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Mélanie peut voir l’admiration qu’il y a dans le regard de son jeune amant ; ses mains se portent à la ceinture du short, elle l’ouvre et descend le vêtement, libérant le sexe tendu et qui peut enfin se détendre.
Afficher en entierIl a le cœur qui bat quand il engage sa voiture pour qu’elle rentre doucement dans la cour de ce qui était, il n’y a pas longtemps, une ferme. À gauche la maison, une longère comme on appelle ce genre de maisons perpendiculaires à la rue dans cette région, à droite, l’étable, et en face la grange. Celle-ci est ouverte comme toujours ; avant, on ne fermait ses grandes portes de bois que lorsque venaient les grands froids de l’hiver.
Ça fait trente ans qu’il n’est pas revenu en ces lieux. Il se demande comme elle va l'accueillir. Il la voit : elle est dans l’aire de grange attentive à cette voiture inconnue qui rentre chez elle. Elle ne peut le voir, les vitres teintées ne le permettent pas. Mais lui, il la voit. Elle est toujours aussi belle, pense-t-il ; bien sûr elle a vieilli, mais sa silhouette reste la même, un peu forcie, quand même, et les vêtements noirs de deuil ont remplacées les robes légères et colorées qu’elle portait il y a si longtemps.
Il a stoppé la voiture et arrêté le moteur ; il tarde à descendre et à se dévoiler : comment va-t-elle l’accueillir ? Il se décide enfin, elle le regarde et la surprise se lit sur son visage et elle murmure tétanisée :
– Jean, c’est toi ? Tu es venu ?
Il s’avance vers elle :
– Oui, je suis venu aussitôt que j’ai su. Tu sais bien que je ne pouvais venir avant.
– Oui je sais !
Il l’a prise par les épaules et ils s’embrassent comme le font tante et neveu qu’ils sont après une longue absence. Lui, il a la cinquantaine, elle, elle va vers ses soixante-dix ans.
Quand ses mains quittent les épaules de sa tante, celle-ci ne se recule pas, elle reste ainsi près de lui presque à la toucher. Elle a un mouvement vers la grange,vers l’endroit où montaient en ces temps lointains les tas de gerbes que l’on rentrait en attendant que passe la batteuse.
– Comme c’est vide ! lui dit-elle. Tout se fait dans les champs maintenant : moissonneuse-batteuse et gros rouleaux de paille que l’on met en tas à l’extérieur.
Et en même temps, l’un et l’autre, dirigent leur regard vers le haut de la grange, comme si le tas était là encore présent, haut perché se rapprochant du toit :
– Tu te souviens, lui murmure-t-elle ?
S’il se souvient… Comment aurait-il pu oublier ?
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