Commentaires

J'ai été touchée en plein coeur à la lecture de Moon Brothers. Après avoir passé par une période de réticence face à l'écriture du roman (je ne m'attendais pas à qu'il soit écrit en vers !) j'ai ensuite été happée par la fluidité, la sensibilité, la poésie, la texture de l'écriture, et je l'ai lu d'une traite. Ce que je pensais être un défaut est devenu un grand cadeau, et je pense que ce roman ne m'aurait pas autant touchée s'il n'avait pas été écrit en vers.

Le récit de Joe est poignant, captivant, Joe l'est lui-même, et il dégage une telle profondeur, qu'on ne peut s'empêcher de s'attacher à lui. Sans parler des autres personnages, qui malgré leurs tares et leurs histoires, parviennent tous à nous attendrir.

Le livre m'a également sensibilisée au système judiciaire au Texas ; c'était un thème que j'appréhendais au début. Je remercie Sarah Crossant de m'avoir initiée à ce sujet.

Tout le long du livre, l'autrice nous fait divaguer entre espoir et désespoir, on a beau avoir deviné la fin, on a toujours un doute.

Et toute cette histoire est également ponctuée d'un peu d'humour par-ci par-là qui a eu le mérite de me faire passer des larmes au rire, sans même que je m'en rende compte.

J'ai beau chercher un défaut dans ce livre, je n'ai pas réussi.

Je remercie la maison d'édition Rageot de m'avoir fait découvrir ce livre, et je suis pressée d'en découvrir d'autres de la même autrice !

À la librairie où je bosse, mon collègue m'a vivement encouragée à lire ce SP, me disant que ce roman ferait probablement grand bruit à sa sortie.

En effet, "Moon Brothers" traite d'un sujet extrêmement délicat à savoir la peine de mort. L'auteure prend clairement position contre cette pratique encore en vigueur dans certains états américain en nous relatant l'histoire de Ed, un jeune homme injustement condamné qui vit ses dernières semaines. Enfin, le héros de cette tragédie c'est surtout Joe, le petit frère de Ed car Sarah Crossan témoigne également de l'impact que cela peut avoir sur les familles.

L'histoire est très bien pensée et très justement relatée. Dans le fond, il ne se passe pas grand chose d'extraordinaire. L'auteure s'attarde surtout sur les sentiments des personnages et fait quelques retours en arrière pour approfondir les liens qui les unit. C'est parfait. Je n'aurais pas aimé qu'elle parte dans un truc trop gros avec plein de rebondissements genre évasion ou quoi. On est pas dans "Prison Break". On reste dans un roman réaliste, poignant et profond. Il n'y a certes quasiment pas d'action mais ce n'est pas grave. Le sujet ne s'y prête pas et malgré tout on ne s'ennuie pas une seconde.

Les personnages sont pour leur part ultra attachants. Que ce soit Joe auquel je me suis tout de suite identifiée, Angela qui m'a beaucoup touchée, Karen qui a commis des erreurs mais veut bien faire ou bien sûr Ed pour lequel on éprouve forcément de la compassion. Ils sont tous extrêmement humains. Même les personnages secondaires comme Al ou le directeur de la prison. À la rigueur, Nell est peut être la seule que je n'ai pas apprécié plus que ça. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi.

Quelques mots maintenant sur le style de l'auteure. Si sa plume est plutôt agréable, j'ai vraiment été décontenancée par l'écriture en vers. C'est d'ailleurs ce qui m'a empêchée d'avoir un vrai coup de cœur pour ce roman. Cette manière de présenter les paragraphes m'a vraiment dérangée et m'a en outre parut un peu inutile car il n'y a pas de rimes (en version française en tout cas) et aucune règle de poésie n'est vraiment respectée alors je ne comprends pas cette forme. Ça n'apporte rien selon moi.

Je vous recommande donc la lecture de "Moon Brothers", roman sensible, délicat, au sujet poignant et dont la psychologie des personnages est très développée.

On nous fait lire ou on nous parle du dernier jour d'un condamné de Victor Hugo à l'école mais je ne connaissais aucun roman ado qui ait osé traiter ce thème difficile qu'est la peine de mort.

