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– Bonsoir, Lola. J’espère que vous n’avez pas eu trop de mal à trouver. J’aurais dû vous faire envoyer une voiture, s’excuse-t-il poliment.
Oh cette voix grave… Et ces yeux…
– Pas de problème, j’ai trouvé tout de suite. Je vous remercie pour l’invitation, réponds-je en rougissant jusqu’aux oreilles.
– C’est moi qui vous remercie de l’avoir acceptée. À propos, je ne me suis même pas présenté : Samuel Wright.
Un peu déroutée, il me faut quelques secondes pour enregistrer l’information.
Est-ce qu’il pense vraiment que je ne sais pas qui il est ?
– Excusez-moi, je ne voudrais pas vous paraître impolie mais je vous ai reconnu, vous savez. Ce n’est pas comme si votre visage n’était pas affiché un peu partout en ville, ou à la une de tous les magazines… monsieur Baker-Rae !
– J’insiste : Samuel Wright. Je sais qu’on se ressemble beaucoup cet acteur et moi, et c’est vrai qu’on me prend souvent pour lui, mais je vous assure que mon nom est bien Samuel Wright et que je ne suis pas comédien. D’ailleurs, ça ferait beaucoup de mal au cinéma américain, dit-il en éclatant de rire. Je peux vous montrer mon permis de conduire si vous voulez, propose-t-il, plus par jeu qu’en pensant réellement que je vais le lui demander.
– J’hésite à vous dire oui, réponds-je d’un ton de défi.
– Voyez par vous-même, surenchérit-il avec un sourire amusé.
Afficher en entierJe crois ma dernière heure arrivée et cède instantanément à la panique… Hurlant de tous mes poumons, je tente de me débattre et parviens je ne sais comment à gifler mon assaillant qui lâche un cri de surprise. Celui-ci me saisit alors par les épaules, m’attire contre lui et couvre ma bouche de sa main. Étrangement, la pression de ses doigts est délicate, j'ai comme l'impression qu’il ne me veut aucun mal.
– Je suis désolé, pardonnez-moi. Mademoiselle, je vous en prie, cessez de crier. Je vous jure que je ne vous veux aucun mal. Je voulais juste échapper à…
Sa phrase reste en suspens, et, dans le silence soudain, je perçois des cris sourds et des bruits
étouffés de cavalcade venant de la rue.
– Je vais vous relâcher maintenant, mais s’il vous plaît, promettez-moi que vous n’allez plus crier.
Des pensées incohérentes se bousculent dans ma tête, telles des bulles tourbillonnant dans une bouteille de champagne qu’on aurait secouée. Mais étonnamment, en dépit du sentiment de terreur qui s’empare de moi, je remarque que le torse contre lequel je suis plaquée paraît musclé. Et que le parfum de l’homme est plutôt agréable… Je me sens troublée malgré moi, et j’aurais presque envie de le croire, alors que, vraiment, les apparences ne s’y prêtent pas, mais alors pas du tout !
– Je crois qu'ils sont partis, dit-il tout bas, comme s'il se parlait à lui-même
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