Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 946
Membres
1 009 020

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

“‘Education is education. We should learn everything and then choose which path to follow’. Education is neither Eastern nor Western, it is human.”

Ce livre a été une vraie tornade, une claque, après l’avoir fini j’ai l’impression d’avoir pris conscience de tant de choses dont j’avais connaissance certes, mais dont je n’étais pas pleinement consciente. Ce livre est pour moi aussi fondamental que Educated de Tara Westover, je suis facilement marquée par un livre mais ces deux ci ont profondément touché une partie de moi, ils sont en accord avec mes convictions et m’ont énormément appris ; ils m’ont ouvert les yeux sur des réalités dont nous sommes très (trop) protégés de par nos privilèges.

Un passage qui m’a semblé particulièrement important concerne le cessez-le-feu de février 2009, le gouvernement pakistanais a été largement critiqué pour avoir convenu d’un accord avec les Talibans, mais une chose qu’il nous faut garder en tête quand nous (pays développés) émettons ces critiques, “ […] none of these people had to live here. We needed peace whoever brought it.” C’est que les jeux de pouvoir politiques sont une chose mais il ne faut pas oublier que dans ces pays en guerre vivent des civils qui souhaitent retrouver une vie normale, en paix, négocier avec les terroriste n’est évidemment pas la solution sur le plan international mais on ne peut pas pour autant totalement les condamner pour avoir offert quelques jours, semaines, mois… de paix à tous ces hommes, ces femmes, ces enfants qui vivent tous les jours une réalité que nous n’entre-apercevons qu’une dizaine de minutes par jour assis derrière nos écrans. La réalité de ces populations, leur quotidien, nous sont inimaginables et ce peu importe les efforts d’extrapolation dont nous faisons preuve. Malala ne soutient en aucun cas la corruption et l’inaction du gouvernement mais nous rappelle à tous qu’il n’y a pas que des militaires et des terroristes sur le terrain, elle a vu et vécu des choses (et des millions de personnes vivent encore des atrocités) qu’aucun d’entre-nous ne peut, ni pourra jamais, se représenter. “We people of Swat were first seduced by the Taliban, then killed by them and now blamed for them. Seduced, killed and blamed.”

‘Representation matters’, il est crucial pour tous, filles, garçons et tout autre personne de se voir représenté dans des milieux divers, chacun devrait être libre de suivre ses aspirations, de croire en ses rêves, mais encore faut-il imaginer cela possible. Pour beaucoup d’enfants et en particulier de petite filles dans le monde il est impossible de s’imaginer scientifique, femme d’affaire, auteure… tout simplement car elles n’en ont jamais vu. Malala, ayant déjà l’opportunité d’aller à l’école, est elle-même émerveillée quand à Islamabad elle rencontre des femmes de multiples professions qui allient leurs engagements professionnels et leur culture ; “[…] women who were lawyers and doctors and also activists, which showed us that women could do important jobs yet still keep their culture and traditions”. Pour que chacun puisse s’épanouir il est capital d’être tous représentés et dans tous les domaines. Qu’il soit question de genre ou de culture, chacun mérite de croire en ses rêves et de se voir représenté, si les enfants n’ont pas de modèle qui leur ressemble, nous risquons de les priver de nombreuses opportunités et de les empêcher de rêver.

Un des passages qui m'a brisé le cœur est lors de son hospitalisation à Birmingham, tout juste sortie du coma, trachéotomisée, la première chose à laquelle elle pense est l'argent dont elle aura besoin pour payer ses traitements. « The first two questions my pen wrote were, ‘Why have I no father?’ and ‘My father has no money. Who will pay for all this?’”. Dans un pays comme le nôtre on ne pense que rarement au coût des hospitalisations, Malala nous rappelle notre privilège, nous avons tellement l'habitude de cette sécurité financière que nous en oublions notre chance. Dès qu’elle revient à elle, alitée, elle cherche déjà des solutions, elle réfléchit à trouver un travail, elle s'inquiète pour ses parents et leurs économies, à 15 ans elle est plus réfléchie et mature qu'une grande majorité de la population des pays développés comme le nôtre.

Une de ses premières requêtes est d'avoir ses livres de cours. Quand tant d'élèves râlent quand ils doivent aller à l'école, pestent contre les évaluations, les cours à apprendre en France je suis abasourdie de voir le manque d'appréciation dont nous faisons preuve pour nos privilèges. Nous y sommes tellement habitués que nous sommes devenus aveugles à notre privilège.

Comment peut-on se justifier face à ces enfants comme Malala ? Bon nombre d'entre eux et encore plus d'entre elles rêvent d'aller à l'école, mais n'ont pas les moyens, pas le droit, pas le temps ... et nous nous permettons de cracher sur une scolarité publique obligatoire pour tous ? après avoir lu ce livre nos plaintes semblent absurdes et triviales.

Je ne peux être qu’admirative de Malala, de son engagement, de son courage, de sa détermination, de sa passion, tout au long de ce livre elle m’a ouvert les yeux sur une culture dont je dois avouer ne connaitre que très peu de choses. Elle m’a fait voyager à travers des paysages magnifiques dont mon imagination n’a surement su créer que de pâles et piètres illustrations. Grâce à ce livre j’en sais un peu plus sur un pays que l’on aperçoit principalement dans les faits divers, sur la beauté et la diversité de sa culture, il n’y a rien de tel que d’entendre un.e natif.ve parler du lieu qui l’a vu.e grandir et qui malgré les traumatismes conserve une part de magie.

Je dois avouer que j’en savais très peu sur Malala avant de lire ce livre, je n’avais pas conscience de son engament pour l’éducation avant de devenir une cible des Talibans. Me revoir à 9, 11, 15, ou 16 ans me rend d’autant plus admirative, la force dont elle fait preuve depuis toute petite, les valeurs qu’elle porte et la sagesse qu’elle semble rayonner sont incroyablement inspirante car peu de personnes peuvent prétendre avoir été aussi investies et engagées à son âge.

Son père Ziauddin Yousafzai est aussi un homme remarquablement avant-gardiste : “He believed schooling should be available for all, rich and poor, boys and girls.” Rien qu’à travers sa relation avec sa femme Toor Pekai, on prend conscience qu’il ne partage pas les mêmes idées que la plupart des hommes de son entourage, s’appuyant sur elle, écoutant ses avis, demandant son opinion, même si elle n’est pas allée à l’école il lui laisse la parole. A une époque où les familles se lamentaient presque de la naissance d’une fille il a accueilli la sienne à bras ouverts, décidé à lui offrir une éducation, des rêves et l’aider à les réaliser. “In my part of the world most people are known by their sons. I am one of the few lucky fathers known by his daughter”. Leur relation père-fille est absolument magnifique et m’a profondément touchée.

Malgré toutes ses distinctions elle reste une jeune femme incroyablement humble qui brille par ses paroles et son engagement. L’éducation des enfants et en particulier des filles reste inaccessible dans de nombreux pays et régions du monde, il nous faut continuer à nous battre pour que chacun ait la chance d’avoir accès au(x) même(s) privilège(s) que nous et il nous faut prendre conscience de nos avantages, de notre chance et des futurs qui s’offrent à nous grâce à l’éducation dont nous bénéficions.

“Whether the men are winning or losing the battle, O my country,

The women are coming and the women will win you an honour.”

Afficher en entier

Répondre à ce commentaire

Réponses au commentaire de Clementine2000

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode