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Je m’étais promis de finir seule, de ne plus m’attacher, mais mon fichu cœur d’artichaut dopé aux films d’amour a déraillé une fois encore. Je ne veux plus aimer personne. Ce truc-là fait trop mal. Quel est l’idiot qui a prétendu que pour être heureux, il suffisait de vivre d’amour et d’eau fraiche ? Cet adage, c’est un ramassis de mensonges. Je vais vivre de solitude et de bière, et je m’en porterais très bien.
Afficher en entierLes fins d’années sont souvent l’occasion de revenir sur ce que nous avons accompli. Durant quelques heures, nous nous remémorons nos actions passées, la manière dont nous avons franchi avec succès chaque étape, comment nous avons surmonté les problèmes…
Afficher en entierJe porte malheur. Je suis un grigri à merdier.
Afficher en entier– Pour quelle raison ?
Je le sens qui sourit contre ma peau. Il trace un chemin de baisers sur l’arête de ma mâchoire jusqu’à mordiller mon oreille.
– Si jamais la têtue que tu es décidait de rebrousser chemin, je voulais être certain d’être toujours assis à ta place pour te mettre en rogne.
Ma respiration s’accélère, mon sang bouillonne en circulant dans mes veines.
– Vous n’êtes pas si éduqué que ça, monsieur Atman.
– Tu n’as encore rien vu.
Afficher en entier- Mademoiselle Chloé Martin, je suis fou amoureux de vois. Je vous aime et ne peux pas me passer de vous.
Afficher en entierLorsque le soleil commence à décliner, je pars me préparer aux toilettes. Je m’amuse tellement à me peinturlurer que j’y passe un temps fou, puis je sors rejoindre Anne.
– Mais qu’est-ce qu… Anne !
La vision de ma collègue en robe de soirée me fait voir rouge.
– On a dit qu’on devait s’enlaidir !
– Je ne veux pas me ridiculiser.
Ben tiens. Ce maquillage parfait. Ces cheveux tirés en arrière. Et cette épaule nonchalamment découverte. Il est hors de question qu’elle reste présentable.
– Qu’est-ce que tu fous ?! dit-elle, effrayée, alors que je l’attrape par le bras.
– Je vais masquer toutes tes qualités !
Je prends ma trousse à maquillage et m’attelle à la tâche.
– Arrête de bouger, dis-je en brandissant le tube de mascara.
– Je refuse de te ressembler !
– C’est pour le bien de l’agence, dis-je entre mes dents. Je te rappelle que c’est toi qui m’as harcelée pour que je reste, alors tu n’as pas intérêt à te défiler !
Je manque de lui crever un œil avant qu’elle se décide enfin à cesser de gigoter.
C’est encore plus drôle de barioler la figure de quelqu’un d’autre ; je force un peu sur la poudre, lui fais des lèvres de canard et dois contrôler mes gloussements lorsqu’elle fronce les sourcils.
Je lui tends un petit miroir pour lui permettre d’admirer le travail, ce qui la fait hurler comme une damnée.
– Bordel ! crache-t-elle. C’est…
– Immonde ? complété-je avec un grand sourire. C’était le but.
– Promets-moi de ne plus jamais m’adresser la parole si jamais on sort vivantes de cette soirée.
Afficher en entierJ’ai fait une confusion. Une bête erreur me faisant passer d’un cinq étoiles à un cinq rats.
Mon sommeil a été assez mouvementé. Les ressorts du matelas se sont imprimés dans mon dos et la vision d’hier soir trotte encore dans mon esprit. Mais je ne veux pas tomber dans les filets de l’abattement.
J’ai décidé de voir côté positif des choses. Car il y a plein d’avantages à résider dans un hôtel qui n’a, au final, pas été retapé il y a vingt ans.
Tout d’abord, je découvre avec ravissement la décoration des années 1970. Je n’aurais sans doute pas l’occasion de revoir cela de sitôt, il faut donc que j’en profite. Lili m’a dit un jour avoir lu quelque part que moins on entrait en contact avec les microbes, moins le corps y était habitué et plus il tombait malade facilement. Aussi, après dix jours passés ici, je pense que plus jamais je ne subirai rhumes et grippes. Notons aussi ces figures acrobatiques que je dois effectuer pour aller au petit coin. Parfait : une séance d’abdos-fessiers gratuite.
Afficher en entierÀ Noël dernier, très heureuse de sa trouvaille, elle m’a offert de la layette. Je n’ai pas d’enfant. Je n’ai pas de petit ami. Mais selon elle, ce genre de présent porte bonheur. Ça n’a visiblement pas fonctionné.
Un peu anxieuse, je déchire le papier.
– Alors ? s’enquiert-elle. Ça te fait plaisir ?
Les joues empourprées, je n’ose même pas sortir la chose de son emballage.
– Je l’ai trouvé sur Internet. Sens-le, normalement, il y a une odeur de bonbon.
Je ne sais pas qui des convives ou de moi est le plus embarrassé lorsque je plonge mon nez dans l’ensemble en dentelles.
– Je… hum… ah oui, ça… merci maman.
Des sous-vêtements. Rouge pétant.
Ma mère m’a fait cadeau d’un soutien-gorge et d’une culotte échancrée devant mon parrain hilare, sa femme amusée, et mon père particulièrement mal à l’aise.
Afficher en entierOn ne dit je t'aime que les gens à qui l'on tient. On ne se livre qu'à ceux en qui on a confiance. On a peur, parfois. On ne sait pas comment seront reçus nos sentiments. On doute, on hésite, on appréhende de ne pas recevoir de sourire en retour. Mais on y va quand même. Parce qu'il y a un moment où ce sentiment est tellement fort, comme tu dis, que le risque de souffrir ne compte plus.
Afficher en entier– Vous ne pouvez pas faire attention ?!
Se frayer un chemin à travers une foule de gens pressés est une véritable épreuve. Les pieds saucissonnés dans une paire d’escarpins bon marché, je mobilise toute mon énergie pour atteindre ces fichues portes.
– Eh ! me hèle une trentenaire, mallette à la main, que je viens de doubler. Ne vous gênez pas, surtout !
– Désolée ! soufflé-je avant de jouer des coudes pour entrer dans le wagon.
Je suis d’accord. Resquiller, c’est mal. Mais là, c’est une question de vie ou de mort. Vraiment. Enfin presque.
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