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Mon père au loin



Description ajoutée par Bleuopale 2016-01-06T12:05:51+01:00

Résumé

“ La lecture du livre est fascinante et captivante. La fine analyse rétrospective de la relation complexe à un père trouve sa place parmi les plus puissantes descriptions des relations père fille de la littérature… " Extrait de la préface du Dr Stanislav Grof

"Mon père au loin" est un livre intimiste qui s’ouvre sur un chant d’amour.

Ariane, l’héroïne, nous entraîne dans un voyage intérieur dont elle sortira grandie. Elle témoigne, avec sincérité et subtilité, de la souffrance psychique ; celle d’un père marqué par la Shoah et la sienne, sa fille, qui l’accompagne en fin de vie durant une maladie dévastatrice, fléau de notre époque, la maladie d’Alzheimer.

Ce livre hommage, ce livre écrin, est aussi le portrait d’une femme libre et libérée qui nous invite à toujours repousser les limites douloureuses pour accueillir le plaisir d’être.

Intimiste, non linéaire, "Mon père au loin" suit les courbes du passé sur le mode du "Je me souviens".

Si la voix prédominante est celle d’Ariane, on rencontre aussi, en contrepoint, celle de son père, dont seule est vivante la mémoire d’un passé clair-obscur, tandis que celle du présent s’efface.

Les descriptions, vives, impressionnistes, évoquent l’itinéraire riche et multiple de cette femme enthousiaste et amoureuse de la vie, parsemée de voyages qui la conduisent de Paris à Jérusalem, de la Toscane à Santa Fe, de l’Inde au Brésil, toujours en quête d’elle-même, de l’autre et du monde…

À travers une prose poétique et envoûtante, Martine Gercault nous fait partager le parcours spirituel de l’héroïne et la sagesse acquise au cours de ses réflexions.

Ce témoignage d’Ariane ne peut qu’inciter le lecteur à la méditation sur la nature et le sens de l’amour, fil rouge de ce livre.

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Classement en biblio - 4 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Cythara 2016-01-07T11:58:25+01:00

Préface du Dr Stanislav Grof

Psychiatre américain, pionnier dans la recherche sur les états modifiés de conscience.

Fondateur de la psychologie transpersonnelle et de la respiration holotropique.

Née cinq ans après la Seconde Guerre mondiale, Ariane, l’héroïne du livre de Martine Gercault, vécut avec une conscience aiguë l’ombre des persécutions raciales et la souffrance qui tourmenta et endeuilla ses ancêtres juifs d’Europe centrale. Cette mémoire collective fut également maintenue en vie par une enfance et une adolescence passées en lien étroit avec un père, franc-maçon et « guerrier », ardent défenseur des droits de l’homme.

La visite d’Ariane à Auschwitz, bouleversante dans sa description, est un vibrant hommage au martyr juif et à la naissance de son père. Les pages consacrées à sa mort et à la façon dont elle y répondit sont des plus émouvantes. Cette perte douloureuse lui a inspiré une réflexion philosophique profonde sur la mort, l’impermanence et le sens de l’existence, thématiques qui joueront plus tard un rôle important dans ses voyages intérieurs.

Comme beaucoup d’autres parties du livre, ces passages sont magnifiquement écrits, dans une langue souvent poétique qui rend la lecture de l’ouvrage fascinante et captivante. La fine analyse rétrospective de sa relation complexe à son père trouve sa place parmi les plus puissantes descriptions des relations père fille de la littérature.

Je me souviens…

Mon grand-père maternel était un juif pieux et mystique, disparu trop tôt. J’avais alors dix ans. Ma quête spirituelle s’origine de sa présence, mais aussi de son manque. Longtemps durant, j’ai ressenti son absence comme une blessure indélébile. J’ouvris les yeux cinq ans après le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale, dans une famille très aimante, originaire d’Europe Centrale, fortement stigmatisée par la Shoah.

Mon enfance et mon adolescence furent marquées du sceau des persécutions raciales vécues par les miens, et je passai ces années auprès d’un père qui était un « guerrier », franc-maçon très engagé dans la lutte pour les droits de l’homme et d’une mère tendre, mais quelquefois distante, rêveuse et souvent insaisissable.

L’expression « Zachor » « N’oublie pas », scanda ma jeunesse comme un leitmotiv. Il me fallut être une gardienne de la mémoire.

