Extraits

- Vous êtes magnifique Léa.

- Vous aussi, vous n’êtes pas mal, lui répond-je, fière de ne pas me transformer en tomate.

Il me considère avec cette petite moue ironique à la fois craquante et horripilante.

- Pas mal ? Vous me trouvez pas mal. Bien, c’est un début.

Il fait mine de réfléchir.

- Dîtes-moi, que faudrait-il pour que vous me trouviez, disons… séduisant ?

Je le déteste. Il sait pertinemment qu’il est affreusement séduisant. Carrément irrésistible même. Il faudrait être aveugle pour ne pas tomber sous son charme. C’est bien ce qui me fait peur justement.

Que répondre à cette question ? Je cherche une plaisanterie, concentrée, me noie un peu dans mon verre de vin pour m’offrir plus de temps de réflexion, mais je dois m’avouer vaincue. Je soupire :

- Oh, Wilde, vous savez très bien que vous êtes terriblement séduisant.

Il me regarde, taquin, satisfait, mais avec un regard si doux qu’un frisson me parcourt. Il aurait très bien pu s’arrêter à cette victoire, mais je commence à le connaître et sans surprise, il en rajoute :

- Donc, je peux en déduire que je vous plais ?

Cette fois je le fusille du regard.

Comme si ça aussi, il l’ignorait.