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— Alors, tu vas… quoi ? Me libérer de ma vie contraignante ? Me libérer et me laisser m’envoler ?

— Non, ptichka.

Sa voix est gentiment moqueuse.

— Rien d’aussi noble.

— Alors, quoi ?

— Je vais te mettre dans ma propre cage et te faire chanter.

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-Tu vois Sara, la mort fait partie de la vie. Une partie hideuse, certes, mais il n'y a pas de beauté sans laideur, tout comme il n'y a pas de bonheur sans douleur. Nous vivons dans un monde de contraste, pas d'absolus. Nos esprits sont faits pour comparer, pour percevoir les changements. Tout ce que nous sommes, tout ce que nous faisons en tant qu'êtres humains, se base sur le fait que X est différent de Y, mieux, pire, plus chaud, plus froid, plus sombre, plus clair, peu importe, mais seulement dans la comparaison. Dans le vide, X n'a aucune beauté, tout comme Y n'a aucune laideur. C'est le contraste entre eux qui nous permet d'estimer l'un plus que l'autre, de faire un choix et d'en retirer du bonheur.

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— Comment te sens-tu ? Demandé-je en m’approchant du canapé.

Je n’ai pas eu la chance de la prendre ce matin et je sens un début d’érection juste à l’avoir près de moi. Toutefois, mon désir passe après mon besoin de savoir qu’elle va bien.

Sara ne mourra pas de crampes menstruelles, mais je ne veux pas la voir souffrir.

— Mieux, merci, répond-elle, en déposant la tablette près d’elle.

Elle regardait des vidéos de musique… quelque chose que je l’ai vue faire lorsqu’elle veut se détendre.

— Tu peux continuer, dis-je, en faisant un geste de la tête vers la tablette. Je dois préparer le dîner, alors n’arrête pas pour moi.

Elle ne fait pas mine de reprendre la tablette, se contentant de pencher la tête et de m’observer comme je vais me laver les mains et sors les ingrédients pour le dîner simple de ce soir : les poitrines de poulet que j’ai fait mariner la nuit dernière et les légumes frais pour la salade.

— Tu sais, tu n’as jamais répondu à ma question, dit-elle après une minute. Pourquoi fais-tu vraiment ça ? Qu’est-ce que tu retires de toute cette vie domestique ? Un homme comme toi n’a pas quelque chose de mieux à faire avec sa vie ? Je ne sais pas… peut-être descendre en rappel un immeuble ou faire exploser quelque chose ?

Je soupire. Encore ça. Mon ambitieuse jeune médecin ne peut pas comprendre que j’aime tout simplement faire ça… pour elle et pour moi. Je ne peux pas remonter le temps et passer plus de temps avec Pasha et Tamila, ne peux pas mettre en garde l’homme que j’étais de renoncer au travail en faveur de ce qui importe, parce que tout pourrait disparaître en un instant. Je ne peux que me concentrer sur le présent, et mon présent est Sara.

— Ma femme m’a appris à préparer quelques plats simples, dis-je en déposant les poitrines de poulet dans la poêle avant de commencer à couper les légumes. Dans sa culture, les femmes s’occupaient de toute la cuisine, mais elle n’était pas forte sur la tradition. Elle voulait veiller à ce que je sois à même de m’occuper de notre fils si quelque chose lui arrivait, alors pour lui faire plaisir, j’ai accepté d’apprendre quelques recettes… et j’ai découvert que j’aimais préparer des repas.

Une douleur familière m’étreint la poitrine à ces souvenirs, mais je repousse le chagrin, me concentrant sur la curiosité sympathique dans les yeux noisette qui m’observent depuis le canapé.

Parfois, je suis convaincu que Sara ne me hait pas.

Pas tout le temps, du moins.

— Alors, tu as commencé à cuisiner pour ta femme ? demande-t-elle lorsque je reste silencieux un moment, et j’acquiesce tout en vidant les légumes coupés dans un grand bol à salade.

— Oui, mais je n’ai rien appris de plus que les bases jusqu’à sa mort, dis-je et, malgré moi, ma voix est rauque, à vif de toute mon agonie réprimée. Deux mois après le massacre, j’ai croisé une école culinaire à Moscou et, sur le coup, j’ai décidé d’entrer et de suivre un cours. Je ne sais pas pourquoi je l’ai fait, mais lorsque j’ai eu terminé, mon bortsch mijotait sur le poêle et je me suis senti un peu mieux. C’était quelque chose de différent sur lequel je pouvais me concentrer, quelque chose de tangible et de réel.

Quelque chose qui calmait la rage brûlante en moi, qui me permettait de planifier ma vengeance comme une recette, avec les étapes et les mesures nécessaires pour y arriver.

Je n’aborde pas ce point, car le regard de Sara s’adoucit encore plus. Je suppose que mon petit loisir me rend plus humain à ses yeux. Ça me plaît, alors je passe sous silence que je me trouvais à Moscou pour tuer mon ancien supérieur, Ivan Polonsky, pour avoir participé à la dissimulation du massacre, ou qu’une heure après le cours, je lui tranchais la gorge dans une ruelle.

