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Ce livre terrible a connu un retentissement considérable en France et dans toute l'Europe. Ce que raconte cette jeune fille sensible et intelligente, qui, moins de deux ans après avoir fumé son premier «joint», se prostitue à la sortie de l'école pour gagner de quoi payer sa dose quotidienne d'héroïne, et la confession douloureuse de la mère font de Christiane F. un livre sans exemple. Il nous apprend beaucoup de choses, non seulement sur la drogue et le désespoir, mais aussi sur la détérioration du monde aujourd'hui.
"À midi, ma mère me réveille et m'apporte le déjeuner au lit. Elle le fait toujours quand je suis à la maison le dimanche. Je me force à avaler quelques bouchées. Difficilement : à part le yaourt et le fromage blanc et les flancs, plus rien ne descend. [...] Comme chaque jour, je me regarde dans la glace. J'y vois un visage étranger, ravagé. Il y a longtemps que je ne me reconnais plus dans l'image que me renvoie le miroir. Ce visage ne m'appartient pas. Pas plus que le corps squelettique. Celui-là, d'ailleurs, je ne le sens même plus. L'héroïne l'a rendu insensible à la faim, à la douleur, et même à la fièvre. Il ne se réveille que quand il est en crise de manque.
Debout devant le miroir, je me prépare mon shoot. J'en ai vachement envie. C'est un shoot un peu spécial car j'ai de la grise. On l'appelle ainsi par opposition à la blanche – de couleur blanche ou brunâtre – qu'on trouve généralement sur le marché. La grise, c'est une poudre grise mouchetée de vert, de l'héroïne particulièrement impure, mais qui provoque un flash dingue. Ça agit sur le cœur, et il faut effectuer le dosage avec beaucoup de soin : si on s'en injecte trop, on clamse. Mais j'ai follement envie de ce super-flash.
Je m'enfonce l'aiguille dans la veine, j'aspire, le sang monte toute de suite. J'ai filtré plusieurs fois ma grise, mais ça contient des tas de saletés. Et ça y est : l'aiguille est bouchée. C'est à peu près ce qui peut arriver de pire, l'aiguille qui se bouche à ce moment précis, car si le sang caille dans la seringue il n'y a plus rien à faire, il faut jeter la dose.
J'appuie de toutes mes forces pour faire passer cette saloperie par l'aiguille. J'ai du bol, ça marche. J'actionne encore une fois la seringue pour m'injecter le truc jusqu'à la dernière goutte. Et l'aiguille se rebouche. Je suis folle furieuse. Il ne me reste que huit à dix secondes avant le flash. J'appuie de toutes mes forces. Le piston saute et le sang gicle. Il y en a plein la salle de bains.
Le flash est dément. Une crampe épouvantable dans la région du cœur. Un million d'aiguilles me transpercent la peau du crâne. Je tiens ma tête à deux mains pour l'empêcher d'éclater sous le martellement – à croire que quelqu'un me tape dessus. Et tout à coup mon bras gauche est paralysé. "
J'ai lu ce livre à l'adolescence et c'est vrai qu'il m'a bouleversé, après toutes ces années, j'ai encore en mémoire des scènes très dures et crues de vérité!!!
Ma fille à son tour et bien des années plus tard l'a lu, nos échanges sur ce livre ont été constructifs et sa vision malgré nos différences d'ages a été très proche de la mienne, donc je rejoins "mabiblio1988" pour affirmer!! oui beaucoup devrait le lire !!! Il n'a pas pris une ride!!!
Pas de note pour cette histoire… vous pourrais comprendre pourquoi.
