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Commentaires de livres faits par mistressangie60

Extraits de livres par mistressangie60

Commentaires de livres appréciés par mistressangie60

Extraits de livres appréciés par mistressangie60

date : 29-03
— En plus de ne pas pouvoir se tenir loin l’un de l’autre de quelques pas,ils ne supportent pas que quelqu’un touche l’autre. Laissez-moi vous montrer.
Il avait à peine attrapé l’épaule de Crow qu’en un clin d’œil, Tancho avait bondi sur ses pieds, ses deux katanas croisés sous sa gorge. Soko retira lentement sa main, regarda par-dessus l’épaule de Tancho et sourit à Asagi.
— Vous voyez ?
Les yeux grands ouverts, le vieil homme posa la main sur son front.
— Oh, mes aïeux.
Crow aurait ri si Tancho n’avait pas une lueur meurtrière dans les yeux.
— Soko, mon frère. Je suis d’avis que tu ne refasses jamais cela.
Son ami recula d’un pas, loin des lames de Tancho, et lui adressa un sourire d’excuse en inclinant la tête.
— Pardonnez-moi, Tancho. Je ne lui voulais pas de mal.
Le roi de l’Ouest inspira bruyamment et baissa ses katanas.
— Même pas pour plaisanter, Soko, murmura-t-il. Je n’arrive pas à me contrôler aussi bien qu’avant. Je ne réussirai peut-être pas à m’arrêter la prochaine fois, et ta tête roulera à tes pieds.
L’intéressé hocha la tête et déglutit péniblement.
— Compris. Mais j’ai démontré ce que j’avais à démontrer.
— Tu l’as démontré à en remplir ton pantalon, gloussa Karasu.
Soko, bien sûr, ne put se retenir. Il se tourna et écarta sa cape pour lui offrir une meilleure vue sur ses fesses, les remuant dans un sens puis dans l’autre.
— Tu aimes comment je remplis mon pantalon ? Tu l’as entendue ? Elle aime mon pantalon.
Il décocha un grand sourire à Crow, qui eut un sourire en coin.
— Tu devrais être plus prudent, Soko. Si Karasu pointe son katana sur ton cou, elle n’aura pas envie de s’arrêter. Ta tête va vraiment rouler à tes pieds.
— Je confirme, rajouta Kohaku en éclatant de rire.
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date : 28-03
Soko rejoignit rapidement Crow, chevauchant à ses côtés, et il lui souriait de toutes ses dents.
- Tous les deux, vous êtes comme ces spectacles de marionnettes auxquels on assistait enfants. Tu t'en souviens ? Ces marionnettes complètement folles qui se chamaillaient et se querellaient, qui se battaient à l'épée, et nous faisaient rire.
Karasu sourit à cette image. Tancho la fusilla du regard. Crow, qui se tenait toujours le poignet en fit de même avec Soko.
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date : 24-03
Est ce que tes codes, c'est de la littérature ? Après tout, Sparks c'est un genre d'histoire dont vous êtes le héros, non ?
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-Cool, commenta Vincent, un démon garde barrière. Peut être qu'ils ont des services de douanes eux aussi.
Son trait d'humour ne fit rire personne, sauf moi. J'avais toujours apprécié la capacité qu'il avait de rire de tout, en toute circonstance. Ce mec était un génie de la vie, un rayon de soleil. Un rayon de soleil noir d'environ un mètre-quatre-vingt dix et cent-dix kilos. Il me fit un clin d'oeil pour me remercier de ne pas avoir laissé sa blague tomber à plat. Je lui envoyais un bisou imaginaire.
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Je ne m'étais pas assoupie. Le sommeil n'était pas venu et Morphée m'offrit un doigt d'honneur avant de me proposer d'aller me faire foutre.