Son sang ressemblait beaucoup à du bortsch ce jour-là.

— Je suppose qu’on ne réalise jamais ce qu’on a avant de l’avoir perdu, songe Sara, étreignant le coussin chauffant contre elle, et je sens une flambée de jalousie devant la note de mélancolie dans sa voix.

J’espère qu’elle ne pense pas à son mari, parce qu’en ce qui me concerne, ce n’est pas une grande perte.

Ce sookin syn méritait tout ce qu’il a eu, et même plus.

Lorsque le repas est prêt, Sara se joint à moi à la table et nous mangeons pendant que je lui raconte certaines des villes où j’ai suivi des cours de cuisine : Istanbul, Johannesburg, Berlin, Paris, Genève… Après avoir décrit les cuisines, je partage quelques récits à propos de chefs capricieux et Sara rit, un sourire sincère illuminant son visage comme elle m’écoute. Pour éviter de gâcher l’ambiance, je tais les parties sombres, comme le fait qu’Interpol m’a trouvé à Paris et que j’ai dû quitter l’immeuble de l’école de cuisine avec une arme à la main, ou que j’ai fait exploser une voiture à Berlin avant de me rendre au cours. Nous terminons donc le repas sur une note agréable, Sara m’aidant à ranger avant que je la chasse.

— Va te détendre, lui dis-je. Prends une douche et mets-toi au lit. Je serai là dans un moment.

Son expression se fait méfiante.

— D’accord, mais sache que je viens de commencer mes règles.

— Et alors ? Tu crois qu’un peu de sang me répugne ?

Je souris devant son expression.

— Je plaisante. Je sais que tu n’es pas au mieux de ta forme. Nous nous contenterons de dormir comme au bon vieux temps.

— Ah, pigé.

Un sourire, sincère et chaleureux, étire ses lèvres.

— Dans ce cas, je te retrouve en haut dans un moment.

Elle sort en hâte de la cuisine et je reste là, le souffle coupé, avec l’impression qu’on vient de me poignarder les entrailles.

Bordel, ce sourire… Ce sourire était tout.

Pour la première fois, je comprends pourquoi je me sens ainsi près d’elle.

Pour la première fois, je réalise à quel point je l’aime.

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Extrait ajouté par Feyre 2017-07-02T19:05:14+02:00

Sara

Il dépose sa fourchette et s’adosse à la chaise.

— Je trouve ton travail fascinant.

— Vraiment ?

Il acquiesce.

— Tu es médecin, mais pas seulement quelqu’un qui préserve la vie et soigne les maladies. Tu donnes la vie, Sara, en aidant des femmes dans leur état le plus vulnérable, et le plus beau.

J’inspire, le fixant du regard. Cet homme, ce tueur, ne peut pas comprendre, n’est-ce pas ?

— Tu crois… que les femmes enceintes sont belles ?

— Pas seulement les femmes enceintes. Tout le processus est beau, dit-il, et je réalise qu’il comprend. Tu ne crois pas ?

demande-t-il lorsque je continue de le fixer, sous le choc. La façon dont la vie se forme, la façon dont une petite grappe de cellules croît et change avant de voir le jour ? Ne trouves-tu pas

ça beau, Sara ? Miraculeux, même ?

Je soulève mon verre et prends une gorgée avant de répondre.

— Oui.

Ma voix est étouffée lorsque je réussis enfin à parler.

— Bien sûr. Je ne m’attendais seulement pas à ce que tu le voies ainsi.

— Pourquoi ?

— N’est-ce pas évident ?

Je dépose mon verre.

— Tu mets fin à des vies. Tu t’en prends à des gens.

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Nous portons tous deux un verre à nos lèvres, mais avant que je puisse prendre une gorgée, ses doigts se relâchent sur le pied de son verre.

— Zut, murmure-t-il, lorsque son verre tombe, renversant le vin devant lui en une réplique exacte de ma bévue précédente.

Ses yeux étincellent d’une lueur sombre.

Je cesse de respirer, mon sang se figeant dans mes veines.

— Tu… tu…

— Savais que tu as ajouté quelque chose dans mon verre ? Évidemment.

Sa voix reste douce, mais je peux maintenant y déceler une note dangereuse.

— Tu crois que personne n’a jamais tenté de m’empoisonner avant ?

Mon cœur bat la chamade, pourtant je suis incapable de bouger alors qu’il se lève et contourne la table, s’approchant de moi avec la grâce d’un prédateur. Je ne peux que le fixer, sans pouvoir me détourner de la rage qui couve dans ces yeux métalliques.

Il va me tuer. Il va me tuer après cette tentative.

— Je n’ai pas…

La terreur est comme une lave toxique dans mes veines.

— Je ne voulais pas…

— Non ?

S’arrêtant près de moi, il glisse une main dans mon sac et en sort la fiole vide. Je devrais fuir, du moins essayer, mais je ne suis pas assez brave pour le provoquer davantage. Alors, je reste immobile, respirant à peine comme il approche la fiole de son nez pour la humer.

— Ah, oui, murmure-t-il en baissant la main. Un peu de diazépam. Je ne pouvais pas le déceler dans le vin, mais c’est clair ainsi.

