Mon petit

Laisse-moi te parler de Mon petit de Nadège Erika. Naëlle, 45 ans, quitte son job dans un foyer pour enfants et se met à écrire sa vie. Et quelle vie ! Une enfance entre Belleville et Montreuil, une famille éclatée avec une mère dépassée, une grand-mère bretonne qui joue les piliers malgré ses idées bien arrêtées, et surtout une jeune Naëlle qui découvre l’amour, la maternité trop tôt, et les premières désillusions.

Dès les premières pages, j’ai été happée par la plume directe et vivante de l’autrice. Elle a ce « flow » incroyable, entre tendresse et colère, qui donne tout de suite un ton unique au récit. On ressent presque les odeurs de pain chaud des boulangeries d’époque.

Mais Mon petit, ce n’est pas juste des souvenirs doux-amers. Il y a un basculement au milieu du livre, un drame inattendu qui change tout. L’émotion brute prend le dessus. Et là, impossible de poser le livre. Nadège Erika réussit à parler des sujets les plus lourds – racisme, violence sociale, domination de classe. Elle reste sincère, juste, touchante.

C’est une lecture qui remue, qui fait réfléchir, mais surtout qui raconte une femme forte et vraie. C’est rare, un livre qui mélange aussi bien une histoire intime et une critique sociale. À la dernière page, j’étais à la fois triste de quitter Naëlle et remplie d’admiration pour ce qu’elle avait traversé.

Un roman fiction où l'on distingue deux parties.

Dans la première partie, l'autrice raconte l'enfance et l'adolescence de Naëlle avec son frère et ses sœurs entre Belleville et Porte de Montreuil. Entre Grand-Maman et sa mère Jeanne. La première lui apportant un cadre, la deuxième vivant comme une bohème. Elle y décrit son quotidien dans un milieu populaire.

La deuxième partie commence dans la vie de jeune femme de Naëlle. Amoureuse de "Gus", un drame personnel la touche et on rentre dans un récit plus intime et émotionnel.

L'ensemble est très fluide et se lit rapidement. C'est un premier roman prometteur. On sent que l'autrice a mis beaucoup d'elle, de ses sentiments.

Une belle découverte

En lisant ce livre, j'ai eu l' impression de lire deux romans différents. Toute la première partie se concentre sur la jeune Naelle, avec des descriptions des rues de Paris à n'en plus finir, qui m'ont complètement perdues.

Cette première partie est pleine de doux souvenirs, de moments drôles, d'instant d'amour. Les hommes, les pères, y sont absents, Naelle n'est entourée que de femmes, ou presque. Et puis d'un coup, le ton change.

Apres l'innocence des premières pages, arrive l'insoutenable, le drame. De ceux qui creuse un trou dans la poitrine et que rien ni personne ne pourra rebouché.

Et là, j'ai été bouleversée. L'émotion que l'autrice arrive à faire passer à travers ses mots, et ses maux, est terrible. Je me suis retrouvée sidérée, en colère, et puis si triste, si peinée.

C'est un roman qui laisse sans voix, avec les yeux trempés et le cœur en miette. Et pourtant, on y lit une note d'espoir, on y goûte un besoin de continuer à vivre, pour soi, ou pour ceux qui restent.

J'ai été captivée par ce roman

Un livre bien écrit et qui nous ancre bien dans le Paris des quartiers populaires et gentrifiés mais je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher aux personnages ni même aux épreuves endurées ! C'est cependant un bon premier roman !