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Je me repris rapidement, repoussant le givre de mes vêtements, la chambre était pourvue de sa salle de bains personnelle.Je m'y engouffrai en espérant retirer cette étrange sensation qui me collait à la peau. Ensuite, j'avais dans l'idée de me faxer sous les draps et de dormir comme un changelin fraîchement remplacé dans le landau d'un nouveau-né.
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— Pour commencer, nous ne sommes pas exactement des loups. Il est dit que nos ancêtre furent chargés de déplacer le corps de Fenrir, une fois celui ci immobilisé par son lien et la gueule pourfendue d’une lame.
(...)
— Mais le sang du loup géant a eu le temps de toucher la terre et nos ancêtres, les souillant et les liant d’un même destin. La terre, ainsi corrodée, devint perméable aux autres mondes, tandis que mes ancêtres devinrent des incarnations du loup primordial, les Vargrs. Ils furent chargés de protéger ce lieu sacré des menaces intérieures comme extérieures. C’était leur mission, et celle dont j’ai hérité à travers eux. Elle est sacrée pour chacun d’entre nous.
Mon expression devait refléter mon ébahissement. Il fallait dire que ça claquait, comme histoire familiale. Et puis, certes, j’étais moi-même aux prises avec un peu d’inexpliqué, de surnaturel. Mais enfin, entre décupler les propriétés diurétiques du cerfeuil et se transformer en loup pour combattre un géant, il y avait un monde ! C’était probablement le cas de le dire, d’ailleurs.
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— Vous ! lança Novalight en saisissant Sophie et en l’attirant contre lui.
Piers réagit par pur instinct. Il libéra Sophie des mains de Novalight avec un coup net vers le bas, la fit tournoyer hors de son chemin et projeta l’homme contre le mur avec tellement de force que ce fils de cyclope fit craqueler le plâtre avant de s’affaler au sol.
— Oh, maintenant je dois réparer ça aussi, dit Athéna en le foudroyant à nouveau du regard. Et la salle de bains. Tu es en Attique à présent, donc il va falloir te rentrer un truc dans ta grosse tête de musclor thalyrien : détruire et blesser, c’est mal ; Piers et Sophie qui vivent heureux pour toujours, c’est bien.
— Mais… commença Piers, le cœur battant à tout rompre.
Il garda un œil sur le corps inconscient de Novalight tout en attrapant Sophie.
— Appelez un dieu, perdez une âme. Un de nous…
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Mon regard se porta sur le lit où un homme était blotti sous une
couverture trop grande. Le gardien ?
(...)
Il y avait une petite table de chevet à côté du lit avec un livre relié en cuir posé dessus. Que lisaient les fae avant de s’endormir ? Peut-être des romances tabous pixie/fae.
Ces pensées idiotes éloignaient la peur et je sentis la respiration du gardien se faire plus profonde.
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— J’ai une impression de déjà-vu, dit Maks.
Je hochai la tête, ne sachant que répondre. La dernière fois que nous avions emprunté ce chemin, je le détestais parce qu’il était humain. Maintenant que je savais que c’était un Djinn, j’aurais dû le haïr d’autant plus, mais c’était le contraire. Je soupirai. Pourquoi mes émotions devaientelles être aussi compliquées, bordel ?
— Sauf que je suis là, cette fois, répliqua Lila. Donc, ça ne peut pas être si similaire que ça, à moins que vous ayez trouvé un autre minuscule dragonpour vous insulter avant moi.
Maks sourit et secoua la tête.
— Tu es à un autre niveau, Lila.
Elle décolla de mon épaule pour décrire des cercles autour de nos têtes en entonnant des chansons paillardes, d’après ce qu’elle décrivait des actions du cordonnier avec le mouton.
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La queue de Lila dépassait de l’un des sacs des Djinns.
— Il y a beaucoup de nourriture ici, Zam. Qu’est-ce que tu veux ?
Elle tira quelque chose du sac et le leva pour que je puisse voir. C’était un morceau de steak d’origine indéterminée. J’avais tendance à éviter la viande mystère, peu importait à quel point j’étais affamée.
