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- Marino : J'veux dire que vous vous montriez plus clinique, avant. Quand on a commencé à bosser ensemble. Vous étiez un peu froide et impersonnelle.
- Scarpetta : Je préfère considérer cela comme un compliment. [...]
Je répète son commentaire comme s'il m'avait amusée, bien que tel ne soit pas le cas :
- Froide et impersonnelle.
- Marino : J'avais précisé un peu.
- Scarpetta : Et vous avez attendu tout ce temps avant de m'avouer cela ?
- Marino : Non, je l'ai déjà dit, même derrière votre dos. Vous avez changé.
- Scarpetta : J'étais aussi épouvantable à cette époque ?
- Marino : Ouais, et j'étais un vrai connard. On s'était bien trouvés.
Afficher en entier– Savez-vous, même vaguement, ce qu’est une antenne-relais, madame Cather ?
Marino fait défiler les messages sur son écran. Elle n’est plus « Joanna ».
Il vient de recevoir des informations et met une distance entre eux. Sa voix est devenue glaciale. Il joue enfin le rôle qu’il avait prévu pendant qu’il obtient des validations de l’extérieur, des informations défavorables pour elle.
Elle avale une gorgée d’eau, et lui répond tout en me regardant :
– Les antennes-relais ? Oui, je sais ce que c’est. Mais pas grand-chose de plus.
Afficher en entierCela ne signifie en rien qu’il ne sache pas bien vivre ou qu’il se soucie le moins du monde de ce que peuvent penser les gens. Benton n’aime pas les affichages ostentatoires, ni le gâchis, mais il fait à sa guise. Je jette un regard à notre élégant jardin. Notre magnifique maison de bois à été récemment repeinte, ses murs de planches horizontales en gris-bleu et ses volets en gris granit. Le toit est couvert d’ardoises sombres. Deux cheminées de brique rouge patinée en émergent. Certaines des fenêtres ont conservé leurs vitres un peu ondulées d’origine. Au fond, nous aurions pu mener une vie parfaite et privilégiée, n’eussent été nos professions respectives. Mon attention est à nouveau captée par les petites pièces de monnaie qui rutilent sous le soleil.
Afficher en entierLa dernière fois que j’ai demandé à mon chef du personnel de régler un achat à l’aide de ma carte bancaire remonte à un mois. J’envoyais des gardénias à ma mère, pour la fête des Mères. J’ai reçu le dernier rapport m’informant d’une fraude hier. Je doute fort qu’elle soit liée à Bryce ou à ma mère. Toutefois, si une de mes bonnes actions se retournait contre moi, une telle indélicatesse ne me surprendrait pas, venant de ma famille dysfonctionnelle. En sus des reproches maternels habituels et des comparaisons avec ma sœur Dorothy, peu flatteuses pour moi. Ma sœur serait jetée en prison si le narcissisme triomphant devenait un crime.
Afficher en entierMa nièce Lucy, une passionnée de technologie, ne tolérerait jamais une telle violation du système informatique de mon quartier général – le Centre de sciences légales de Cambridge, ou CFC. Elle l’a programmé et l’entretient. Au demeurant, selon moi, l’aspect le plus perturbant se résume au fait que je vois bien davantage Lucy en hacker et délinquante informatique qu’en victime.
Afficher en entierLa caféine et l’agave produisent leurs effets. Le souvenir de sa peau, de sa minceur nerveuse alors qu’il me shampouinait sous la douche, massait mon cuir chevelu et mon cou, me caressait jusqu’à ce que je n’en puisse plus, me trouble. Je ne me suis jamais lassée de lui. C’est impossible.
Afficher en entierJe déguste une gorgée de mon expresso, et mes déplaisants et récents ennuis avec des cybervoleurs affluent.
Afficher en entierLa lumière oblique de cette matinée joue avec sa chevelure argentée, un peu plus longue qu’à l’accoutumée. Une mèche tombe sur son front et ses cheveux rebiquent dans la nuque.
Afficher en entierC’est sa façon de quémander un petit compliment. Benton ne diffère pas des autres en la matière. Il replonge aussitôt dans l’article qu’il lisait au sujet de l’augmentation spectaculaire des fraudes à la carte de crédit.
Afficher en entierSock s’est étendu de tout son long à ses pieds et me destine un regard accusateur. Il sait parfaitement ce qui l’attend. Lorsque j’ai tiré une valise hier soir et procédé à un inventaire de nos affaires de tennis et de l’équipement de plongée, la consternation l’a envahi. Il s’est réfugié dans cette attitude trop émotionnelle que je connais bien, à ceci près qu’elle me semble encore plus intense aujourd’hui. Quoi que je fasse, je ne parviens pas à le rassurer. Je tends un expresso à mon mari, préparé avec des grains entiers que j’ai moulus peu avant, un stimulant à la fois robuste et suave qui nous donne faim de tous les plaisirs de ce monde.
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