Sarah Crossan nous fait suivre de près la famille Moon. Joe rend visite à son grand frère Ed, dont la date d'exécution a enfin été annoncée. L'autrice nous fait suivre les débats intérieures, la culpabilité enfouie, les questions étouffées de ce jeune homme dont la souffrance et la colère sont palpables à chaque page.

L'autrice a su rendre compte, avec justesse et délicatesse, du calvaire que peuvent être cette attente, cet espoir fou malgré une sentence glaçante. C'est un très beau livre, dur mais pas insoutenable, que je recommande à tous, ados et adultes.

Ce livre est injuste.

Injuste. Injuste. Injuste.

Je ne sais même pas si je vais être capable de rédiger une chronique pour expliquer mon ressenti.

On va faire ça tout doucement, alors.

Premier et unique point négatif que j’ai trouvé dans ce roman : la difficulté à entrer dans l’histoire. Dès les premières pages, je me suis un peu embrouillée, que ce soit avec l’entrée en matière de l’histoire assez particulière selon moi, ainsi que la manière dont l’autrice l’a écrite. Mais j’ai rapidement laissé tomber cette impression pour me laisser doucement emporter par la tournure des événements. Puis la carapace qui bloquait mon cœur avait été petit à petit fissurée, et elle s’est cassée d’un coup, sans que je m’y aperçoive.

Parce que ce livre parle du vent qui emporte nos voeux au loin pour nous les rapporter des années après. De l’espoir qui brille en chacun des nous et qui vient progressivement s’envoler pour illuminer le ciel avec les étoiles. D’amour. De peur. De crainte. De colère. D’injustice. De complicité. De famille. De vérité.

Et surtout, de l’amour inconditionnel d’une fratrie.

Ed est la chaire, le sang de Joe, et ce dernier nous le fait parfaitement bien comprendre à travers sa narration. Joe est poignant, touchant, bien qu’il ne le montre pas explicitement à son entourage, bien qu’il se cache tous les jours derrière un masque. Il est émouvant à sa façon, et sa capacité émotionnelle qui n’a pas cessé d’évoluer et de se perfectionner.

Dans ce roman, on aime la vie comme on la déteste à certains moments. Il nous montre que dans une tragédie, il n’y a pas que les proches de la victime qui sont en deuil, mais aussi ceux de l’accusé. Personne n’est à l’abri d’un coeur brisé.

J’ai pleuré comme jamais vers les 100 dernières pages. Et j’ai encore mal au coeur rien que de penser à ce livre juste incroyable, bien que ça ne fasse 3 semaines que j’ai terminé.

Coup de coeur intersidéral pour moi !

Écrasant. Tout simplement incroyable. La plume de C. Beauvais fait des merveilles. Elle place des mots là où personne ne pouvait en placer. Poignant.

*ouiii, j'avoue avoir versé quelques larmes* ಥ_ಥ

Woaw... quelle claque ! J'avais déjà été bouleversée par Inséparables , de la même autrice et je ressors encore une fois de cette lecture le cœur noué.

Ce roman aborde un sujet très dur, et assez peu abordé en littérature YA : la peine de mort de nos jours. En effet, le frère du personnage principal est en prison et condamné à mourir à une date précise. On en apprend très peu sur ce qu'il a fait pour en arriver là et si il là vraiment fait ou non. L'autrice s'attarde sur les conséquences mentales qu'un tel drame peut avoir sur une famille, une ville (au sens humain du terme), une vie.

Je me suis énormément attachée aux personnages principaux, qui n'ont rien de particulier mais qui sont réalistes, touchants, humains et absolument pas clichés. Ce sont des gens ordinaires, ni riches ni pauvres qui se prennent en pleine face la détresse, la peur, la tristesse et qui font des pieds et des mains pour se relever. Pour une fois qu'un roman met cela en avant. Je ne ressors pas de cette lecture indemne. Ce fut riche en émotions et j'ai pleuré à plusieurs reprises.

PS : A la personne qui empruntera cette merveille après moi, la trace d'eau salée page 300, c'est moi. Désolée…

La forme du récit sert super bien au fond. Loin de rester sur un récit fermé et glauque, Sarah Crossan a découpé son histoire qui se présente comme une suite de petits poèmes, oscillant entre passé et présent. J'ai juste dévoré ce roman, tant il est poignant et intense. Encore une fois, chapeau à Clémentine Beauvais pour cette traduction juste parfaite.