— C’est quoi, comme viande ?
— De la vache.
Je hochai la tête, puis saisis le morceau pour le jeter sur la grille au-dessus du feu. Nous fouillâmes jusqu’à trouver des épices et, encore mieux, une bouteille de țuică. La liqueur de prunes rendit Lila toute joyeuse et elle tendit des mains avides dans ma direction pour me supplier de la lui ouvrir.
Je me demandai un instant si c’était une bonne idée de la laisser en boire, après ce qu’il s’était passé la dernière fois, mais je finis par lui en servir un peu. Je versai l’équivalent d’un bouchon dans une assiette propre et elle lapa le liquide en fredonnant joyeusement tandis que l’extrémité de ses ailes vibrait. Je portai la bouteille à ma bouche, rejetai la tête en arrière et en bus une gorgée. L’alcool riche et sucré glissa dans ma gorge un peu trop facilement. Je renfonçai le bouchon en liège dans le goulot, puis la posai de
côté.
— Avec modération. Tu te souviens de la gueule de bois, la dernière fois ?
— Je me rappelle que toi et Maks vous êtes galochés la dernière fois qu’on en a bu, répliqua-t-elle avec un sourire, qui disparut rapidement.
Pardon.
Je haussai les épaules. Je n’avais pas l’énergie d’être en colère contre Maks ou de me soucier des moqueries de Lila.
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— Il faut qu’on rejoigne Kiara, déclarai-je.
Maks secoua la tête.
— Il est déjà trop tard.
— Comment sait-il où la trouver, d’ailleurs ? demanda Lila en atterrissant sur mon épaule. Comment c’est possible ?
Maks ferma les yeux et ses épaules s’affaissèrent. Je le saisis par le bras pour le guider jusqu’à Batman, le poussant presque sur le cheval massif. En même temps, ça m’offrait l’opportunité de poser mes mains sur ses fesses.
Un petit bonus que je ne pus m’empêcher de noter, malgré la situation.
Lila ricana tandis que je poussais Maks. Évidemment, elle avait bien remarqué où j’avais posé mes mains.
— Opportun, marmonna-t-elle.
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— Qu’est-ce qui est arrivé avec les menhirs ? Qu’est-ce que tu as
entendu ? demanda Lila en volant autour de nous. Tu voulais entrer dans lecercle de pierres, et je ne te le recommande vraiment pas, après ce que j’ai vu.
Je me tournai vers elle.
— Qu’est-ce que tu as vu ?
— Eh bien, tu le saurais si tu n’avais pas été si occupée à lui laver la bouche…
Elle me lança un grand sourire, ses dents reflétant le clair de lune.
J’inspirai profondément et lui souris à mon tour.
— Je ne lui lavais pas la bouche. Il était sous l’influence d’un sort, Lila. Je devais le distraire.
— Oui, enfin, tu l’as distrait si longtemps qu’aucun de vous deux n’a vu ce qui est arrivé. Et le danger était passé depuis longtemps quand vous avez terminé vos histoires de bisous.
Son sourire s’élargit encore plus, ce que je n’aurais pas cru possible.
Bordel, elle n’allait pas lâcher l’affaire.
— Qu’est-ce qui est arrivé, Lila ? Et je n’ai besoin de rien d’autre que des faits, exigeai-je le plus poliment possible.
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Carver est le seul à pouvoir savoir quand il atteindra l’autre versant de sa souffrance et sera prêt à vivre de nouveau.
— Le vin ne t’aidera pas, déclaré-je finalement.
Silence. Puis :
— Je sais.
— Je peux te l’enlever ?
Il se racle la gorge. Il resserre les bras autour de mes jambes puis hoche la tête.
— Donne-le à Bellanca.
Je fronce les sourcils.
— Pourquoi ?
— Parce que je l’évite à tout prix.
Un rire inattendu m’échappe.
— Elle est si terrible ?
Carver esquisse un vrai sourire. Il est petit et tord à peine sa bouche, mais Je le vois malgré tout.