Ce drame collectif très douloureux orienta certainement mon désir d’être psychothérapeute et servir une cause humanitaire. J’ai toujours, depuis mon plus jeune âge, été solidaire de la maltraitance et de l’injustice.

Quand je me penche sur ma vie, elle me semble multiforme, non conventionnelle, aventureuse et riche, souvent mystérieuse. J’ai bravé beaucoup d’interdits familiaux en devenant ce que je suis, c’est-à-dire, hors norme.

D’un milieu très traditionnel, imprégné par un judaïsme qui ne me satisfaisait pas totalement, j’ai étudié d’autres sources pour trouver des réponses à des questions qui jaillirent très tôt en moi. Il me fallait donner un sens à ma vie, explorer et découvrir, souvent seule. C’est ainsi que j’ai côtoyé le soufisme, le bouddhisme et l’hindouisme. Aujourd’hui, ma spiritualité est transpersonnelle ; ma quête est une recherche du sacré, au-delà de l’ego, hors toute religion.

Cependant, mes racines juives sont vivantes, et je demeure fidèle à la « terre » d’où je viens.

J’aime regarder les lettres hébraïques, les effleurer de ma main. Passerelles vers l’infini, elles se mettent en mouvement devant mes yeux, et me relient à Rabbi Nachman de Bretzlaw chantant et dansant avec ses disciples dans l’atemporalité de la ferveur :

« Même si vous ne chantez pas bien, chantez.

Chantez pour vous.

Chantez dans l’intimité de votre demeure.

Mais chantez. »

C’est certainement ainsi que s’exprime mon alliance au judaïsme, dans le chant et le mouvement des rythmes hassidiques, mais aussi dans le souvenir du deuil collectif.

Le 22 mars 2011, au lendemain de la date de naissance de mon père qui aurait eu quatre-vingt-huit ans, je suis allée en pèlerinage à Auschwitz, le plus grand cimetière de l’humanité, marcher sur cette terre obscure que sans arrêt il revisitait.

Dans cette nuit embrumée, abominable et sans fin, sous la pluie et dans la boue, pétrifiée, statufiée, absente à ma pensée, j’errais, livide et perdue, enveloppée du silence de la mort. Les fantômes, ombres solidaires et solitaires, muettes, accolées les unes aux autres, nous entouraient pour mieux nous accompagner.

Dans ce passé crépusculaire, aucun cri, aucun pleur, aucun gémissement ne s’élevaient. Seules la présence implacable de Thanatos et l’atrocité d’un destin collectif s’abattaient, funestes. Je sentais leur odeur me coller à la peau, m’empoisonner et m’asphyxier.

J’étais devenue celles dont je voyais les sandales et ballerines transformées en objets de vitrine, porteuses encore de l’empreinte de leurs pieds. J’étais les femmes en fleurs, amoureuses, qui riaient, gorge ouverte et déployée, insolentes devant l’objectif de l’aimé. J’étais les mères qui, confiantes, avaient tricoté dans une attente joyeuse, les brassières pour leurs bébés.

Le néant m’emportait, et très vite ma conscience quitta mon corps. Cette dissociation me protégeait de l’abominable. Je ne pouvais plus être atteinte, blessée, torturée, annihilée, cassée, brisée, déshumanisée. J’étais ailleurs. Perdue dans l’océan des sphères, je n’habitais plus l’enfer.

Je n’avais plus de contours, plus de « moi ». J’étais eux, j’étais elles.

Seul le froid cinglant me ramenait au moment présent, ravivant des douleurs, celles d’ici et maintenant, mais aussi celles de toute éternité : les persécutions toujours recommencées.

Lorsque mon père mourut, je répétais inlassablement le soir, avant de m’endormir, « Papa est mort », pour rendre tangible la réalité de son départ.

Lors de cette journée glaciale, le mot Auschwitz me martela sans fin, absurde mantra obsédant. Y étais-je réellement ? Rien ne surgissait devant mes yeux clos quand je m’arrêtais pour méditer. Aucune image ne filtrait. Seul, le vide, total, gris, immense, m’encerclait. Je ne savais plus où j’étais. Basculée dans un monde à jamais éteint, dans l’irréel infernal d’un chaos interminable, j’errais parmi les trépassés.

Le Kaddish fut dit devant le mémorial du camp. Je pleurai en silence le départ de mon père et célébrai sa naissance… Au pays des morts !

Paradoxale union indélébile de la création et de sa finitude, en donnant la vie, nous donnons déjà la mort.

La vie, prélude à la mort. La mort, suite posthume !