Il dépose la fiole devant moi sur la table.

— Je suppose que tu l’as pris à l’hôpital ?

— Je… Oui.

Ça ne sert à rien de nier. La preuve est littéralement devant moi.

— Hmm.

Il appuie sa hanche sur la table et me regarde.

— Et quel était ton plan, une fois que j’étais inconscient, ptichka ? Me livrer au FBI ?

Je hoche la tête, les mots figés dans ma gorge alors que je le fixe du regard. Avec son corps imposant qui me surplombe, je me sens comme le petit oiseau auquel il m’a comparée : petite et terrifiée dans l’ombre d’un faucon.

Ses lèvres sensuelles se tordent en une parodie de sourire.

— Je vois. Et tu crois que ça aurait été aussi simple ? M’assommer et c’est terminé ?

Je bats des cils, sans comprendre.

— Tu crois que je n’ai pas un plan de secours pour un tel cas ? Clarifie-t-il, et je cille lorsqu’il lève une main.

Mais il ne fait que soulever l’une de mes boucles et effleurer la pointe contre ma mâchoire, le geste tendre et pourtant cruellement moqueur.

— Ou essaies-tu de me tuer ou de m’assommer d’une quelconque façon ?

— Tu… tu en as un ?

Ses paupières s’abaissent, son regard se fixant sur mes lèvres.

— Évidemment.

La mèche qu’il tient toujours effleure mes lèvres, la pointe chatouillant la chair sensible et mes entrailles se contractent lorsqu’il ajoute doucement :

— En ce moment, mes hommes surveillent ta maison et tout ce qui se trouve dans un rayon de dix coins de rue, en plus du petit écran qui affiche mes signes vitaux.

Ses yeux croisent les miens.

— Veux-tu savoir ce qu’ils auraient fait si ma tension artérielle avait chuté subitement ?

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Je me fige, surprise.

— Quoi ?

— Oh, oui. Ne prétends pas ignorer ce dont il est question, Sara. Je sais que tu l’as ressenti : toutes les attentes de la société, de tes parents, de ton mari et de tes amis… la pression de réussir parce que tu es née intelligente et belle, le désir d’être parfaite, le besoin d’être tout pour tout le monde, en tout temps…

Sa voix est douce et ténébreuse, m’enveloppant dans sa toile séductrice et soyeuse.

— Je l’ai vu au club hier : ton envie de liberté, ton désir de vivre sans les contraintes qu’on t’a imposées. Pendant quelques moments, sur la piste de danse, tu as laissé tomber les menottes et j’ai vu le joli petit oiseau quitter sa cage dorée et voler librement. Je t’ai vue, Sara, et c’était magnifique.

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Extrait ajouté par Feyre 2017-07-02T19:10:10+02:00

Chapitre 1

Peter

[...]

Il n’y a plus de supplication, plus de marchandage avec quiconque ou quoi que ce soit. Je suis sans espoir, dépourvu de chaleur et d’amour. Je ne peux plus revenir en arrière et serrer mon fils plus longtemps, je ne peux plus rester avec lui comme il me l’a demandé. Je ne peux pas amener Tamila à Moscou l’an prochain comme je le lui ai promis.

Je n’ai plus qu’une seule chose à faire pour ma femme et mon fils, une chose qui me forcera à vivre.

Je les ferai payer.

Chacun de leurs tueurs.

Ils répondront de ce massacre de leurs vies.

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« Tu crois que je suis ici plutôt qu’à la poursuite du dernier ublyudok sur ma liste parce que je ne peux pas me passer de ton petit sexe étroit ?

Mon visage est rouge alors que je le regarde, la vulgarité de ses mots intensifiant mon trouble. Je ne sais que dire, comment tout assimiler. Il semble en colère pourtant ce qu’il me raconte ressemble presque à…

— Oui, je vois que tu comprends.

Ses lèvres s’étirent en un sombre sourire moqueur.

— Ce n’est peut-être pas une histoire d’amour pour toi, ptichka, mais aussi cinglé que ce soit, c’est précisément ce que c’est pour moi. J’ai commencé par te haïr, mais en cours de chemin, tu es devenue la seule chose qui m’importe, la seule personne qui m’est encore importante. Et, oui, ça veut dire que je t’aime, aussi dingue que ce soit. Je t’aime, même si tu étais à lui… même si tu me vois comme un monstre. Je t’aime plus que la vie même, Sara, parce que lorsque je suis avec toi, je ressens plus que de la souffrance et de la rage… et je veux plus que la mort et la vengeance.

[…] »

— Lorsque je suis près de toi, ptichka, je vis

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Si je m’oppose à lui, il me kidnappera, et m’enlèvera tout vestige de liberté.

Si je lui résiste, je perdrai tout ce qui importe, et sinon, je me perdrai moi-même.

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— C’est bon, dis-je en tentant de me reprendre. Alors, qu’est-ce qu’il faudra afin que tu me laisses tranquille ?

— Une balle dans la tête ou le cœur, répond-il, sans ciller, et mon estomac fait une embardée lorsque je réalise qu’il est totalement sérieux.

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