— Peut-être pas. Mais quand j’aurai envie d’un verre ce soir, je réfléchirai à deux fois avant d’aller le chercher.
— Et si tu cèdes à l’envie, elle ne te le rendra pas. Je la connais assez pour le savoir.
Il ricane, et un humour sincère enrobe ce son.
— Elle trouvera quelque chose pour me distraire. Me faire la morale
pendant un moment. Me donner quelques coups de pied. Probablement me mettre le feu.
— Alors, heureusement que tu ne seras pas imbibé d’alcool, dis-je d’unair pince-sans-rire. Tu t’enflammerais en un clin d’œil.
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Je me détache des bras de Nérissa et surprends les regards de Bellanca et Ianthé qui nous fixent du haut de leur monture. Leurs expressions incrédules sont presque comiques, mais je ne ris pas, parce qu’en réalité, ça ne l’est pas. Elles savent déjà que je suis enceinte. C’est l’embrassade chaleureuse qui les a interloquées.
(...)
Déjà à cheval, Carver se rapproche tranquillement de Bellanca et Ianthé.
— Clignez des yeux, mesdemoiselles. Et on ferme la bouche. Surtout toi, Bellanca. Je vois jusque dans ta gorge. Je sais que c’est un gros choc, mais oui, Cat sait faire des câlins. Enfin, presque, ajoute-t-il avec un clin d’œil dans ma direction.
Je me retiens de lui faire un geste grossier, car Nérissa me gronderait.
(...)
Fidèle à elle-même, Bellanca lève sa cravache et en donne un coup sur la tête de Carver. Il pousse un cri de surprise, et peut-être de douleur, puis la foudroie du regard comme s’il envisageait sérieusement de la faire tomber de son cheval. Ou de lui tirer les cheveux. Si on leur en laissait la moindre occasion, ces deux-là se bagarreraient comme des gamins des rues.
(...)
Il ouvre la bouche, et je suis curieuse de savoir ce qu’il va dire, mais Nérissa lui coupe l’herbe sous le pied avec une remarque qui va certainement agacer encore plus la rouquine.
— Bellanca ! s’exclame sèchement Nérissa. Est-ce comme ça que doit se comporter une jeune fille ?
L’ex-princesse tarvanne devient complètement blanche. Puis rouge vif.
— Il est insupportable !
— Les hommes le sont souvent, répond Nérissa avec philosophie.
— Mais il me provoque tout le temps !
— Sois au-dessus de ça, répondons-nous à l’unisson, Nérissa et moi
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date : 01-05-2023
- J'ai trouvé ce que c'est, ton truc.
La voix de Saifah le surprit. Il pleurait en continuant :
-Pure Light. La lumière pure, c'est le bonheur. Tu étais heureux et c'est ce qui te rendait particulièrement beau.
Adam commenca à sourire. Il se souvenait très bien du moment où Saifah lui avait avoué, penaudn ne pas l'avoir trouvé beau. Il était arrivé à la même conclusion que lui, beaucoup plus vite apparement. Sans détacher les yeux des photos, Adam glissa :
-Bien sûr que j étais heureux ici. Tu étais juste à côté de moi.
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date : 01-05-2023
-Je reviens habiter à Krung Thep.
Saifah releva vivement la tête vers lui :
-Mais tu en dois pas jouer dand le prochain Moon Wars? Je l'ai vu sur Internet. Je voulais te féliciter maisnje n'ai pas eu le courage.
Adam prit son visage entre ses paumes et colla leurs nez en murmurant :
-Si je dois choisir entre être leur lune ou être ton soleil, c est chose faite.
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— Tu n’as pas suivi mes ordres, se plaint-elle en redevenant sérieuse.
Je croise les bras sur mon torse et regarde en l’air, vers l’endroit d’où me semble provenir la voix féminine.
(....)
— Je ne parle pas de ça, Pol.
