Extraits

« La première fois que ma mère m’a présenté son copain, j’ai eu l’impression de fondre complètement de l’intérieur. Je crois que mes neurones ont grillé, ce jour-là.

C’était il y a quatre mois, et je pense que depuis, ma cervelle a totalement fondu. En tout cas, à chaque fois qu’il apparait, mon esprit court-circuite définitivement. »

« Je suis amoureux.

Du mec de ma mère.

Ouais, c’est con, hein… »

N’empêche, j’ai envie de l’embrasser.

Tellement que j’en tremble presque.

Tellement que j’en ai des étoiles devant les yeux…

Quand j’étais petit, on partait ensemble camper du côté du Bassin d’Arcachon, aussi. Maman galérait à planter la vieille canadienne qu’elle avait dû hériter de son ancêtre noble, il pleuvait dans la tente quand il faisait orage, la vie était belle.

Elle l’est toujours, en fait.

On est toujours aussi proches, aussi complices.

On se dit tout ou presque.

Bon, mis à part le fait que je suis raide dingue de son mec, bien sûr.

Il faut le dire, il est canon, le gonze.

D’abord, c’est un latino. Espagnol, trente-six ans, il a un accent aussi sexy que son regard si noir, si profond. Il a beau avoir les iris foncés, ses prunelles semblent brûler d’un feu ardent.