Un dernier mot ? Lisez Sarah Crossan s'il-vous-plaît !

Moon brother, c'est un roman qui m'a perturbé, qui m'a rendu triste et qui parle d'injustice.

On a tous déjà lu "Le dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo au collège et, je ne pensais pas qu'une autrice jeunesse ose parler d'un sujet aussi sensible...

C'est un roman qui est émouvant, on se sent concerné, il est révoltant...

J'avais eu un coup de cœur pour inséparables, Moon brother m'a donné les mêmes émotions...

Et j'espère sincèrement aimer tout autant Toffe et moi, qui sort bientôt, et swimming pool qui me donne envie depuis longtemps...

J'me sentais plutôt fiérote de pas avoir pleuré en lisant le bouquin, parce que faut avouer que ça interroge, remue, bouscule, remet en question, déchire et recolle pas mal de choses chez le lecteur. Puis je suis arrivée aux notes explicatives en fermant le dernier chapitre et j'ai relevé la tête. J'ai sûrement lâché une plainte du genre "Mais quoi ?!" puis, j'avoue, j'ai lâché une larmichette.

C'est pas évident de lire ce genre d'ouvrage et, pourtant, ça fait un bien de fou. Parce que ce genre de bouquins est nécessaire. Parce qu'il faut des personnages comme Ed. Des filles comme Nell et Angie. Des gars comme Joe. Il nous faut des fins comme ça, sans fard, sans paillettes, sans drama émo-punk. Il faut ces mots durs, ces réalités injustes, ces bonheurs fugaces et ces malheurs soudains. Parce que c'est la vie, la vraie. Ici, y'a pas de génie, y'a pas de méchant ou de justiciers, pas de miracle et de destinées funestes. Et, ouais, ça fait mal, mais c'est bien.

L'écriture, comme une poésie en prose/vers, a bien collé au livre. Je n'ai pas été déroutée, car j'avais déjà lu "Songe à la douceur" de C. Beauvais (la traductrice de Moon Brothers) et avait donc découvert ce style singulier. Ce que j'ai apprécié ici, c'est que cette forme d'écrit collait bien à la personnalité de Joe : laconique, hachée par la vie, ralentie par le malheur et le soleil du Texas, interrogatrice, pleine de doutes et de non-dits. C'était très beau et très simple à la fois. Pourtant, on sent un réel travail derrière chaque mot, chaque phrase, chaque nombre d'espaces compris entre les mots. C'est un calcul, une bataille, comme chaque étape judiciaire du parcours d'Ed.

Que dire de cette famille ? Les Moon. Trois enfants… pas vraiment enfants, pas vraiment adultes. Pas vraiment de mère, pas vraiment de père, chacun absent à sa façon. Une famille comme il en existe des milliers, mais qu'on ne voit jamais en littérature YA. Puis cette fratrie. Ed, généreux, idiot, ouvert, patient, colérique, humain. Angela, curieuse, bienveillante, charmante, effrayée, paumée. Joe, perdu, aimé, bosseur, impulsif, jeune… trop jeune. Joe vit une véritable guerre civile pendant cet été au Texas, entre brumes passées, craintes futures, angoisses du présent. Bonheur d'un jour, malheur d'un lendemain. Quelques baisers volés, les mains dans le capot, la tête contre une plaque de plexiglas. Quel garçon fort et vulnérable à la fois. Si petit et si grand à la fois. J'ai beaucoup de sympathie pour lui, mais il ne m'a jamais fait pitié ou grincer les dents de colère, car… il est extrêmement compréhensible dans ses actes et pensées. Il n'agit pas bêtement, violemment ou trop doucement. Il subit, mais il affronte aussi.

Une lecture qui passe toute seule à coups de dates marquées sur le calendrier, à coups de rimes désespérées et d'espoirs fugaces. Une belle et terrible lecture que je garde chaleureusement dans un coin de mon esprit sans oublier ce qui se passe vraiment de l'autre côté de l'océan, là-bas, au pays de la liberté (?).