— Ah. Et de quoi parles-tu, alors ?
— Ne fais pas l’innocent.
En réalité, j’ai une petite idée de ce qu’elle me reproche. Je crois que ça a un rapport avec un charmant jeune homme aux yeux verts et aux taches de rousseur adorables.
— Tu penses à ses taches de rousseur, là, maintenant.
Je pose subitement mes mains sur mes joues.
— C’est normal que l’Ankou puisse rougir ?
Ma question amuse une nouvelle fois la Mort qui se met tout de même à me disputer :
— En tout cas, je ne crois pas que l’Ankou soit censé chanter du Tragédie à ceux dont il vient récolter l’âme.
— Je… Mais…
Mes yeux s’écarquillent. Je me sens soudain épié et terriblement honteux.
Comment se peut-il que…
— J’ai des yeux partout.
— On dirait ma maîtresse en maternelle. Elle disait qu’elle avait des yeux dans le dos. Tu es de sa famille, c’est ça ?
La Mort prend ma réflexion au premier degré :
— Je n’ai pas de famille.
— Ils sont tous morts, hein ? blagué-je.
— N’essayerais-tu pas de changer de sujet ?
Je gonfle les joues, quelque peu agacé par cette discussion. J’ai horreur de ne pas voir à qui je parle.
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Cependant, mon inconscient me pousse à rester face à cet homme, mort, et pourtant bien réel.
Je peux le voir. Je peux l’entendre. Je peux le toucher.
Même si sa peau est glacée, je peux sentir les imperfections sur son épiderme, ainsi que les poils qui recouvrent ses avant-bras.
— Tu… Tu ne ressembles pas à un…
— Fantôme ?
Je hoche la tête, la gorge sèche. Pol ricane. Même son rire respire la vie.
— Toi aussi, tu pensais que je ressemblerais à Casper ?
Dans une autre vie, sa réplique m’aurait amusé. Pas aujourd’hui.
— J’ai essayé de traverser un mur la première semaine. Ça s’est mal passé.
Cette anecdote est drôle, mais je suis incapable de m’en délecter. Je reste à l’observer, les yeux exorbités. Quelques secondes s’égrènent avant que la panique finisse par me rattraper. Je lâche soudain son bras et me mets à faire les cent pas devant l’inconnu.
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— Tu es… Tu es…
Impossible pour moi de prononcer le mot « décédé » ou « fantôme ». Ce serait rendre cette histoire surnaturelle beaucoup trop réelle.
Avec nonchalance et sans prendre en compte mon désarroi, il affiche un petit sourire amusé et termine ma phrase à ma place:
— Pol, enchanté.
Sa désinvolture me désarçonne. On est vraiment censés faire les présentations ?
Alors qu’il me tend la main, une lueur malicieuse flotte dans ses prunelles océan. Tant mieux si cette situation l’amuse, mais moi, ça ne me fait pas du tout rire ! Je devrais sans doute partir d’ici et ne plus jamais emprunter cette route.
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— Pour quelques heures, je ne suis plus une princesse, énonce-t-elle.
Vous pensez-vous capable de ne pas être le kaezer durant ce laps de temps ?
— Qu’est-ce être « Kaezer » pour vous ? se moque Kovan.
— Votre veste est définitivement trop « Kaezer ».
Fascinée, Eugénie le regarde déboutonner le vêtement et l’enlever.
— Est-ce mieux ? défie-t-il.
— Le col de votre chemise est trop « Kaezer ».
Sans la quitter des yeux, Kovan entre dans son jeu et dégrafe les premiers boutons de sa chemise blanche.
— Vos chaussures sont trop « Kaezer », s’aventure la jeune femme, incapable de masquer son sourire.
Le cuir des mocassins crisse lorsque le souverain s’en débarrasse. Ses chaussettes suivent le même chemin. Les orteils à l’air, il est presque à égalité avec Eugénie.
Dans un souffle à peine audible, elle ose chuchoter :
— Vos gants sont trop « Kaezer ».
