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Mon prof, ce héros



Description ajoutée par Zamy 2020-12-19T15:07:04+01:00

Résumé

Vingt auteurs, écrivains, historiens, universitaires, auteur pour la jeunesse, critiques littéraires, en hommage à Samuel Paty, racontent celui ou celle qui a contribué à faire d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui.

Vingt témoignages saisissants et émouvants qui disent les grandeurs et les servitudes de l'enseignement.

Ce recueil se veut un hommage à ces professeurs, ces "éveilleurs" sans lesquels, nous ne serions pas devenus ce que nous sommes. À travers des histoires personnelles, c'est toute une profession qui est célébrée par ces 20 personnalités qui sont tout autant des "éveilleurs".

Mohammed Aïssaoui, Claude Aziza, Françoise Bourdon, Michel Bussi, Laure Buisson, Kamel Daoud, Marie-Laure Delorme, Franz-Olivier Giesbert, Marie-Rose Guarniéri, Christian Laborie, Philippe Labro, Sébastien Lapaque, Susie Morgenstern, Martine Marie Muller, Anthony Palou, Josyane Savigneau, Jean-Guy Soumy, Yves Viollier, Michel Winock, Sylvie Yvert.

Et Héloïse d'Ormesson a offert un extrait magnifique de Jean d'Ormesson, de son livre Qu'ai-je donc fait.

Les bénéfices de ce livre iront à la Fondation Egalité des chances – Institut de France dont le président d'honneur est Edgar Morin : "Enseigner la compréhension entre les personnes comme condition nécessaire de la solidarité de l'humanité.'

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par alawana24 2021-10-17T09:12:50+02:00

C’est un maître qui m’a toujours marqué. J’ai cherché à comprendre pourquoi. Alors je l’ai appelé, pour en discuter. Je lui dis que, depuis tout ce temps, en fait je ne connais pas son parcours ni ne sais pourquoi il est devenu enseignant. Il me répond, avec sa voix enthousiaste qui n’a jamais changé malgré le temps qui passe : « Tu sais, ce n’est pas un hasard si l’on maintient un lien depuis aussi longtemps. On enseigne comme on est, et on ne peut pas séparer l’enseignement de son vécu personnel. Mes origines sont modestes, pas autant que les tiennes mais pas loin. Mon père était peintre en bâtiment, ma mère faisait des ménages. A cause de la Seconde Guerre mondiale, leur parcours scolaire a été perturbé, écourté. Ils n’ont pas pu faire ce qu’ils désiraient. Je n’ai pas connu mon grand-père qui a été gazé lors de la Première Guerre mondiale. Nos origines nous marquent à vie. Je suis né en 1950, même si c’était durant les Trente Glorieuses, c’était difficile. C’est moi qui ouvrais la porte aux huissiers, et je devais dire que ma mère n’était pas là – elle se cachait. Je m’étais dit que je ne voudrais jamais connaître cette existence-là. J’éprouvais un sentiment de revanche, alors j’ai investi à l’école. Et l’école m’a investi, car des enseignants ont cru en moi – c’étaient vraiment les hussards de la République. Ils m’ont accompagné, m’ont donné plus de travail pour que je progresse… Comme une sorte de reconnaissance de dette, j’ai voulu moi aussi exercer le métier d’enseignant. Mais dès mon entrée à l’Ecole normale d’instituteurs, j’ai été confronté à un immense fossé social avec les autres étudiants, des enfants de la classe moyenne ou de la petite bourgeoisie. J’avais un tel déficit culturel. Par exemple, quand il fallait raconter ses vacances ou une sortie au théâtre : dans les deux cas, j’inventais. »

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Date de sortie

Mon prof, ce héros

  • France : 2020-12-03 (Français)

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2021-01-15T10:09:32+01:00

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