Moi qui n'ai pas connu les hommes
Auteur
- Jacqueline Harpman (Écrivain)
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Classement en biblio - 118 lecteurs
extrait
J'étais tout le temps de mauvaise humeur, mais je ne le savais pas, car je ne connaissais pas les termes qui désignent les états d'âme. Les femmes allaient et venaient en se livrant aux rares occupations de la vie quotidienne et ne me demandaient jamais d'y participer. Je m'accroupissais et je regardais ce qu'il y avait à voir. Quand j'y pense : presque rien. Elles étaient assises et bavardaient, ou bien, deux fois par jour, elles préparaient le repas. Peu à peu, je tournai mon attention vers les gardes qui parcouraient perpétuellement les entours de la cage.
Afficher en entierCommentaire le plus apprécié
J'ai du lire ce livre à 12 ou 13 ans. Jamais un bouquin ne m'a laissée aussi vide et perplexe. Je me souviens l'avoir lu en une matinée, impatiente de trouver les réponses à toutes les questions qui tourbillonaient dans ma tête et... rien.
Vide.
Ce livre est mystérieux, et encore aujourd'hui, à 16 ans, j'y repense et j'en tente d'en percer le mystère, mais rien ne vient.
En fait, c'est un peu comme l'univers (enfin c'est ma perception). On est là, on se demande s'il y a quelqu'un, quelqu'un d'autre. Un Dieu, des extraterrestres, d'autres humains. Et dans le fond, on mourra sans en connaître la réponse. Assez intéressant.
Je vous le conseille, si vous n'avez pas peur d'entendre l'écho de vos questions sans qu'une réponse se manifeste.
Afficher en entierCommentaires récents
Je crois que je déteste ce livre. Depuis que je l'ai lu, je ne fais qu'y penser. Presque à en regretter de l'avoir lu... et pourtant force est d'admettre qu'il n'a pas sa place ailleurs qu'en diamant.
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C’était une lecture perturbante, mais j’ai adoré. On ne sait ni pourquoi ni comment, on ne sait rien. On commence la lecture avec quelques questions dont on n’aura jamais les réponses et on fini la lecture avec de nombreuses autres questions.
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Oppressant, glaçant. Au-delà d’une intrigue assez linéaire, il y a le regard aigu de la psychanalyste (la formation de l’auteur) qui décrit avec justesse les ressorts humains. C’est la grande réussite de ce récit: la relation crédible des réactions humaines face à une situation à la fois dramatique et absurde.
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J'ai lu ce roman dans le cadre de mon mémoire sur les dystopies, et ca a été une excellente découverte. Je ne connaissais pas Jacqueline Harpman et je suis tombée amoureuse de sa plume. Elle décrit les choses avec tant de justesse. Sa plume est à la fois simple et poétique. Elle trouve toujours le bon mots pour nous faire ressentir l'intensité de la situation. L'histoire est originale. Les années passent et les femmes continuent de chercher d'autres survivants, inlassablement. Au final, la motivation et la détermination de la protagoniste sont une source d'inspiration. Ce roman nous fait beaucoup réfléchir sur pas mal de sujets. Très inspirant !
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Un livre étrange et édifiant. Contrairement à d'autres je ne dirais pas anti-feministe (ça s'appelle la misogynie et ça c'est bien réel) mais plutôt un ouvrage qui parle de la notion de société et des rapports homme-femme. A travers les yeux d'une protagoniste qui n'a jamais connue notre société patriarcale, on remet tout en question. Très intéressant.
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Un de mes livres préféré, j'ai clairement apprécié de suivre le recit. On cherche avec le personnage les indices, on se demande pourquoi, comment, on souffre avec elle et même si elle n'est pas très expansive et plutôt peu commune, on s'identifie et on ne peux s'empêcher de se demander comment nous réagirions à sa place...
Je l'ai deja lu 3 ou 4x parce que même si le suspense n'est plus là, il reste ce questionnement sur notre place dans la société et notre besoin d'appartenance à un groupe, ce besoin viscéral de savoir ce qu'on fait la...
Harpmann signe la, à mon avis, son plus beau roman.
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Un bon livre à la croisée de la SF et d'un conte philosophique, le tout écrit par une autrice belge !
J'ai bien aimé le concept du livre et les messages qu'il fait passer.
Par contre, c'est dommage que le résumé spoile autant... Il dévoile des éléments qui n'arrivent qu'à la moitié du livre.
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Cette dystonie est perturbante. Un univers qui ressemble à la terre mais ne l'est pas. Des femmes qui se disent humaines mais le sont-elles ? Ce livre pose beaucoup de questions et ne donne pas de réponses. L'identité, la liberté et l'amour sont des sujets abordés. Je ne sais dire si j'ai aimé le livre mais la lecture a été intéressante. Quoi qu'il en soit, ça se lit très vite !
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Mon 1er livre de science-fiction qui m'a bluffée dans le sens où j'y ai trouvé une reflexion philosophique derrière.
Mais déprimant +++
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Date de sortie
Moi qui n'ai pas connu les hommes
- France : 1997-02-01 - Poche (Français)
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Résumé
Elles sont quarante, enfermées dans une cave, sous la surveillance d’impassibles gardiens qui les nourrissent. La plus jeune – la narratrice – n’a jamais vécu ailleurs. Les autres, si aucune ne se rappelle les circonstances qui les ont menées là, lui transmettent le souvenir d’une vie où il y avait des maris, des enfants, des villes…
Mystérieusement libérées de leur geôle, elles entreprennent sur une terre déserte une longue errance à la recherche d’autres humains – ou d’une explication. Elles ne découvrent que d’autres caves analogues, peuplées de cadavres.
On a pu parler de Kafka, de Paul Auster ou du Désert des Tartares au sujet de cette œuvre à la fois cauchemardesque et sereine, impassible et bouleversante.
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