Pulvérisée et coupée entre deux mondes, absorber cette expérience me demanda du temps.

Je mis trois ans à faire le deuil de mon père.

À mon retour d’Auschwitz, j’écoutai en boucle le funèbre « Mole Rahamim », ce chant poignant des déportés qui emmène les âmes et les aide à s’élever. Être psychanalyste émana certainement de cette parenthèse funeste de l’histoire. Cette terre enténébrée raviva la fêlure que je vécus plusieurs années auparavant à Tel-Aviv lors de l’attentat suicide au Dizengoff Center le 4 mars 1996.

Tandis que les mots courent et s’envolent, je perçois que ce livre n’aurait pu voir le jour si je n’avais inscrit en lui la relation toute particulière que j’eus avec mon père.

Il y eut « avant » et « après ».

Conversation avec l’Absent

Cette première chronique est une invitation à franchir le seuil de plusieurs histoires.

La tienne, la mienne en filigrane, et notre histoire. Enfin mon histoire avec toi. Parce que, peut-être, ne fut-elle pas la tienne, seulement la mienne !

Te faire revivre pour mieux te laisser partir.

Nous n’avons jamais beaucoup parlé ensemble. Il était difficile d’entamer avec toi un dialogue.

Les mots sur tes lèvres étaient rares, avares de détails. Combien souvent avide, je les attendais, sans rien pouvoir t’en dire.

Et toi, parfois impatient, tu éludais, tranchais, laissant planer des ombres.

Pourtant, j’aimais tant te rencontrer, t’entendre te raconter.

Je souhaitais savoir et tu te taisais, toujours pressé, si peu accessible.

Discret, tu ne me posais jamais de questions. Je te dérangeais certainement. Alors par pudeur, tu t’abritais dans le retrait.

Je tente de reconstituer, à petits et grands traits, l’homme dont la vie m’obséda, déportée de son centre : mon père, hanté par les fumées noires de l’holocauste.

Tes désirs, tes secrets, tes souffrances, tout était lié, entrelacé, intriqué. Tu vivais, souvent étrange et étranger, comme derrière une vitre, habité et nourri par des spectres lointains et proches qui semblaient te consumer. Qu’ils s’apaisent et rejoignent leur propre asile. Ils s’interposèrent entre nous, dans ta fidélité à eux. Que cette traversée du souvenir en libère les charges. Je les laisse disparaître pour enfin m’accueillir.

Ma naissance enfin exorcisée.

Ma vie distincte de la tienne.

Je vais t’esquisser mon univers, ses prémices, et te parler de toi, de nous. Toujours, je le tins caché et jamais, tu ne t’aventuras à le découvrir. Maintenant, je m’ouvre à toi. Libre et sans restriction, je t’invite à le survoler, à prendre de la hauteur avec moi. Sans craindre que tu ne te moques de ma différence.

Je ne souhaitais pas vivre en réduction.

Inde, Oneness University,

Andhra Pradesh, janvier 2006

Tu étais alors si malade.

Je ne parvenais pas à prendre la décision de quitter Paris tant ma peur de m’éloigner de toi était grande.

Deepak, un ami et confrère, me proposa une expérience insolite que j’allais vivre en Inde : découvrir en moi l’Unité, après un long et profond travail de décapage.

Pendant trois mois, jusqu’à mon envol pour Chennai (Madras), je fus dans une constante oscillation perturbante et harassante. Je choisis de t’en expliquer les raisons, faisant fi de ta mémoire immédiate à jamais perdue. Ton intelligence sensitive et perceptive, demeurée intacte, t’eut soufflé mon absence.

J’étais un repère dans tes journées obscures. Je te respectais trop pour partir en catimini et ainsi te trahir. Je te dessinai mon voyage comme une immersion initiatique, ne sachant comment te dire autrement cet éloignement de cinq semaines.

Tu me répondis tout simplement, sans fioritures :

— « Tu as ma bénédiction. »

Alors je partis, le cœur battant d’inquiétude. Il me fallait franchir la distance qui allait nous séparer pour rencontrer une voie qui, je le percevais, modifierait la trame de ma vie.

Dix jours après le début de la retraite, au petit matin, j’entendis sur mon portable que tu avais été hospitalisé à la suite d’une hémorragie digestive qui engageait ton processus vital. Tu étais en réanimation, les médecins ne pouvaient encore se prononcer sur une issue favorable.