Kovan marque un temps d’arrêt, avant de s’exécuter. Le geste est lent, peu assuré. Contrairement aux autres parties enlevées, il prend soin de les glisser dans ses poches. Il ne les abandonnera pas.
— Bien, admet Eugénie.
Elle est étonnée que ce terrible fiancé, si austère, se laisse entrainer. Par bien des côtés, il est surprenant et la jeune femme ne peut qu’admettre son ignorance quant à la véritable personnalité du Sibère.
— Et maintenant ? s’enquiert-il.
— Vous m’avez offert un chocolat chaud à Norsolk. Laissez-moi vous faire découvrir nos spécialités.
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— Puis-je aller rassurer vos invités, Kaezer ? reprend la jeune princesse.
— J’aimerais m’en charger, intervient Eugénie. Si vous le permettez. Kovan acquiesce et l’Antillane presse sa monture vers la voiture où sa famille voyage. Évelyne a le teint verdâtre : elle a toujours détesté la calèche.
— Pourquoi ne demandes-tu pas un cheval ? s’étonne sa jeune sœur. Les paysages sont grandioses.
— Non merci, lui répond-elle, acide. Je ne suis pas une paysanne sans dignité.
— Évelyne ! la tance leur mère.
— Regardez-la, mère. Habillée comme une souillon, le visage barbouillé de la poussière de la route.
— Tu parles de ta sœur !
Cette fois, la colère assombrit le regard gris de la sérène, le rendant aussi menaçant qu’un nuage d’orage.
— Et je pue, termine Eugénie, sarcastique. Mais tu sais quoi, Évelyne ? Apparemment, cela plait à mon royal fiancé. Il ne veut pas d’une chose fragile qui craint de se casser un ongle. Pas étonnant que le choix ne se soit pas porté sur ta petite personne égocentrique.
Excédée par les sempiternelles remarques perfides de sa sœur, la cadette a finalement décidé de riposter.
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Elle est à peine partie qu’un coup léger à sa porte fait sursauter la princesse. Elle ouvre le battant, surprise de croiser les prunelles noires et insondables du kaezer. Les battements de son cœur entament une course effrénée et la main qui retient la poignée tremble, moite de l’émoi que la simple vue de son fiancé provoque.
— Ce n’est pas décent, le tance-t-elle, campée à l’entrée de son
appartement.
Les sourcils blonds se haussent de dérision. Il a les mains dans le dos et son visage entier est détendu. Il ne lui tient apparemment pas rigueur d’avoir terminé son voyage avec Boran.
— Êtes-vous bien installée, Ma Dame ? questionne-t-il.
— Est-ce la raison pour laquelle vous vous permettez de gratter à ma porte ?
— Gratter à votre porte ? se moque le souverain. Mara ne tient pas compte de la réserve de l’Antillane. D’un coup de museau, elle agrandit l’ouverture et pénètre dans la salle, reniflant le tapis, avant de s’y coucher.
— Je t’en prie, ironise Eugénie, amusée par le sans-gêne de l’animal. Fais comme chez toi. La chienne ne la regarde même plus, étalée de tout son long.
— Entrez, capitule-t-elle, invitant son fiancé. Si ma mère apprend que vous êtes ici, sans mon chaperon, attendez-vous à un scandale.
Un homme à l’intérieur de ses appartements, c’est impensable ! Plus que cela, son fiancé, dans ses quartiers !
— Craindriez-vous pour votre vertu, Ma Dame ?
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-On va d'abord te ramener à la maison, soufflais-je. Je trouverais ensuite un moyen d'aider Lila.
La boule qui c'était formée dans mon ventre quand Lila nous avait quittés se dissipa. J'allais la retrouver, même si ça devait me prendre des années.
J'étais douée pour trouver des joyaux, et Lila était l'un des plus beaux trésors sur lesquels j'étais tombée.
