- Nous voilà chez moi, m'annonça-t-il fièrement.
- Oh ! m'étonnai-je. Vous vivez ici ?
Il me dévisagea avec des yeux ahuris. Décidément, jouer les cruches m'amusait plus que je l'aurais imaginé.
- Je voulais dire qu'il s'agit de mon bureau, précisa-t-il en nous ouvrant la porte.
- Elle avait très bien compris, intervint Sylvain. Ne vous donnez pas la peine de lui expliquer chaque fois qu'elle dit une bêtise.
- Rabat-joie, bougonnai-je en pénétrant dans la pièce. 'm'enlève tout mon plaisir...
La lueur allègre dans les yeux verts du capitaine fit battre mon coeur un peu plus vite et un délicieux frisson parcourut ma colonne vertébrale. Être sous les ordres de cet homme-là allait beaucoup me plaire...

Il me fait signe de la main :
- Lucas, approche.
Je le rejoins au pied de l'escalier, embarrassé, intimidé. Je n'ai été exposé que rarement en public, et pas plus qu'autrefois je ne sais quoi faire.
- Viens, me dit-il avec une petit sourire.
Il m'attrape par la main, me fait grimper sur la première marche à ses côtés tandis que Robert et l'amazone reculent d'un cran. Je regarde la foule, je lutte pour ne pas laisser la peur me gagner, et me raccroche à la main qui tient fermement la mienne.
- Je vous présente Lucas Tremayene. Lucas est un humain, c'est un ami et nous l'avons accueilli dans la famille Cleary. Je vous demande donc de l'accueillir comme tel, avec un statut d'Anéo.
J'entends queques bruissements dans la salle.

-Hunter ?
-Oui ?
-Tu es sûr que ça va ?
Il s'installa dans le fauteuil.
-Tu ne devrais pas t'inquiéter pour moi.
Je fronçais les sourcils. Ce n'était pas une réponse. Quelques minutes passèrent, et il renversa la tête en arrière contre le mur. Sa position devait être très inconfortable et le lit était assez grand pour nous deux. Respirant un grand coup, je me relevais sur un coude.
-Hunter ?
-Dors, Serena.
Passant outre à son ordre, je poursuivis :
-Tu disais que ton corps se régénère quand tu prends ta vraie apparence, non ?
Il ouvrit un œil.
-Pourquoi cette question ?
-Parce que tu dois être blessé.(Je pris une autre profonde inspiration.) Et ça ne me gêne pas de te voir sous ta forme de Arum.
-Ca devrait. (Il avait maintenant les deux yeux ouverts.) Dors.

-Reste, chuchota-t-il d'une voix rauque. Reste avec moi.
-Dans ta chambre?
-Non, sur le toit, répliqua-t-il, riant à mon oreille. Ben oui, dans ma chambre. Si je promet de ne pas te toucher?
-Ce n'est pas précisément ce que disent tous les gars avant de séduire une fille? Du moins dans les films?
-On n'est pas dans un film.

p 312:
-Tu lui as donné mon nom? s'étonna-t-elle, émue.
-C'était notre choix à tous les deux, répondit Grace.
Le regard voilé de la déesse allait d'un bébé à l'autre.
-J'ai un dons pour vous deux, dit-elle, le visage baigné de larmes de bonheur.
-Maman! s'exclama Julien. S'il te plaît, pas de don... ton amour suffira.
-Très bien, reprit Aphrodite en reniflant. Mais si vous changez d'avis, faites-le-moi savoir.

(...)
-Pfff! souffla Eros en allant prendre Vénus des bras de Selena. Oh, elle va en briser, des cœurs, cette enfant! Je parie que plus d'un garçon lui courra après.
Julien pâlit. Il se tourna vers sa mère.
-Maman, tout compte fait, il y a un cadeau que tu pourrais lui faire...
-Oui, lequel? demanda Aphrodite, une note d'enthousiasme dans la voix.
-Pourrais-tu demander à Héphaïstos de lui fabriquer une ceinture de chasteté?
-Julien! s'indigna Grace en riant.
-Elle ne la portera pas longtemps... Juste trente ou quarante ans.
-Heureusement que tu as ta maman, murmura Grace en regardant sa fille. Parce que papa n'est pas marrant du tout...
Julien feignit d'être offusqué.
-Pas marrant? répéta-t-il. Ce n'est pas ce que tu disais, le jour où nous avons conçu ces deux-là!
-Julien! s'exclama Grace, rouge comme une pivoine.