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J'ai fait la paix avec ma moi-même ....

J'ai fait la paix avec ma famille....

J'ai surtout fait la paix avec la mort de Laurette....

Je les accepté sans forcement de lâcher , de relâcher , de laisser couler la peine qui fait en avoir la raison , pour peu qu'il en existe vraiment une , mais la destiné de ma petite soeur fait pleinement partie de mon existence et de ce qui en découle; chaque jour, de bon ou de mauvais.....

Cela ne m’empêche pas de pleurer encore de craquer parfois.

C'est l'effet boomerang si connu de ceux qui souffrent..

Tout va bien et la second d'après , un mot, une odeur, un souvenir, et survient cette envie , ce besoin de relâcher , de laisser couler la peine qui fait son nid dans son coeur...

C'est normal, mais cela n'affecte plus mon moral,

Depuis que j'ai la certitude que Laurette veille , sur nous, j'ai subi une greffe d'espoir....

Laurette fait partie de moi à l'infini, aussi longtemps que je n'aurais pas fini de compter les étoiles...

Ces fameuses étoiles qu'elles m'a demandé de surveiller...

Alors à la vie , à l'amour , à la mort....

Et même après.....

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Je m'appelle Marie. Le 18 mai 2002 j'ai perdu ma petite sœur, Laurette, d'une leucémie. Elle avait vingt-deux ans, nous avions six ans d'écart. J'étais la grande, l'aînée, celle qui montre l'exemple. Celle qu'on copie, qu'on imite, qu'on adule.

Et pourtant, ce samedi 18 mai, elle ne m'a ni imitée ni copiée. Elle est partie. Elle a lâché prise. Elle m'a lâchée. À 20 h 20...

Sa dernière blague de petite sœur a été de me choisir, moi, comme témoin de son départ. Pour quitter ce monde qui la faisait tant souffrir depuis dix mois et six jours.

***

À l'hôpital, nous assurions une sorte de relais, ma mère, mon père et quelques-unes des meilleures amies de Laurette. Le plus acharné des relais.

Ce jour-là, c'était mon tour de la veiller. Nous venions de remonter du jardin de l'hôpital Saint-Louis avec Richard, mon mari. Une pause avec mes amies, celles de toujours qui étaient là pour moi. Un moment volé à la vie de Laurette pour tenter de reprendre des forces, de faire le plein d'énergies positives. Assises sur un bout de pelouse de l'hôpital, au milieu des voitures qui allaient et venaient - chargées de joie ou de peine, d'un avenir incertain ou de la naissance d'un espoir -, nous étions là, à parler, pour ne pas pleurer d'épuisement. Parler de n'importe qui, de n'importe quoi.

Avec le recul, je crois que je n'ai jamais été aussi superficielle dans ma conversation qu'à ce moment-là.

J'avais l'impression d'entendre sans comprendre des bribes de phrases qui s'envolaient comme des papillons au sortir de leur cocon. Seuls, perdus au milieu de la cour des miracles. Un grand flou qui n'avait rien d'artistique.

Le mot d'ordre avait toujours été de ne faire entrer dans la chambre que du positif, de la force, du soleil. Pour qu'elle sente que nous étions là, à ses côtés, sans jamais cesser d'y croire. Sans nous lamenter, sans avoir l'indécence de souffrir, d'être fatigué. Même après dix mois. Parce qu'un malade sent tout. Il vous voit et il sait. Il sait si vous êtes porteur d'une bonne nouvelle ou oiseau de malheur. Il devine vos angoisses, vos joies, vos douleurs même si celles-ci sont extérieures à son enfermement, à sa condition. Comme si, quand vous poussez la porte de sa chambre, le courant d'air provoqué par votre mouvement vous trahissait, laissant s'engouffrer avant vous dans la pièce confinée le parfum de vos ressentis... Les malades vivent dans une réalité qui n'est pas la nôtre. Étrangement, ils ont le recul de leur enfermement. Ils ne trichent pas, ils peuvent vous mentir, pour votre bien, mais ne se mentent jamais à eux-mêmes. Cloîtrés dans leur chambre, hypersensibles, ils sont réceptifs à toute émotion qui pénètre leur pièce, leur terrain de jeu.

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Mais voilà, c’est un des problèmes de notre société. L’État compte sur le malheur des gens pour qu’ils créent eux-mêmes des associations qui récoltent de l’argent, financent des projets de recherche, etc. Tellement plus facile.

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Égoïstement, ou naturellement, j’aurais aimé que ma mère se jette sur Alexis et moi et nous aime encore plus fort. Il lui restait encore deux enfants. Mais non ! Il ne lui restait que deux enfants, et l’enfant absent mobilisait son cœur.

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Maman, elle, s’est vraiment jetée corps et âme dans ce combat. C’est ainsi que la maladie, après m’avoir arraché ma sœur… m’a volé ma mère.

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Chaque individu que l’on croise a déjà vécu un traumatisme au moins une fois dans son existence mais certains le cachent mieux que d’autres. Soit parce qu’ils sont forts, soit parce que leur douleur n’a pas été respectée et que, pour garder intact le goût de la vie, il leur a fallu faire abstraction de leur propre histoire afin de ne pas gêner les autres.

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Le mot d’ordre avait toujours été de ne faire entrer dans la chambre que du positif, de la force, du soleil. Pour qu’elle sente que nous étions là, à ses côtés, sans jamais cesser d’y croire.

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À l’hôpital, nous assurions une sorte de relais, ma mère, mon père et quelques-unes des meilleures amies de Laurette. Le plus acharné des relais.

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Lorsque, en 2002, Laurette Fugain est morte d’une leucémie à vingt-deux ans, tout le monde a compati à la douleur de ses parents, et au désarroi de son petit frère Alexis… Mais elle, Marie, l’aînée, la belle fi ancée si chanceuse, personne ne lui a demandé comment elle allait.

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