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Lila plissa les yeux et m’adressa un clin d’oeil avant de se tourner vers Maks.
— Hors de ma vue ! Tu infectes mes yeux, déclama-t-elle en le pointant de la pointe de son aile.
— Ah, bien envoyé ! félicitai-je le dragon avant de tourner la tête vers Maks et de hausser un sourcil. Tu es un abcès, un ulcère douloureux, une tumeur enflammée, produit de mon sang corrompu.
Prends ça, l’humain. Tu peux utiliser toutes les insultes que tu voudras, tu n’arrives pas à la cheville de Will concernant les répliques cinglantes.
— Vous me balancez des injures shakespeariennes ? Vous êtes
complètement folles, rétorqua Maks. On a des dragons cracheurs d’acide aux trousses, on doit se dépêcher d’aller sauver Darcy, et un hiver mortel nous attend, si les rumeurs sur la Sorcière de Glace sont ne serait-ce qu’à moitié vraies. Sans parler du fait qu’il faudra dépasser discrètement ses trois gardiens. Vous vous souvenez de ces petits détails relativement importants ?
Vous saisissez qu’il faut qu’on se tire d’ici ? On ne peut pas se permettre d’énumérer tranquillement le nombre de pièces de théâtre qu’on a lues !
Il continua sa complainte en marmonnant dans sa barbe, mais je choisis de ne pas l’écouter. Il se pourrait que j’aie tout de même entendu un certain nombre de « foutu chat domestique », qui heurtèrent ma fierté et m’atteignirent bien plus profondément que n’importe quelle autre insulte. Il avait raison. Je n’étais qu’un chat.
Lila lui tira la langue et lança :
— Une plus longue conversation avec vous infecterait mon cerveau.
Le visage de Maks se crispa et Lila se mit à hurler d’un rire qui secoua tout son petit corps. Cela me fit sourire. J’étais peut-être coincée avec lui pour le moment, mais j’avais eu raison de sauver Lila. Elle était un petit rayon de soleil au milieu d’une journée de merde.
Je hochai la tête pour moi-même et soufflai :
— Bien qu’elle soit toute menue, elle est féroce. Et c’est mon amie.
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Je levai une main et passai le bout de mes doigts sur sa tête.
— C’est une super idée, Lila. J’ai l’impression de te connaître depuis des années.
— Moi aussi, chuchota-t-elle. Je t’aime bien, Zam. Et pas juste parce que tu m’as sauvé la vie. Tu représentes ce que je veux être. Courageuse et féroce, même si tu n’es pas le plus imposant des êtres surnaturels.
Je souris, légèrement attendrie, mais le moment passa rapidement quand mon regard se perdit au loin tandis que je pensais aux épreuves qui nous attendaient. Nous entamions à peine notre périple, loin de la maison, au fin fond du territoire ennemi.
— Bien qu’elle soit toute menue, elle est féroce, chuchotai-je.
— Shakespeare, releva Lila en hochant la tête. J’ai toujours adoré cette réplique.
Je me mis à rire. Un dragon qui connaissait Shakespeare ?
— Qu’est-ce que tu penses de celle-ci ? « L’enfer est vide, tous les démons sont ici. » Ça vient de quelle pièce ?
— Oh, je t’en prie. C’est facile. La Tempête. À ton tour ! « Ce n’est pasdans les étoiles que se tient notre destin, mais en nous-mêmes. »
Elle me lança ce défi tout en descendant de mon épaule pour s’installer sur la nuque de Balder, face à moi et un grand sourire aux lèvres.
— C’est une citation inspirée d’une réplique de Jules César, répondis-je en la pointant du doigt.
Nous continuâmes ainsi à nous envoyer des répliques pendant un certain temps, essayant de piéger l’autre. Je laissai Balder ralentir à nouveau et Maks finit par nous rattraper, mais je l’ignorai. Parce que c’était un humain,
un idiot d’homme humain, qui ne comprenait absolument pas comment ce monde tournait.
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