Honnêtement, j'ai été très surprise par cette lecture. Ce n'est pas le genre de livre que je lis habituellement et j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Les personnages m'ont donné l'impression d'être apathiques face à la situation qui les touchent. Mais avec du recul, je me rends compte que ce sentiment est probablement celui que ressent les proches des personnes condamnées à mort. C'est un thème très difficile à aborder et en toute sincérité, Spoiler(cliquez pour révéler) j'ai réellement pensé qu'Ed finirait par être libéré et éviterait la peine de mort. Je suis de nature optimiste et j'espèrais vraiment une fin déjà "vu et revu" comme le dise parfois certaine personne.Et puis, je me suis rendue compte que dans la réalité que vivent ces condamnés à mort, ce n'est pas une fin optimiste. C'est une fin tout court. Il n'y a pas de retournement de situation au tout dernier moment et où tout fini bien. C'est peut-être ce qui m'a le plus touché, de voir à quel point ce roman n'est pas une histoire mais la réalité que vivent des milliers de personne en Amérique.

C’est une énorme claque. Bouleversant, tragique, révélateur. On atterrit aux côtés de Joe, un adolescent dont le frère est condamné à mort pour avoir tué un policier. Pourtant, son frère Ed clame son innocence depuis le début. A partir de là on va suivre l’histoire d’Ed à travers celle de Joe et ses ressentis. On est amené à découvrir le point de vue de la famille et pas seulement celui des personnes extérieures. L’alternance de souvenirs avec le présent renforce l’accablante tristesse. L’histoire est extrêmement bien racontée, surtout avec les vers libres dont je parle plus bas. C’est un roman dénonciateur et fort qui marque les esprits. Sarah Crossan frappe fort. Il est inspiré de nombreuses histoires vraies, quand on le sait c’est encore plus révoltant. Ça m’a ouvert les yeux sur certaines choses. Une plume incroyable mêlée à une histoire si dure ne peut donner qu’un chef d’œuvre.

Je n’avais jamais essayé la lecture en vers libres que je découvre donc avec ce roman. Je dois dire que l’auteure les a parfaitement utilisé. Ils accentuent le ton saccadé du roman, l’oppression qu’on y ressent. Le personnage principal est vraiment bloqué dans sa situation et on sent qu’il étouffe, surtout avec le style de la plume. On trouve même des vers coupés dans les situations très dures qui appuient l’effet étouffant du roman.

Les personnages sont bien travaillés, pour moi l’importance se trouve surtout dans l’histoire racontée. Certaines personnes ont même du mal à s’attacher aux personnages. Personnellement je me suis beaucoup attachée au personnage principal, Joe. Il est fort, courageux, il traverse toute cette tempête comme il peut. C’est vrai, des fois il fait un peu n’importe quoi mais on peut facilement le comprendre. Angela, sa sœur, est très peu présente dans l’histoire. Je ne saurai pas dire si je l’aime bien mais en tout cas, elle est très courageuse également. Ed est aussi très courageux mais il finit par s’effondrer. C’est un personnage bien représentatif je trouve car il ne croit pas vraiment à cette sentence donc il vit assez légèrement, où il en donne l’air. Nell, la petite amie de Joe, a une place importante dans sa vie. Je pense qu’il a énormément besoin d’elle à ce moment là, même s’il fait des erreurs avec elle. Je trouve que c’est une personnage très important contrairement à ce qu’on pourrait penser au premier abord.

DEBUT SPOIL

J’ai eu espoir tout le roman que ça se finisse bien. Pourtant j’aime les fins tristes mais ici, j’avais vraiment envie que ça se passe bien. Le pire dans cette histoire que je trouve absolument injuste c’est que si je ne lisais pas le point de vue de la famille, j’aurais eu confiance en la justice, comme tout le monde. Je trouve ça encore plus triste. On ne sait pas ce qui se passe, on ne sait pas si la justice fait n’importe quoi parfois et pourtant on lui fait confiance presque aveuglément. On n’aidera pas les gens qui sont accusés de meurtre ou autre même s’ils clament leur innocence. Parce que la justice, c’est la justice. J’en ai pleuré pendant longtemps de cette fin. Tout le roman a alimenté un espoir complètement vain. On y croit jusqu’à la dernière ligne. Mais en y pensant bien, cette fin tragique contribue à graver l’histoire dans les esprits encore plus fort. C’est ce qu’il faut, graver ce livre dans nos mémoires.

FIN SPOIL

Ce livre m’a changé et restera gravé dans ma mémoire. C’est une excellente lecture. Un roman dénonciateur et bouleversant que je conseille sans hésiter à tous.