Je sentis la terre se dérober et mes forces me quitter. Dévorée par l’angoisse, je décidai de rentrer sans attendre.

Le seul avion en partance pour Paris était dans la nuit. En catastrophe, je m’enfuis de l’ashram pour Chennai, espérant qu’aucun incident ou accident ne viendrait me barrer la route. Soixante-dix kilomètres s’étirent en Inde sur trois heures… Le temps, là-bas, n’existe pas, le chaos y règne tout puissant, rien ne peut s’organiser ni se prévoir. L’Indien vit dans la permanence.

J’arrivai à l’aéroport sans billet. Je n’avais pu joindre Air France, leur ligne téléphonique étant demeurée désespérément muette. Envahie par l’inquiétude et l’impatience, il me fallut expliquer pendant un long moment la raison de mon retour précipité en France. Je fus trimbalée avec nonchalance dans différents services, agacée par toutes ces tergiversations inutiles. Dans ce pays qui intrigue et que j’aime tant, tout se discute dans d’interminables palabres.

… Quand soudain, dans le grondement de la foule, une voix se fit alors entendre à laquelle je ne prêtai guère attention. Celle-ci, répétitive, appelait un passager. Semblant reconnaître mon nom, je me dirigeai vers le comptoir d’embarquement.

— Are you Mrs Ariane Moscot ?

— Yes, répondis-je, comme suspendue entre deux mondes.

Mon cœur battait la chamade, cognait, je craignais tant une annulation de dernière minute. Tremblante et anxieuse, je laissai parler l’hôtesse.

— Mrs Moscot, You are upgraded to business class.

Je reçus ma carte avec gratitude. Indifférente à l’agitation ambiante, je sentis le calme revenir en moi. Dans ma détresse, je perçus l’aide divine et certainement celle de Bhagavan . Intérieurement, je remerciai. J’étais accompagnée et pouvais me déposer dans les bras du Très-Haut. J’allais, jusqu’à pouvoir te prendre la main, me reposer enfin.

L’abandon fut le stigmate de ma vie. Ce soir-là, j’étais portée et n’étais pas seule. Je revécus, durant ce vol, le film de ces dernières années et celui qui se préparait, auquel il n’y aurait aucune suite possible, sinon la certitude de ton départ.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par marie-nel 2016-08-15T10:50:10+02:00
Diamant

Il a été difficile pour moi d'écrire cette chronique. Je ne savais pas par où commencer, tellement j'avais de choses à vous dire, mais aussi tellement les émotions remontaient en moi suite à cette lecture.

Tout d'abord, la couverture est magnifique. Elle montre un père et sa fille enlacés, heureux, souriants, dans une étreinte remplie de pudeur et d'amour… Ensuite vient le résumé… et là, comment dire, on comprend mieux la photo. On comprend aussi, rien que par les mots « écoute moi » que nous rentrons dans une histoire intimiste entre une fille et son père. Je n'ose pas en rajouter plus sur l'histoire car tout est presque dit dans le résumé.

En commençant ma lecture, je savais que j'allais être touchée au plus profond de moi-même. Ariane, cette jeune femme libre, essaie de sortir du carcan de son ancienne éducation en ayant une vie à l'opposé de ce que son éducation lui a inculqué. Elle collectionne les hommes, visite un grand nombre de pays, essaie divers rites… tout en restant profondément attachée à ses racines malgré cette liberté. Et lorsque son père tombe malade, elle décide, non, elle vit avec lui sa maladie chaque jour qu'elle le peut. Ce père qui n'a jamais beaucoup parlé, elle va enfin le découvrir et avec lui l'histoire de sa famille, et non des moindres ! Son père, tout comme sa mère, sont juifs et ont vécu pendant la seconde guerre mondiale. Ils ont donc connu la Shoah, l'étoile jaune… Tout cela a forgé leur caractère et a transmis également beaucoup de richesses à leurs enfants.

C'est un roman époustouflant émotionnellement. L'auteur nous conte la vie de son père, la sienne et la leur d'une façon tellement poétique ! Plus d'une fois, les larmes me sont montées aux yeux. Elle nous emmène avec elle. J'ai vécu avec elle la mort de son père, son enterrement, son deuil, sa reconstruction après, très dure mais nécessaire. C'est un pur hasard, mais mon père est lui-même décédé la même année. Lui aussi parlait peu, lui aussi est parti avec ses mots, ses non-dits, lui aussi n'a pu que me sourire en guise de réponse. Et moi aussi de mon côté je l'ai accompagné jusqu'à son dernier souffle, l'ai mené jusqu'à sa dernière demeure, ai du faire un deuil très difficile, car comme dans le roman, il me manque toujours autant dix ans après. Vous comprendrez donc que cette histoire m'a particulièrement touchée et émue. Je me suis vraiment mise à la place d' Ariane...

