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"À midi, ma mère me réveille et m'apporte le déjeuner au lit. Elle le fait toujours quand je suis à la maison le dimanche. Je me force à avaler quelques bouchées. Difficilement : à part le yaourt et le fromage blanc et les flancs, plus rien ne descend. [...] Comme chaque jour, je me regarde dans la glace. J'y vois un visage étranger, ravagé. Il y a longtemps que je ne me reconnais plus dans l'image que me renvoie le miroir. Ce visage ne m'appartient pas. Pas plus que le corps squelettique. Celui-là, d'ailleurs, je ne le sens même plus. L'héroïne l'a rendu insensible à la faim, à la douleur, et même à la fièvre. Il ne se réveille que quand il est en crise de manque.

Debout devant le miroir, je me prépare mon shoot. J'en ai vachement envie. C'est un shoot un peu spécial car j'ai de la grise. On l'appelle ainsi par opposition à la blanche – de couleur blanche ou brunâtre – qu'on trouve généralement sur le marché. La grise, c'est une poudre grise mouchetée de vert, de l'héroïne particulièrement impure, mais qui provoque un flash dingue. Ça agit sur le cœur, et il faut effectuer le dosage avec beaucoup de soin : si on s'en injecte trop, on clamse. Mais j'ai follement envie de ce super-flash.

Je m'enfonce l'aiguille dans la veine, j'aspire, le sang monte toute de suite. J'ai filtré plusieurs fois ma grise, mais ça contient des tas de saletés. Et ça y est : l'aiguille est bouchée. C'est à peu près ce qui peut arriver de pire, l'aiguille qui se bouche à ce moment précis, car si le sang caille dans la seringue il n'y a plus rien à faire, il faut jeter la dose.

J'appuie de toutes mes forces pour faire passer cette saloperie par l'aiguille. J'ai du bol, ça marche. J'actionne encore une fois la seringue pour m'injecter le truc jusqu'à la dernière goutte. Et l'aiguille se rebouche. Je suis folle furieuse. Il ne me reste que huit à dix secondes avant le flash. J'appuie de toutes mes forces. Le piston saute et le sang gicle. Il y en a plein la salle de bains.

Le flash est dément. Une crampe épouvantable dans la région du cœur. Un million d'aiguilles me transpercent la peau du crâne. Je tiens ma tête à deux mains pour l'empêcher d'éclater sous le martellement – à croire que quelqu'un me tape dessus. Et tout à coup mon bras gauche est paralysé. "

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Il ne nous parle plus, il ne nous voit pas. C'est pire que les coups.

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" Ce document unique fera enfin comprendre à un large public que la toxicomanie juvénile, de même que l'alcoolisme juvénile aujourd'hui en constante progression et l'attirance des jeunes pour les sectes ne sont pas des importations mais des phénomènes engendrés par notre société même. "

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« Ce livre nous parle d‘une détresse que notre société refoule de sa conscience. »

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Nous avons toujours rêvé d'aller à Paris. Nous voulions louer une chambrette à Montmartre et nous y désintoxiquer. Nous n'avions jamais entendu parler de la drogue à Paris, et nous pensions que ça n'existait pas. A Paris il n'y a que des artistes, des mecs super, ils boivent du café, ou un verre de vin de temps en temps

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Nous en réalité, nous aurions dû le savoir. On avait suffisamment d'exemples sous les yeux. Mais nous ne voulions pas regarder les choses en face. Et puis nous n'étions encore que des enfants, et des enfants très naïfs. Avec beaucoup d'expérience, mais ça n'y changeait rien.

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Je suis de plus en plus convaincue que je finirai comme Atze. De temps en temps apparaît une petite lueur d'espoir, et je m'y agrippe. J'ai un prof que j'aime bien, M. Mücke. Il nous a fait jouer - comme au théâtre - les situations qu'un jeune rencontre dans la vie. Par exemple un entretien d'embauche. L'un de nous est le chef, un autre le demandeur d'emploi. Moi, je ne me laisse pas intimider par le chef, j'ai vite fait de lui renvoyer la balle, et le garçon qui tenait son rôle se trouve tout penaud. Du coup je me dis : Peut-être que tu sauras aussi t'en sortir dans la vie.

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Noël arrive. Mon premier réveillon en famille, sous le sapin, depuis deux ans : l'année dernière, comme celle d'avant, j'ai passé la nuit de Noël à la Scène. Je ne sais pas si je dois être contente ou pas. Je décide en tous cas, de faire un effort pour en avoir l'air, au moins au moment des cadeaux. Mais là, je n'ai pas à me forcer, ils m'ont vraiment fait plaisir. C'est la première fois que j'ai tant de cadeaux de Noël. Un moment cependant, je me surprends à calculer combien tout ça a coûté, et combien de doses d'héro ça représente.

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Je revois Detlev dans le courant de la nuit. Il me sourit - un sourire qui semble venir de très loin. Il a l'air très heureux. Il n'éprouve pas le besoin de venir me parler. Et moi je ne veux pas aller le rejoindre. C'est encore pire que la nuit où j'ai perdu Atze. Detlev est parti, parti dans un monde qui n'est pas le mien. D'un seul coup, à cause d'un doigt sur une seringue, il n'y a plus rien de commun entre nous.

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On est toujours seul. La vie est une saloperie.

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