Ce livre raconte l’histoire de Christiane, sur l’enfer de la drogue, de la prostitution et de la quête désespérée d’amour et de reconnaissance. À seulement 13 ans, Christiane se retrouve à Berlin, dans un milieu où les drogues sont omniprésentes, où l’innocence se transforme rapidement en déchéance. Christiane va rencontrer deltev avec qui elle sombra définitivement dans l’héroïne. L’œuvre est un cri du cœur, une réalité où l’adolescence se heurte brutalement à la dureté du monde adulte. Ce livre présente une jeune fille fragile qui, malgré ses rêves succombe à la tentation des drogues dures, l’alcool, le "shit" puis l’héroïne, comme celle de milliers de jeunes à l’époque, emportés dans un tourbillon infernal de dépendance de cette drogue. Ce qui m’a marqué dans c’est histoire c’est l’honnêteté brute de l’écriture, la manière dont l’histoire est racontée sans glamour ni sensationnalisme. Chaque chapitre est une exploration d’un monde où la jeunesse est écrasée par les mauvais choix, où la solitude et la douleur mènent à la destruction. L’adolescente ne cherche ni à se justifier ni à chercher des excuses, elle raconte simplement son parcours et ça décente en enfer. On se retrouve ainsi face à un portrait d’une jeunesse perdue, qui peut résonner de manière terriblement actuelle. Plus qu’un simple témoignage, ce livre est un miroir tendu à la société, un avertissement sur les dangers de l’isolement et du manque de soutien familial et social. En retraçant la vie de Christiane F., l’ouvrage nous interroge sur la vulnérabilité des adolescents face à l’absence de repères et à la pression sociale. Ce n’est pas seulement l’histoire d’une jeune fille qui se perd, c’est celle de tout un système qui laisse ces jeunes dériver sans aide.
En résumé, ce livre est un coup de poing dans l’estomac, un cri de détresse qui ne laisse pas indemne. Il s’impose comme un incontournable pour comprendre les dérives de l’adolescence et la manière dont la société peut parfois fermer les yeux sur la détresse des jeunes. Un livre qui, malgré sa violence, nous pousse à réfléchir profondément sur l’état de notre monde et la façon dont nous accueillons et protégeons les plus
À la mémoire de babsi, aztes, et tout ce qui n’ont pas survécu à la drogues.. 🕊️
Faites lire ce récit à vos enfants,même à 13/14 ans,à condition qu'ils soient intellectuellement mature,histoire qu'ils ne gâchent pas une vie à venir.
Je vais être cash,il faut qu'ils comprennent qu'un pétard,n'est qu'une étape avant de descendre encore plus bas,Christiane F est
passée,d'un joint,à l'héroïne,puis à la prostitution,puis au Sida.
Je l'ai trouvé super bien écrit. On suit toutes les étapes de la vie de Christiane, c'est assez répétitif par moments mais cela montre justement à quoi ressemble sa vie et ce qui se passe dans sa tête.
Comme c’était poignant et si dur à lire… . Un livre rédigé à la première personne comme en témoigne le titre.
C’est un livre connu mondialement relatant l’histoire vraie et touchante d’une jeune femme prise dans l’engrenage de la toxicomanie et de la prostitution.
Pour commencer, la mère de Christiane m'a fait tellement de peine... Elle était tellement démunie, ça m'a brisé le cœur !
Ensuite, pour ce qui est de Christiane, elle porte un regard lucide sur sa dégringolade qui est particulièrement frappante. Elle raconte avec précision l'enfer qu'elle a vécu à telle point que j'ai été profondément émue.
Ce livre est super, on se fond dans l'histoire et on a l'impression de devenir Christiane.
Son procès, sa vie, ses impressions, son enfer, le baby-tapin... autant de choses qui sont consignées dans ce roman.
Ce livre va en détail dans le déroulement du drame. Il explore donc amplement les psychologies de l'enfance puis de l'adolescence, du sentiment amoureux, du sentiment de rejet et de solitude, du dépassement de soi.
L'incroyable spirale de la déchéance et l'agacement d'entendre Christiane dire à chaque fois qu'elle va arrêter juste après s'être fait une dernière prise et après 4 sevrages à la maison et où tous ceux faits dans des structures spécialisées ont échoué.
La toxicomanie est quelque chose qui est affreusement malcompris aujourd'hui. On a vite condamné les toxicos pour avoir commis de graves transgressions dans leur vie. On ne pense guère aux situations et circonstances qui les ont forcés à vivre dans le monde de la came.
C'est un témoignage-choc qui n'a pas eu d'équivalent depuis, il reste unique en son genre et, à ce titre, il garde tout son intérêt, même quarante ans après.
C'est un livre incontournable qui fait prendre conscience aux jeunes (tout comme aux parents) du risque des drogues et avec quelle facilité les jeunes peuvent tomber dans une dépendance rapide.