L'auteur a mis des mots sur ses maux. L'écriture lui a permis de faire sa psychanalyse sur son passé et ainsi faire son deuil en parlant de son père avec son cœur, ses tripes, tout son être. Un magnifique roman grâce auquel j'ai découvert Martine Gercault et elle m'a entièrement conquise. Elle poétise sa façon d'écrire, sa plume est très agréable. Elle a mis tellement de douceur dans son texte que ça en est vraiment touchant.

Je remercie énormément l'auteur pour ses mots qui m'ont touchée dans mon être. Je l'ai découverte grâce à son partenariat avec les Rebelles-Webzine. C'est très dur pour moi de conclure, je peux juste vous dire que c'est un roman que je n'oublierai pas de sitôt. Juste merci Martine Gercault !a

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Commentaire ajouté par Galatee64 2016-08-03T19:07:27+02:00

Voici un ouvrage brillant et sensible.

Celui d'une femme évoquant, sans jamais le juger, son défunt père, au travers des méandres des liens qui les unissent à jamais.

Ce livre m'a touché en plein coeur, par le ton de la confidence où sensibilité et pudeur se mêlent avec profondeur et délicatesse à tous les questionnements, les doutes, les manques de cette femme mûre en quête de vérité, et de paix intérieure.

L'auteure m'a emportée avec fascination dans son récit, à la fois par la richesse d'analyse, la finesse et la subtilité des sentiments, ainsi qu'un chemin de vie de l'héroïne personnel et familial extrêmement émouvant et remarquable.

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Commentaire ajouté par SophieSonge 2016-04-23T08:40:09+02:00
Or

Rares sont les livres qui arrivent à me porter au bord des larmes et celui-ci pourtant en fait partie...

Il nous retrace le cheminement d'un deuil, la perte d'un être aimé, un père. Ariane Moscot, notre héroïne refait le chemin à l'envers pour accepter, digérer et grandir après l'inévitable et irrémédiable séparation à la suite d'une longue maladie. Son père à qui elle rend la mémoire, pour lui qui oublie, s'efface petit à petit.

J'ai été émue profondément. C'est un récit fort, puissant, universel. L'écriture est, on le sent, sensible, sincère. On puise et on va au coeur des émotions. Difficile pour cet homme de se livrer, lui qui a vécu de manière intime et personnelle l'horreur de la shoah. Il porte le poids de ses origines. Entre elle et lui pas besoin de mots, c'est le langage du coeur qui s'exprime. Elle l'accompagne avec humilité, avec tout ce qu'elle est et ce qu'elle a, sur son dernier chemin.

Un roman bouleversant, digne, sur les relations privilégiées que les pères entretiennent avec leur fille. Beaucoup de pudeur mais aussi beaucoup d'amour s'offrent au fil des pages. Ariane éprouve, est dans l'épreuve, et alors qu'elle n'est pourtant plus depuis longtemps une petite fille, elle va devoir encore grandir pour s'épanouir...

Ce roman sombre et lumineux apporte un très beau message sur le détachement et le lâcher prise.

Il peut donner des pistes, amener à la réflexion et certainement faire beaucoup de bien. Je recommande !

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Commentaire ajouté par FGibout 2016-01-27T11:38:18+01:00

J’ai lu “Mon Père au Loin”, acheté sur Amazon. L’envie de rentrer dans l’intégralité du livre fut grande et je ne le l’ai plus quitté. Sa lecture m’a bouleversé tant le témoignage d’Ariane est authentique. Ce n’est pas un livre triste malgré sa thématique qui nous concerne tous. Le cheminement de l’héroïne nous incite à la réflexion et à l’amour. Jamais le désespoir ne s’empare d’Ariane qui toujours repousse les limites de la tristesse pour offrir à son père un amour inconditionnel. J’ai aimé voyager avec elle aux quatre coins du monde. Ce livre universel est une belle leçon d’humanité, sans fioritures. Il est en plus écrit dans une langue musicale, agréable et fluide. Je vous invite à le découvrir à votre tour.

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Date de sortie

Mon père au loin

  • France : 2015-12-01 - Poche (Français)

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