu'elle croyait que le mouvement de libération des femmes des années soixante et soixante-dix était en fait un stratagème inventé par les hommes pour rajouter du boulot aux femmes.
Au début, elle pensa qu'il ne s'agissait que d'un débordement d'émotion. Il y avait quelque chose de merveilleux à vivre au milieu de femmes et seulement de femmes, à se retrouver au sein de sa propre petite famille d'amies régie par la sincérité et les sentiments vrais.
Je ne comprends pas les gens capables d'écrire leurs mémoires. Cela n'a aucun sens.
La mémoire n'a aucun sens.
- J'arrive pas à rentrer dedans.
- Dex ! C'est un chef-d'oeuvre !
- Ca me donne mal à la tête.
- J'aurais mieux fait de t'offrir un livre d'images.
- Ecoute, ça me plaît, mais...
- Les Aventures de Maya l'abeille ou ...
- Je trouve ça un peu dense, c'est tout. J'arrive pas à m'intéresser à l'histoire... Cinquante pages pour m'expliquer que le héros bande toute la journée, c'est un peu trop, non ?
- Je croyais que ça te rappellerait quelqu'un."
Elle remonta ses lunettes sur son front. " C'est un bouquin très érotique, tu sais.
- Seulement pour ceux qui aiment les petites filles.
geignait sa mère, comme si le diplôme d'Emma était un super pouvoir dont elle refusait obstinément de se servir.
Emma avait d'abord joué de la basse dans un groupe de rock alternatif, exclusivement composé de filles, qui s'était révélé incapable de se choisir un nom et une direction musicale cohérente. Elle avait participé au lancement d'un nouveau type de soirées dans un club d'Edimbourg où personne ,'était venu; commencé, puis abandonné un premier roman; ébauché un deuxième roman qui avait vite connu le même sort., tout en enchaînant les petits boulots d'été, aussi merdiques les uns que les autres, dans les boutiques à touristes du centre-ville.
- C'était quand même bien, avant.
-Chais pas, Dani.
-Reviens, retente le coup. T'y arriveras.
-Possible.
- Comment il va ton bras ?
- Déjà mieux. Du coup, ch'tape dans la jambe.
Ca me démangeait de me lever pour aller le choper et lui cogner sa gueule, le tabasser bien comme il fallait et puis le traîner chez un toubib, un qui pourrait peut-être l'aider. Mais je suis resté assis, à fixer l'écran, et je m'en suis allumer une.
-Au fait, Dani...