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– On va faire un deal, tous les deux. Je me charge de Régis et de ses babouins, mais à la condition que tu ne fasses plus ton show durant les cours, me proposa Théonis. Dans le cas contraire, si tu ne parviens pas à tenir ta langue… tu me laisseras te toucher les seins !
– Quoi ? m’offusquai-je.
– Je constate que j’ai su me montrer convaincant, ricana l’élève.
Je suis certain que tu vas rester sage comme une image.
Je grommelai dans mon coin et attrapai un stylo lorsque le professeur fit irruption. Automatiquement, il me jaugea avant de poser son regard sur mon voisin de table.
– Monsieur Onjin, vous voilà en bien mauvaise compagnie, maugréa Monsieur Fruquet.
– Pourquoi ? rétorqua Théonis.
– Mademoiselle Dafingan risque de faire chuter vos excellentes notes.
Un large sourire espiègle étira les lèvres du jeune punk.
– Vous faites erreur, Monsieur, objecta Théonis. Je pense même que ma présence et mon influence pourraient faire grimper les siennes… au rideau, ajouta-t-il suavement en me dévisageant.
Je serrai les dents et plaquai mes mains sur mes joues brûlantes.
Je n’avais nullement besoin de me vêtir en cowgirl pour me ridiculiser, ce mec savait parfaitement s’y prendre pour me rendre mal à l´aise.
– Mais, c’est une bonne idée, admit Monsieur Fruquet. De toute manière, vous êtes tout le temps collés, tous les deux. Désormais, vous allez mettre vos mercredis après-midi à profit.
– Que voulez-vous dire ? demandai-je.
– Au lieu de passer quatre heures à vous tourner les pouces, décida notre professeur principal, Monsieur Onjin vous donnera des cours de soutien.
Je perçus une lueur de malice naître dans les prunelles azur de
Théonis. Si lui se délectait d’avance de jouer les enseignants lubriques avec moi, pour ma part, j’appréhendais ce moment. Je voulus rétorquer lorsque je me souvins du pari que ce dernier m’avait imposé. Ainsi, je m’abstins, en rageant intérieurement.
– Dans ce cas, ajouta Théonis, aurai-je le droit de punir mon
élève si c’est une vilaine fille ?
Sa remarque provoqua un éclat de rire général. L’enseignant
éluda le sujet et s’avança vers son bureau. Quant à moi, mes yeux se figèrent sur les lignes vierges de ma feuille quadrillée. J’essayai, en vain, de chasser le sentiment horrible qui m’étreignit les tripes.
J’en conclus que cette journée débutait désastreusement.
Afficher en entier-C'est quoi, ce dessin ?
-Ça ? C'est mon coeur... Je te l'offre,minauda Théonis en m'adressant un clin d'œil audacieux.
Mes joues s'empourprèrent. Ce type avait toujours eu le don de me mettre mal à l'aise.
-Mais je n'ai rien pour l'accrocher, objectai-je.
-Je peux te la scotcher sur la poitrine, jubila le lycéen. Moi, ça ne me gêne pas, si je peux rendre service...
-Non, non ! le coupai-je. Garde tes mains pour pisser !
Afficher en entier– Pourquoi ai-je si mal au coeur en ta présence ?
– Peut-être parce qu’il bat au même rythme que le mien, à la limite d’exploser à l’intérieur de ta cage thoracique.
– C’est dégueulasse !
– L’amour, c’est salissant !
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