Je l'ai lu alors que j'avais moi-même 13 ans... et à une époque où je lisais parfois trois livres par jour, il fait partie de ceux qui m'ont marquée. Même si je croyais à l'époque qu'il était beaucoup plus récent qu'il ne l'est réellement ^^" Il m'a permis à l'époque de commencer à comprendre qqc à l'addiction et m'a lancée dans les romans de tranche de vie. Un excellent souvenir de jeunesse, même s'il faut sans doute avoir une mèche un peu macabre pour l'apprécier avec autant de passion que moi à l'époque.
J'ai tourné hier la dernière page de ce roman qui m'a hanté ces derniers jours. Si le titre annonçait la couleur, je me suis malgré tout surprise à espérer une lueur d'espoir pour Christiane à chaque nouveau sevrage. En vain... J'ai beaucoup aimé l'humanité que conserve Christiane tout au long du livre, malgré ses addictions elle reste une ado qui se cherche et qui ne trouve aucun sens à son existence. Elle dépeint aussi la société berlinoise des années 70 et ses politiques sociales, qui n'ont rien su faire pour protéger ses enfants. On s'insurge, et on a envie de se battre pour que tout change.
Peut-être parce qu'on trouve encore dans nos sociétés aujourd'hui des échos de cette jeunesse sacrifiée...
Histoire déroutante au début car c'est complètement à l'opposé de ce que je lis habituellement mais j'ai quand même adoré ce livre. Super touchant et poignant
J’ai adoré. Juste adoré. Savoir que cette fille, qui s’est réfugiée dans la drogue pour échapper à ses problèmes et qu’elle a seulement 13 ans, le même âge que moi finalement, est juste triste. Horriblement triste.
Il faut se rappeler que cette situation peut nous arriver à tous. Souvent, elle se fait par son entourage, qui nous encourage et nous challenge, en quelque sorte.
Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée, publié en 1978, est un roman autobiographique écrit par Kai Hermann et Horst Rieck, à partir de témoignages de Christiane Felscherinow, une jeune fille allemande qui a vécu une vie de toxicomane et de prostituée dans les années 1970.
Le roman raconte l'histoire de Christiane, une jeune fille de 13 ans qui vit à Berlin avec sa mère et sa sœur. Son père, violent, a quitté le domicile familial. Christiane est une enfant solitaire et mal dans sa peau. Elle se lie d'amitié avec Detlev, un jeune homme qui lui fait découvrir la drogue. Christiane commence par fumer du haschich, puis de l'héroïne. Rapidement, elle devient dépendante de la drogue et commence à se prostituer pour payer sa dose.
Le roman est un récit poignant et sans concession de la descente aux enfers d'une adolescente. Il met en lumière les dangers de la drogue, les difficultés des toxicomanes et le manque de soutien dont ils peuvent faire l'objet.
Le style du roman est simple et direct. Il est écrit à la première personne, ce qui permet au lecteur de se plonger dans la vie de Christiane et de ressentir ses émotions. Le récit est ponctué de détails crus et réalistes, qui contribuent à la force du témoignage.
Moi, Christiane F. a été un véritable phénomène littéraire. Il s'est vendu à plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde et a été traduit dans plus de 30 langues. Le roman a également été adapté au cinéma en 1981 par Uli Edel.
Le roman a eu un impact important sur la société allemande. Il a contribué à sensibiliser le public au problème de la toxicomanie chez les jeunes et a poussé le gouvernement à prendre des mesures pour lutter contre ce fléau.
Moi, Christiane F. est un roman important et incontournable. C'est un témoignage puissant et bouleversant qui nous rappelle les dangers de la drogue et l'importance de la prévention.
Résumé
Ce livre terrible a connu un retentissement considérable en France et dans toute l'Europe. Ce que raconte cette jeune fille sensible et intelligente, qui, moins de deux ans après avoir fumé son premier «joint», se prostitue à la sortie de l'école pour gagner de quoi payer sa dose quotidienne d'héroïne, et la confession douloureuse de la mère font de Christiane F. un livre sans exemple. Il nous apprend beaucoup de choses, non seulement sur la drogue et le désespoir, mais aussi sur la détérioration du monde aujourd'hui.
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