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Maman se contenta de rire.
— Eh bien dans ce cas, nous ferons la queue pour aller le voir quand ça sortira. Quoi que ce soit.
Cela sembla faire réfléchir Adam.
— Vraiment ?
— Bien sûr, répondit-elle en souriant largement. Nous ne nous vanterons pas en disant que notre fils sort avec la star, mais nous pourrons nous asseoir dans le public et prendre un air arrogant.
Adam et moi éclatâmes de rire. Je serrai doucement son genou.
— Je ne crois pas qu’elle plaisante, en plus. Je te parie vingt dollars qu’ils nous enverront un selfie depuis le ciné.
Afficher en entier— Ne dis simplement à personne que je vais manger comme un véritable être humain pour une fois.
Je fronçai les sourcils en glissant mon téléphone dans ma poche.
— Tu ne le fais pas, d’habitude ?
— Pas quand je suis sur le point de tourner, soupira-t-il en secouant la tête. Je sais que ça rend bien en photo, mais cette connerie ?
Il laissa courir un doigt le long de son T-shirt moulant, comme pour désigner ses tablettes de chocolat.
— C’est un putain de boulot de les entretenir. Je préférerais manger, bordel.
— Je n’y ai jamais pensé. J’ai toujours entendu dire que ça demandait un sacré travail, mais…
— Ouais, « sacré travail » c’est-à-dire me tuer à la gym et m’affamer pendant une semaine avant de pouvoir retirer mon T-shirt.
Je grimaçai.
— Vraiment ?
— Ouais. Toutes ces photos de magazines où je suis à moitié nu ? Mon ventre grondait pendant chacune de ses prises.
Afficher en entierIl nous a fallu un moment pour nous trouver.
Je caressai ses cheveux et embrassai son épaule.
Mais tu valais tellement la peine d’attendre.
Afficher en entierVoilà à quoi les scènes de sexe au cinéma pourraient aspirer. Nous n’avions aucun éclairage flatteur, aucun directeur de la photographie ou équipe de tournage s’assurant que tout était à un angle parfait. Il n’y avait pas de musique pour créer l’ambiance. Nous étions juste tous les deux, entourés d’eau chaude et de vapeur, et de la tranquillité que j’avais cherchée en emménageant ici. Nous embrassions la bouche de l’autre, son cou, ses épaules… sans hâte, sans besoin de s’exciter et de passer à la chambre. J’aurais pu rester comme ça toute la nuit.
Afficher en entierBrian déglutit.
— Je m’en suis sérieusement voulu de ne pas t’avoir demandé ton numéro. Je ne veux pas passer les cinq prochaines années à me demander ce qui aurait pu se passer.
Bordel. J’arrivais à peine respirer quand je croisai son regard, en y découvrant sa sincérité, en comprenant ses paroles calmes.
— Vraiment ? Réussis-je enfin à dire.
— Ouais.
Sans même un regard méfiant vers le reste de la pièce, il posa la main sur mon bras et la laissa là.
— Je veux voir ce qu’il se passera si nous continuons comme ça. Il me faudra peut-être du temps pour m’habituer aux appareils photo, mais ils ne me feront pas fuir.
Je soupirai et posai ma main sur la sienne.
— Tant mieux. Parce que je veux aussi voir ce qu’il se passera.
Afficher en entierUne partie de sa timidité s’évanouit quand il me regarda droit dans les yeux.
— Ça pourrait être vous, ajouta-t-il.
Je le dévisageai et… merde. J’eus soudain envie de pleurer. Sérieusement. Me mettre à sangloter ici, dans le restaurant, à cause de quatre mots que j’avais eu besoin d’entendre sans m’en rendre compte.
Ça pourrait être vous.
Je réussis à ravaler ces émotions soudaines.
— Sérieusement ? croassai-je.
Son sourire fut magnifique et il n’eut pas l’air le moins du monde condescendant en me répondant.
— Pourquoi pas ?
Afficher en entierChéri, tu as le droit d’abandonner et de rentrer à la maison.
Le texto de ma mère me serra le cœur. Elle m’en avait envoyé des dizaines comme celui-ci, surtout au cours des dernières semaines, mais ce n’était vraiment pas ce dont j’avais besoin aujourd’hui. Certes, je n’avais jamais besoin de ces conneries, mais aujourd’hui j’étais déjà sur le point de faire exactement ce qu’elle suggérait. Rentrer à la maison pour retrouver tous ces gens qui se moqueraient de moi pour avoir osé penser que je pourrais réussir. Retourner vivre dans le placard, dans une petite ville. Revenir à une vie où j’avais la sensation de n’être rien ni personne. Je sus que j’avais touché le fond quand ce monde me sembla plus attrayant que les échecs constants de celui-ci.
Afficher en entier— Je suis ouvert à tout. Et si elle est plus heureuse de venir avec nous que de rester à la maison, nous pourrions aller dans un endroit où les chiens sont les bienvenus.
Calme-toi, mon petit cœur. Pourquoi je ne trouve jamais ce genre d’homme à fréquenter, pour l’amour de Dieu ?
Afficher en entier— Je pourrais faire ça jusqu’à quatre-vingt-dix ans, grommela-t-elle, et je détesterais toujours ces connards.
— J’ai hâte. Ce serait hilarant de te voir les menacer de ta canne.
Puis j’ajoutai d’une voix nasale :
— Dégagez de ma pelouse, stupides paparazzi !
Vanessa éclata de rire, puis secoua la tête en sortant son téléphone.
Afficher en entierBordel de merde. Pourquoi fallait-il que je bousille la commande du mec canon ? Oh, oui, parce que ça allait être l’une de ces journées de merde et que l’univers se marrait à mes dépens.
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